Eradication de la poliomyélite : Des journées de vaccination du 27 février au 2 mars

Après plus de 3 ans sans signalisation de cas de poliomyélite (maladie contagieuse et invalidante), la Côte d'Ivoire a enregistré, en décembre dernier, une victime de cette maladie dans le district sanitaire d'Adiaké. «Dans ce type de cas, il faut automatiquement entreprendre la riposte contre le poliovirus sauvage», a expliqué hier à la presse le Dr Dali Aimé, sous-directeur de la communication à la Direction de la coordination du programme élargie de vaccination (Dc-Pev) lors d'une séance d'information dans les locaux de ladite direction. Parallèlement, dans plusieurs autres pays de l'Afrique de l'Ouest, dont certains sont frontaliers à la Côte d'Ivoire, de nombreux cas de polio ont été détectés. C'est en vue d'éradiquer la poliomyélite dans ces pays que les partenaires de la santé, que sont l'Oms et l'Unicef, ont organisé des Journées nationales de vaccination synchronisée (Jnvs) avec sept pays d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Ghana, Togo et Nigeria) du 27 février au 2 mars et du 27 au 30 mars. Cette action, selon le Dr Dali, est indispensable pour l'interruption de la transmission aussi bien en Côte d'Ivoire qu'en Afrique de l'Ouest. «Cette campagne, qui va couter plus de 800 millions Fcfa, concerne 5.847.677 enfants âgés de 0 à 59 mois. «Ce sont 8.167 agents vaccinateurs qui sont mobilisés et qui seront chargés de faire du porte à porte. Ce sont au total 8 millions de dose que nous avons et tout enfant de moins de 5 ans, même s'il est à jour dans sa vaccination contre la polio, peut recevoir les deux gouttes lors de la campagne», a clarifié le Dr Dali. Rappelant que l'objectif de cette campagne est d'avoir une couverture supérieure ou égale à 95%. Le Dr Ouattara Siguifota, directrice de la Dc-Pev, a appelé les parents à permettre l'accès à leur maison aux agents vaccinateurs. Tout en affirmant que les Jnv sont des actions d'appui à la vaccination de routine. Et le Dr Chouahi Ibou Nchamoun, représentant l'Unicef, a fait une mise en garde : « Tant qu'un enfant ne sera pas protégé, le virus continuera de circuler».

T.Y