Le chef de l'Etat s'est retiré à Yamoussoukro depuis deux jours. Les yeux y sont rivés et les oreilles attendent des décisions concernant le processus de paix.
Les déplacements du Président de la République ne sont plus un secret pour les Ivoiriens qui suivent tous ses faits et gestes de près. A la dernière nouvelle, il se trouve à Yamoussoukro depuis au moins deux jours. Mais ce qui relève de la discrétion, concerne l'objet de son séjour dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire. Et l'observateur vigilant aura raison d'assimiler cet éloignement de la capitale économique, Abidjan, à un retrait stratégique.
Les sources proches de ce déplacement ne se gênent pas quand elles évoquent, avec un certain contentement, le raison profonde qui a favorisé ce voyage du chef de l'Etat.
Selon toujours ces mêmes sources, le Président Laurent Gbagbo s'est rendu à Yamoussoukro, pour une seule raison : " le chef de l'Etat compte mieux y apprécier et analyser le processus de paix en cours dans son pays. Il envisage notamment prendre des décisions qui auront le mérite de booster le processus de sortie de crise ", ont-elles révélé. C'est à y croire. Quand on sait que lors de la sixième Réunion du Comité d'Evaluation et d'accompagnement (Cea) de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), le Facilitateur dans la crise ivoirienne, le Président burkinabé, Blaise Compaoré, a souhaité une " application diligente " du quatrième accord complémentaire de l'accord politique de Ouagadougou. Bien que le niveau d'avancement actuel du processus de sortie de crise ait été salué par les participants de la rencontre du Cea, le 16 février dernier. Surtout, en ce qui concerne l'opération de reconstitution des registres d'état civil, perdus ou détruits, qui est entrée dans sa phase opérationnelle en janvier 2009. Et dont l'achèvement est prévu le 28 février 2009. Restent la fixation des dates (chronogramme) des cinq (5) étapes proposées par le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Jung Jin Choi. Expliquant qu'après l'identification, le processus de paix doit obéir à ces phases qu'il a qualifié d'"incontournables" pour atteindre son terme. La première, avait-il relevé, est la production de la liste électorale provisoire. Viendront respectivement le contentieux, la liste électorale définitive qu'il devra lui-même certifier en sa qualité de chef de l'Onuci ; la confection des cartes d'identité et des cartes d'électeurs. La distribution de ces cartes, avait-t-il noté, sera l'avant-dernière étape. Tandis que la campagne électorale et l'élection présidentielle constitueront la dernière étape. Il y a également l'épineuse équation du désarmement. Dont l'achèvement permettra la fixation de la date du premier tour de la présidentielle. A ces sujets, s'ajoute celui de l'actuel gouvernement ivoirien dans lequel le comportement de certains ministres n'honnore pas la République et laisse à désirer. Y compris le dossier sur la moralisation de la vie publique déjà engagé et qui doit se poursuivre et arriver à son terme.
Autant de dossiers chauds sur lesquels le chef de l'Etat -si l'on en croit aux grandes oreilles proches de ces dossiers-, aura à étudier et trouver pour chacun d'eux, une approche de solution. Ceci expliquerait son retrait dans la capitale de la région des lacs. On peut donc s'attendre à des décisions drastiques les jours à venir.
Frimo Koukpou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
Les déplacements du Président de la République ne sont plus un secret pour les Ivoiriens qui suivent tous ses faits et gestes de près. A la dernière nouvelle, il se trouve à Yamoussoukro depuis au moins deux jours. Mais ce qui relève de la discrétion, concerne l'objet de son séjour dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire. Et l'observateur vigilant aura raison d'assimiler cet éloignement de la capitale économique, Abidjan, à un retrait stratégique.
Les sources proches de ce déplacement ne se gênent pas quand elles évoquent, avec un certain contentement, le raison profonde qui a favorisé ce voyage du chef de l'Etat.
Selon toujours ces mêmes sources, le Président Laurent Gbagbo s'est rendu à Yamoussoukro, pour une seule raison : " le chef de l'Etat compte mieux y apprécier et analyser le processus de paix en cours dans son pays. Il envisage notamment prendre des décisions qui auront le mérite de booster le processus de sortie de crise ", ont-elles révélé. C'est à y croire. Quand on sait que lors de la sixième Réunion du Comité d'Evaluation et d'accompagnement (Cea) de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), le Facilitateur dans la crise ivoirienne, le Président burkinabé, Blaise Compaoré, a souhaité une " application diligente " du quatrième accord complémentaire de l'accord politique de Ouagadougou. Bien que le niveau d'avancement actuel du processus de sortie de crise ait été salué par les participants de la rencontre du Cea, le 16 février dernier. Surtout, en ce qui concerne l'opération de reconstitution des registres d'état civil, perdus ou détruits, qui est entrée dans sa phase opérationnelle en janvier 2009. Et dont l'achèvement est prévu le 28 février 2009. Restent la fixation des dates (chronogramme) des cinq (5) étapes proposées par le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Jung Jin Choi. Expliquant qu'après l'identification, le processus de paix doit obéir à ces phases qu'il a qualifié d'"incontournables" pour atteindre son terme. La première, avait-il relevé, est la production de la liste électorale provisoire. Viendront respectivement le contentieux, la liste électorale définitive qu'il devra lui-même certifier en sa qualité de chef de l'Onuci ; la confection des cartes d'identité et des cartes d'électeurs. La distribution de ces cartes, avait-t-il noté, sera l'avant-dernière étape. Tandis que la campagne électorale et l'élection présidentielle constitueront la dernière étape. Il y a également l'épineuse équation du désarmement. Dont l'achèvement permettra la fixation de la date du premier tour de la présidentielle. A ces sujets, s'ajoute celui de l'actuel gouvernement ivoirien dans lequel le comportement de certains ministres n'honnore pas la République et laisse à désirer. Y compris le dossier sur la moralisation de la vie publique déjà engagé et qui doit se poursuivre et arriver à son terme.
Autant de dossiers chauds sur lesquels le chef de l'Etat -si l'on en croit aux grandes oreilles proches de ces dossiers-, aura à étudier et trouver pour chacun d'eux, une approche de solution. Ceci expliquerait son retrait dans la capitale de la région des lacs. On peut donc s'attendre à des décisions drastiques les jours à venir.
Frimo Koukpou Djipro
koukoudf@yahoo.fr
