Mme Jeanne Peuhmond, le ministre de la Famille de la Femme et des Affaires sociales, a invité hier les victimes de viol à briser le silence. Car le gouvernement demande aux victimes et à leurs proches de ne pas céder à la honte afin de dénoncer les auteurs de viols. Elle s’est exprimée ainsi hier au Palais de la culture lors d’une conférence sur les violences faites aux femmes. C’était dans le cadre des festivités organisées en prélude à la Journée internationale de la femme qui aura lieu cette année à Abengourou. Mme Peuhmond a par ailleurs dit aux leaders religieux, et aux chefs traditionnels présents, qu’il ne faudrait pas que les violeurs comptent sur eux pour être graciés. « Nous devons nous mettre ensemble pour sévir », a-t-elle martelé. Le ministre s’adressait à un public acquis à sa cause ; après le témoignage de parents de victimes de viols. Notamment celui de Mme Konan. Le violeur de sa fille a été condamné à 5 ans de prison. Tandis qu’un autre parent a abandonné le combat sous la pression de ses coreligionnaires qui lui ont demandé pardon. Ce qui a fait pousser des cris de révolte dans la salle. Surtout après le témoignage de M.Rafiou Aboudou, dont les deux fillettes âgées respectivement de 11 ans et 8 ans ont été violées. La fillette de 8 ans, présentée assise dans une chaise roulante, ne peut plus marcher. Très sensible à cette cause, la Première dame Simone Ehivet Gbagbo représentée par Mme Madi Victoire, a offert 50.000F au père et a promis d’étudier la possibilité d’une prise en charge.
Avant ces témoignages, il y a eu aussi les images sur les violences faites aux femmes en Rdc, qui ont jeté un coup de froid dans la salle du Palais de la culture. Le public composé en majorité de femmes supportait difficilement le documentaire présentant des images de sexes féminins ayant subis un profond traumatisme, avec parfois à l’intérieur, des objets qui en disent long sur le sadisme des violeurs. Très souvent, des militaires et des hommes en armes. Mais aussi des médecins et des enseignants.
L’imam Koudous a fait remarquer qu’aucune religion révélée ne peut accepter les violences faites à la femme qui est source de vie. L’Abbé Augustin Obrou qui est intervenu au nom de l’Eglise catholique a indiqué que les religieux agissent sur le cœur et sur l’âme des personnes, et ne peuvent être de connivence avec les violeurs. Clément Tuho, Consultant Pnud auprès de la direction de l’Egalité et de la Promotion genre, a déclaré que la Côte d’Ivoire a adopté une loi qui réprime le viol comme un crime avec des peines allant de 10 à 20 ans. « Chaque heure, 11 femmes sont violées et dans 40% des cas, ce sont des jeunes filles de moins de 15 ans ». Il a également parlé du projet pilote pour la prise en charge des victimes de viols situé dans la commune d’Attécoubé. Ce centre, selon l’une des assistantes sociales, a enregistré 22 cas de viols. Deux des violeurs ont été arrêtés et condamnés respectivement à 5 et 10 ans de prison.
Marie-Adèle Djidjé
Avant ces témoignages, il y a eu aussi les images sur les violences faites aux femmes en Rdc, qui ont jeté un coup de froid dans la salle du Palais de la culture. Le public composé en majorité de femmes supportait difficilement le documentaire présentant des images de sexes féminins ayant subis un profond traumatisme, avec parfois à l’intérieur, des objets qui en disent long sur le sadisme des violeurs. Très souvent, des militaires et des hommes en armes. Mais aussi des médecins et des enseignants.
L’imam Koudous a fait remarquer qu’aucune religion révélée ne peut accepter les violences faites à la femme qui est source de vie. L’Abbé Augustin Obrou qui est intervenu au nom de l’Eglise catholique a indiqué que les religieux agissent sur le cœur et sur l’âme des personnes, et ne peuvent être de connivence avec les violeurs. Clément Tuho, Consultant Pnud auprès de la direction de l’Egalité et de la Promotion genre, a déclaré que la Côte d’Ivoire a adopté une loi qui réprime le viol comme un crime avec des peines allant de 10 à 20 ans. « Chaque heure, 11 femmes sont violées et dans 40% des cas, ce sont des jeunes filles de moins de 15 ans ». Il a également parlé du projet pilote pour la prise en charge des victimes de viols situé dans la commune d’Attécoubé. Ce centre, selon l’une des assistantes sociales, a enregistré 22 cas de viols. Deux des violeurs ont été arrêtés et condamnés respectivement à 5 et 10 ans de prison.
Marie-Adèle Djidjé