Acteur et témoin de l’histoire. Une double casquette que beaucoup de personnes adorent porter. Pour un soldat soumis par principe au devoir de réserve, l’exercice peut s’avérer cependant périlleux. Le capitaine de vaisseau César Henri Sama, un nom qui rappelle le cauchemar de la transition militaire dans tout ce qu’elle a pu avoir de laid, s’est jeté dans le bain. Se plaçant du même coup dans la position de sujet de l’histoire. Comme tous ceux qui ont eu comme lui à sortir le pays de «son lit tranquille» un certain 24 décembre 1999. Une rupture par coup de force du fonctionnement habituel des institutions. Un événement historique à l’échelle de la Côte d’Ivoire. Dans une sortie témoignage dans plusieurs quotidiens de la place en date du mardi 24 février, le soldat, ancien membre du Conseil national de salut public, CNSP, a fait sa lecture du passé récent et de l’actualité du pays. Probablement porté par ses nouvelles ambitions politiques, l’homme ne dissimule pas un seul instant sa volonté de «se mettre à la disposition de ses parents chez lui à Fresco», Damalan Cesar soutient que la Côte d’ivoire aurait pu éviter la crise. Une vérité aussi claire que l’eau de roche. Mais là où le colonel encore en activité veut brouiller les pistes, c’est lorsqu’il s’évertue à dire que «cette crise n’existe pas. Elle sort de l’imagination de ceux qui ne connaissent pas la Côte d’Ivoire. Le problème est que tout le monde a voulu s’approprier notre pays, la Côte d’Ivoire, en parlant d’intégration.
Sans remord
«Ce n’était pas une intégration, il s’agissait tout simplement d’une absorption ou d’une dislocation de l’Etat de Côte d’Ivoire». Ces arguments d’un pays généreux, ouvert et hospitalier dont les étrangers, grands bénéficiaires de ces largesses, veulent se rendre maitres n’est autre que le ferment de la déchirure du tissu social. Henri César, le truculent ministre de la Communication de la junte militaire, lui qui a occupé les antennes de la télévision nationale pour annoncer l’apocalypse à tous ceux qui voudraient contester la liste des candidats à la présidence de la République. Une liste arrêtée par la junte et lue par un certain Tia Koné. Ces souvenirs sont frais dans les mémoires. L’exclusion de la vie politique nationale de personnalités de poids portant les espoirs et traduisant les aspirations de millions d’Ivoiriens s’est manifestée ainsi de la façon la plus abjecte. Elle couronnait des actes et des pratiques de ségrégation dignes de l’Afrique du Sud de l’apartheid. Ils sont nombreux des nostalgiques du pouvoir des Afrikaners. Et César qui est attaché de défense de la Côte d’Ivoire dans ce pays en côtoie certainement. Tout peut arriver en Côte d’Ivoire comme le soutient le soldat militant politique. En particulier, le pire quand des individus qui ont poussé le pays dans le gouffre se prennent pour des rédempteurs sans remord et sans demander le moindre pardon.
Dembélé Al Seni
Sans remord
«Ce n’était pas une intégration, il s’agissait tout simplement d’une absorption ou d’une dislocation de l’Etat de Côte d’Ivoire». Ces arguments d’un pays généreux, ouvert et hospitalier dont les étrangers, grands bénéficiaires de ces largesses, veulent se rendre maitres n’est autre que le ferment de la déchirure du tissu social. Henri César, le truculent ministre de la Communication de la junte militaire, lui qui a occupé les antennes de la télévision nationale pour annoncer l’apocalypse à tous ceux qui voudraient contester la liste des candidats à la présidence de la République. Une liste arrêtée par la junte et lue par un certain Tia Koné. Ces souvenirs sont frais dans les mémoires. L’exclusion de la vie politique nationale de personnalités de poids portant les espoirs et traduisant les aspirations de millions d’Ivoiriens s’est manifestée ainsi de la façon la plus abjecte. Elle couronnait des actes et des pratiques de ségrégation dignes de l’Afrique du Sud de l’apartheid. Ils sont nombreux des nostalgiques du pouvoir des Afrikaners. Et César qui est attaché de défense de la Côte d’Ivoire dans ce pays en côtoie certainement. Tout peut arriver en Côte d’Ivoire comme le soutient le soldat militant politique. En particulier, le pire quand des individus qui ont poussé le pays dans le gouffre se prennent pour des rédempteurs sans remord et sans demander le moindre pardon.
Dembélé Al Seni