Le Président de l'Observatoire national des producteurs de café et cacao de Côte d'Ivoire, jette un regard sur cette nouvelle structure. C'était à l'occasion de la cooptation des coordonnateurs régionaux de cet instrument.
Quel est l'objet de votre rencontre ?
Cette rencontre organisée par l'Onpc-ci a pour objet, l'implantation de l'organisation sur toute l'étendue du territoire national, notamment dans toute la zone productrice cacaoyère. Elle est organisée pour procéder, dans les jours à venir, à l'élection des délégués départementaux.
Mais vous venez de coopter des coordonnateurs généraux et techniques. Pourquoi ceux-ci ne sont pas élus et quelles sont leurs attributions ?
Les coordonnateurs généraux et les coordonnateurs techniques sont les représentants de l'Onpc-ci dans les régions de production cacaoyère de Côte d'Ivoire. Ils ont été cooptés par le Bureau l'Onpc-ci pour leurs qualités de producteurs et d'encadreurs. La différence entre les deux, c'est que le coordonnateur général est en contact avec les préfets de région. Il recueille les problèmes des producteurs, participe à toutes les réunions que le préfet convoque relativement à la filière café-cacao et traite des questions liées à l'Agriculture. Et il coordonne les activités des coordonnateurs techniques et des délégués départementaux. Le coordonnateur technique travaille beaucoup plus avec les directeurs régionaux de l'Agriculture et de l'Anader et les directeurs départementaux pour toutes les questions relatives à l'acquisition des agréments des coopératives, aux assemblées générales ordinaires ou extraordinaires des coopératives dans les régions. Ils sont au nombre de 17.
Peut-on dire que l'Observatoire est une structure de réflexion qui va, chaque fois, se pencher sur des questions brûlantes de la filière ?
C'est exact. Nous allons appeler le chat par le chat. Parce que, les problèmes qui se posent dans la filière, sont d'ordre organisationnel, communicationnel et gestionel. Tous ces trois éléments doivent être pris en compte. Et l'Observatoire doit se prononcer chaque fois que l'une de ces situations se présente.
Quel est l'accueil que les producteurs ont réservé à cet instrument, aujourd'hui ?
Les producteurs ont compris que les structures qui ont géré jusqu'à présent, n'ont fait que gérer et qu'il n'y avait pas de possibilité, pour un producteur, de s'informer sur le circuit de la sacherie qui lui parvient, ou bien auquel il a droit. Il n'a pas de circuit d'information concernant les produits sanitaires devant traiter son verger. Quand il a un problème sérieux, il ne sait pas à qui s'adresser pour avoir l'information vraie. D'autre part, même au niveau des structures de gestion, lorsqu'il y a des incompréhensions, il n'y a pas une autre structure qui peut prendre position pour indiquer la voie à suivre, pour quitter le bourbier. Nous l'avons vu ici, chaque fois que la filière connaît des problèmes, les gestionnaires, les populations, tout le monde attend que le chef de l'Etat prenne une décision. Or, à ce que nous sachions, le chef de l'Etat ne gère pas la filière. Il est connu de tous que ce sont les producteurs qui ont reçu la gestion de leur filière. Et donc, s'il y a des problèmes, il faut qu'il y ait une structure de veille, créée par les producteurs, pour dénoncer et corriger certaines choses.
Quel est le problème brûlant auquel fait face aujourd'hui l'Observatoire ?
Les problèmes sont nombreux. Mais, l'observatoire a une méthode de travail. Nous avons été saisis par les syndicats et les associations de coopératives, de ce que le financement ne se faisant pas, toutes ces structures allaient entrer en grève et qu'elles attendaient un signal de l'Observatoire. Nous leur avons conseillé de réfléchir et de faire des propositions. Ce qui a été fait depuis le 15 janvier 2009. Et le 27 du même mois, l'observatoire a remis les résolutions et les recommandations au Cns (Comité national des sages), qui est la structure représentative des intérêts des producteurs. Le Secrétaire général du Cns qui entend ouvrir bientôt un débat. Puis, nous observons les événements et faisons chaque mois, une déclaration pour situer les producteurs sur l'actualité de leur filière.
Il se dit que l'Observatoire a été acheté par le pouvoir, qu'en est-il et quels sont vos rapports avec la République ?
L'Observatoire acheté par le pouvoir? Non ! L'Observatoire est la création des producteurs de café-cacao. Puisque la filière est remise au producteur pour être gérée. Si chemin faisant, il y a un incident, il y a une frange de producteurs qui font des propositions au chef de l'Etat, pour dire qu'en plus des structures de gestion de la structure consultative, il faut une structure de veille que les producteurs eux-mêmes ont créée. Le Président n'a pas intérêt à acheter l'Observatoire, d'autant que les producteurs eux-mêmes ont décidé de mettre cette structure à sa disposition, pour la clarté et comme un instrument de bonne gouvernance. Non, l'Observatoire n'est pas achevé et n'est pas achetable, dans la mesure où ce que nous avons demandé au chef de l'Etat, c'est de faire en sorte que l'Observatoire devienne une structure de la filière qui participe à toutes les étapes de sa réforme. Parce que nous ne trouvons pas normal que, ceux qui gèrent soient chargés de réfléchir à la réforme, alors qu'au moment où ils gèrent, les producteurs ont des griefs contre eux.
Qu'allez-vous faire concrètement?
Nous entendons travailler avec le pouvoir et les gestionnaires dans l'intérêt des producteurs.
Quel est l'état actuel de vos relations avec le comité de gestion mis en place par l'Etat ?
L'Observatoire n'a de conflit avec aucune structure. Nous sommes une idée des producteurs. Ceux qui sont nommés pour gérer, gèrent pour les producteurs. En principe, s'ils découvrent que ce sont les producteurs qui ont mis en place cette structure, ils devraient chercher à entrer en contact avec elle. Mais qu'on entre en contact avec l'Observatoire ou pas, cela ne peut pas nous empêcher d'observer et de travailler. Donc, nous travaillons. Mais, il faut signaler que nous avons été reçus par des services de la Présidence, par le ministère de l'Economie et des finances, par le ministère de l'Agriculture. Nous avons été chaleureusement reçus par le Bnetd. C'est pour vous dire que nous ne sommes en conflit avec personne.
Votre observation générale sur la filière ?
Il y a une effervescence, des informations qui fusent, qui ne se formalisent pas, mais qui annoncent tantôt des réformes, tantôt une restructuration. Il faut indiquer qu'aujourd'hui, le chef de l'Etat n'a pas pu s'empêcher de mettre de l'ordre dans la filière véritablement et de façon définitive. Pour un pays tel que la Côte d'Ivoire, qui est premier producteur de cacao et grand producteur de café, il convient de prendre cette filière très au sérieux. La gestion ne doit pas se faire à travers des comités de gestions transitoires et des administrateurs provisoires. Il faut formaliser quelque chose de définitif. Et mettre des garde-fous pour que la gestion soit suivie dans l'intérêt de tous. Parce que, tout compte fait, les acteurs qui en souffrent le plus, sont les producteurs. Et il est su de tous, que les producteurs de café cacao de Côte d'Ivoire, ne sont pas de grands producteurs. Ce sont des propriétaires de petites surfaces, mais c'est tout cela mis ensemble, qui donne cette importante quantité de café et cacao. Il faut donc concevoir quelque chose qui doit soigner les intérêts de chacun, en récompensant de façon équitable son travail.
Entretien réalisé par
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Quel est l'objet de votre rencontre ?
Cette rencontre organisée par l'Onpc-ci a pour objet, l'implantation de l'organisation sur toute l'étendue du territoire national, notamment dans toute la zone productrice cacaoyère. Elle est organisée pour procéder, dans les jours à venir, à l'élection des délégués départementaux.
Mais vous venez de coopter des coordonnateurs généraux et techniques. Pourquoi ceux-ci ne sont pas élus et quelles sont leurs attributions ?
Les coordonnateurs généraux et les coordonnateurs techniques sont les représentants de l'Onpc-ci dans les régions de production cacaoyère de Côte d'Ivoire. Ils ont été cooptés par le Bureau l'Onpc-ci pour leurs qualités de producteurs et d'encadreurs. La différence entre les deux, c'est que le coordonnateur général est en contact avec les préfets de région. Il recueille les problèmes des producteurs, participe à toutes les réunions que le préfet convoque relativement à la filière café-cacao et traite des questions liées à l'Agriculture. Et il coordonne les activités des coordonnateurs techniques et des délégués départementaux. Le coordonnateur technique travaille beaucoup plus avec les directeurs régionaux de l'Agriculture et de l'Anader et les directeurs départementaux pour toutes les questions relatives à l'acquisition des agréments des coopératives, aux assemblées générales ordinaires ou extraordinaires des coopératives dans les régions. Ils sont au nombre de 17.
Peut-on dire que l'Observatoire est une structure de réflexion qui va, chaque fois, se pencher sur des questions brûlantes de la filière ?
C'est exact. Nous allons appeler le chat par le chat. Parce que, les problèmes qui se posent dans la filière, sont d'ordre organisationnel, communicationnel et gestionel. Tous ces trois éléments doivent être pris en compte. Et l'Observatoire doit se prononcer chaque fois que l'une de ces situations se présente.
Quel est l'accueil que les producteurs ont réservé à cet instrument, aujourd'hui ?
Les producteurs ont compris que les structures qui ont géré jusqu'à présent, n'ont fait que gérer et qu'il n'y avait pas de possibilité, pour un producteur, de s'informer sur le circuit de la sacherie qui lui parvient, ou bien auquel il a droit. Il n'a pas de circuit d'information concernant les produits sanitaires devant traiter son verger. Quand il a un problème sérieux, il ne sait pas à qui s'adresser pour avoir l'information vraie. D'autre part, même au niveau des structures de gestion, lorsqu'il y a des incompréhensions, il n'y a pas une autre structure qui peut prendre position pour indiquer la voie à suivre, pour quitter le bourbier. Nous l'avons vu ici, chaque fois que la filière connaît des problèmes, les gestionnaires, les populations, tout le monde attend que le chef de l'Etat prenne une décision. Or, à ce que nous sachions, le chef de l'Etat ne gère pas la filière. Il est connu de tous que ce sont les producteurs qui ont reçu la gestion de leur filière. Et donc, s'il y a des problèmes, il faut qu'il y ait une structure de veille, créée par les producteurs, pour dénoncer et corriger certaines choses.
Quel est le problème brûlant auquel fait face aujourd'hui l'Observatoire ?
Les problèmes sont nombreux. Mais, l'observatoire a une méthode de travail. Nous avons été saisis par les syndicats et les associations de coopératives, de ce que le financement ne se faisant pas, toutes ces structures allaient entrer en grève et qu'elles attendaient un signal de l'Observatoire. Nous leur avons conseillé de réfléchir et de faire des propositions. Ce qui a été fait depuis le 15 janvier 2009. Et le 27 du même mois, l'observatoire a remis les résolutions et les recommandations au Cns (Comité national des sages), qui est la structure représentative des intérêts des producteurs. Le Secrétaire général du Cns qui entend ouvrir bientôt un débat. Puis, nous observons les événements et faisons chaque mois, une déclaration pour situer les producteurs sur l'actualité de leur filière.
Il se dit que l'Observatoire a été acheté par le pouvoir, qu'en est-il et quels sont vos rapports avec la République ?
L'Observatoire acheté par le pouvoir? Non ! L'Observatoire est la création des producteurs de café-cacao. Puisque la filière est remise au producteur pour être gérée. Si chemin faisant, il y a un incident, il y a une frange de producteurs qui font des propositions au chef de l'Etat, pour dire qu'en plus des structures de gestion de la structure consultative, il faut une structure de veille que les producteurs eux-mêmes ont créée. Le Président n'a pas intérêt à acheter l'Observatoire, d'autant que les producteurs eux-mêmes ont décidé de mettre cette structure à sa disposition, pour la clarté et comme un instrument de bonne gouvernance. Non, l'Observatoire n'est pas achevé et n'est pas achetable, dans la mesure où ce que nous avons demandé au chef de l'Etat, c'est de faire en sorte que l'Observatoire devienne une structure de la filière qui participe à toutes les étapes de sa réforme. Parce que nous ne trouvons pas normal que, ceux qui gèrent soient chargés de réfléchir à la réforme, alors qu'au moment où ils gèrent, les producteurs ont des griefs contre eux.
Qu'allez-vous faire concrètement?
Nous entendons travailler avec le pouvoir et les gestionnaires dans l'intérêt des producteurs.
Quel est l'état actuel de vos relations avec le comité de gestion mis en place par l'Etat ?
L'Observatoire n'a de conflit avec aucune structure. Nous sommes une idée des producteurs. Ceux qui sont nommés pour gérer, gèrent pour les producteurs. En principe, s'ils découvrent que ce sont les producteurs qui ont mis en place cette structure, ils devraient chercher à entrer en contact avec elle. Mais qu'on entre en contact avec l'Observatoire ou pas, cela ne peut pas nous empêcher d'observer et de travailler. Donc, nous travaillons. Mais, il faut signaler que nous avons été reçus par des services de la Présidence, par le ministère de l'Economie et des finances, par le ministère de l'Agriculture. Nous avons été chaleureusement reçus par le Bnetd. C'est pour vous dire que nous ne sommes en conflit avec personne.
Votre observation générale sur la filière ?
Il y a une effervescence, des informations qui fusent, qui ne se formalisent pas, mais qui annoncent tantôt des réformes, tantôt une restructuration. Il faut indiquer qu'aujourd'hui, le chef de l'Etat n'a pas pu s'empêcher de mettre de l'ordre dans la filière véritablement et de façon définitive. Pour un pays tel que la Côte d'Ivoire, qui est premier producteur de cacao et grand producteur de café, il convient de prendre cette filière très au sérieux. La gestion ne doit pas se faire à travers des comités de gestions transitoires et des administrateurs provisoires. Il faut formaliser quelque chose de définitif. Et mettre des garde-fous pour que la gestion soit suivie dans l'intérêt de tous. Parce que, tout compte fait, les acteurs qui en souffrent le plus, sont les producteurs. Et il est su de tous, que les producteurs de café cacao de Côte d'Ivoire, ne sont pas de grands producteurs. Ce sont des propriétaires de petites surfaces, mais c'est tout cela mis ensemble, qui donne cette importante quantité de café et cacao. Il faut donc concevoir quelque chose qui doit soigner les intérêts de chacun, en récompensant de façon équitable son travail.
Entretien réalisé par
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr