Les éléphants étaient très attendus par leurs supporters dans ce duel des vaincus qui l’opposait aux Taifa Stars de la Tanzanie. C’était le match du quitte ou double pour les deux adversaires qui n’avaient plus droit à une défaite, surtout que le Sénégal et la Zambie venaient de se quitter sur un score blanc en première rencontre. Conscients de l’enjeu, Eléphants et Taifans ne perdent pas de temps pour se jeter dans la bataille dès l’entame du match. Les poulains de Kouadio Georges prennent vite le pouls de leurs adversaires et assiègent la défense tanzanienne qui multiplie les fautes. Mais ni Diomandé Hamed Hervé, ni Karamoko Alassane ne trouve le chemin des filets du gardien Mohamed Shaban Dihile aux 10è et 13è minutes. Mieux, N’gossan Antoine et ses coéquipiers de l’attaque ivoirienne, ratent une occasion en or d’ouvrir le score à la 23è minute. La plus nette action de but se présente à Guehi Kouko Djédjé (28è minute) qui trouve le dessus des poteaux, alors qu’il était devant la cage vide du gardien tanzanien mis dans le vent par Mangoua Kessé. Cet raté plonge le public dans le doute qui s’installe au fil des minutes. Surtout que les Tanzaniens avaient commencé à sortir de leur camp pour imposer leur jeu et leur football direct, physique et technique à des Eléphants qui circulent bien le ballon mais qui n’arrivent pas à matérialiser leurs efforts en but. Le cauchemar de Kouadio Georges et ses poulains commencent à la 37è minute, lorsque sur une perte de balle d’un joueur ivoirien, Shindika Henry adresse une passe millimétrée qui trouve la tête de son partenaire Ngasa Alfan qui bien positionné au cœur de la défense ivoirienne bat imparablement le gardien Angban Vincent. Le retour des vestiaires n’a pas souri aux Eléphants malgré leur volonté de revenir au score. Ils sont plutôt restés dans le même désordre et ont fini par subir impuissamment les Taifa Stars qui étaient tout heureux au coup de sifflet final de l’arbitre togolais. Ils venaient d’éliminer l’équipe du pays organisateur qui n’a inscrit le moindre but en deux matches. Les Tanzaniens se relancent pour disputer le dernier match contre la Zambie samedi 28 février avec un peu plus de confiance. Les Eléphants sont sortis de la compétition par la petite porte comme les Miézan Pascal et autres à la CAN 84. Le Premier ministre Soro Guillaume est reparti déçu hier du « félicia » tout comme le public qui a encore hué les joueurs ivoiriens et félicité les Tanzaniens à la fin du match.
Débâcle des pachydermes : le football ivoirien piétine
Les Ivoiriens avaient cru à un sursaut d’orgueil national de la part des Eléphants après leur échec face à la Zambie. L’entame du match semblait favorable du côté des poulains de Kouadio Georges. Ils avaient l’avantage du match. En football, ce n’est pas l’équipe qui domine qui est forcément victorieuse. Domination inopportune, difficultés de concrétisation, individualités poussées à l’extrême, manque de précision, jeu insipide, telles étaient les plaies de l’équipe ivoirienne. C’est face à une équipe sereine de la Tanzanie avec un jeu cohérent et homogène que les pachydermes ont définitivement fléchi. Le peuple ivoirien était confiant. Mais la déception sera à la mesure de la confiance. Que se passe-t-il en Côte d’Ivoire ? L’heure est venue de revisiter le niveau du championnat national. Le football ivoirien, ces dernières années, s’enfonce, agonise. Le niveau des joueurs est en perte de vitesse. Ce CHAN présentait un panorama favorable à un sacre des Ivoiriens. Allons nous continuer d’être victimes de désillusion due au manque de sentiment nationaliste chez nos joueurs ? Plus de 5 milliards de F CFA pour nous offrir un jeu décousu et navrant. Le CHAN, dans l’histoire de la population ivoirienne restera un souvenir très amer.
Hamed Konin
Débâcle des pachydermes : le football ivoirien piétine
Les Ivoiriens avaient cru à un sursaut d’orgueil national de la part des Eléphants après leur échec face à la Zambie. L’entame du match semblait favorable du côté des poulains de Kouadio Georges. Ils avaient l’avantage du match. En football, ce n’est pas l’équipe qui domine qui est forcément victorieuse. Domination inopportune, difficultés de concrétisation, individualités poussées à l’extrême, manque de précision, jeu insipide, telles étaient les plaies de l’équipe ivoirienne. C’est face à une équipe sereine de la Tanzanie avec un jeu cohérent et homogène que les pachydermes ont définitivement fléchi. Le peuple ivoirien était confiant. Mais la déception sera à la mesure de la confiance. Que se passe-t-il en Côte d’Ivoire ? L’heure est venue de revisiter le niveau du championnat national. Le football ivoirien, ces dernières années, s’enfonce, agonise. Le niveau des joueurs est en perte de vitesse. Ce CHAN présentait un panorama favorable à un sacre des Ivoiriens. Allons nous continuer d’être victimes de désillusion due au manque de sentiment nationaliste chez nos joueurs ? Plus de 5 milliards de F CFA pour nous offrir un jeu décousu et navrant. Le CHAN, dans l’histoire de la population ivoirienne restera un souvenir très amer.
Hamed Konin