Les Ivoiriens étaient sortis nombreux pour cette première journée du CHAN. Il est vrai que le Chef de l’Etat avait donné l’entrée gratuite au public mais rien n’obligeait les supporteurs à venir soutenir leur équipe. Ils sont venus pour leur équipe et elle les a déçus. Tant dans le jeu que dans le score. Une déculottée que le public a sanctionnée cash en huant et en lapidant ses propres joueurs. Ce comportement a naturellement inquiété les organisateurs du CHAN et la CAF. Tous se demandent si cette défaite ne va pas freiner la grande mobilisation autour de ce premier championnat d’Afrique des nations. Le Comité d’organisation (COCHAN) a fait des efforts énormes pour être prêt et offrir une compétition presque irréprochable. Les stades sont beaux, les équipes et la CAF sont bien logées, les terrains d’entraînement sont impeccables et les équipes jouent bien. Le public a répondu présent lors de la première journée. Mais avec la défaite de Kouadio Georges et de ses garçons, il n’est pas certain que les supporteurs réinvestissent les travées du félicia. Surtout que l’entrée est désormais payante. En moins de 90 minutes, les Eléphants ont mis à l’eau tout le travail abattu par Anouma et le COCHAN. Que serait une compétition sans public ? Pas grand-chose. C’est pourquoi, il faudra que le Président et le premier ministre interviennent pour éviter une autre humiliation à la Côte d’Ivoire. Celle de la défection du public comme il a failli être le cas à Bouaké hier. Heureusement que les autorités de cette ville ont vite fleuré le coup, et ont ouvert gracieusement les portes du stade de la paix au public. Vu le prix très réduit des tickets d’entrée (300FCfa pour la grande partie des places), le chef de l’Etat et le Premier ministre, de commun accord, peuvent offrir tous les matchs à la population ivoirienne. De toutes les façons, ils devront choisir entre mettre la main à la poche et l’humiliation. Le débat ne devrait pas se poser.
KL
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