Il a été esclave et a ainsi connu les flagellations au fouet. Douglass Frederick relate sa vie dans une autobiographie. Cette œuvre était au centre d’une conférence de presse, hier, au Centre culturel américain à la Riviera-Golf.
Qui mieux qu’un ancien esclave peut révéler ce qu’est l’esclavage ? «La vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même» est le témoignage d’une personne qui a vécu ce dont elle parle. Cette œuvre autobiographique, écrite en 1845, était hier le thème d’une conférence animée au Centre culturel américain situé à la Riviera-golf. Le contenu de l’ouvrage a été présenté par le professeur Anoumatacky Kassoum du département d’anglais de l’université de Cocody. L’auteur relate sa naissance dans la plantation, ses rapports douloureux avec sa mère qu’il n’a vue que quatre ou cinq fois la nuit. Son père, qui serait un Blanc, ne l’a pas reconnu et l’a même vendu à un autre maître. Frederick Douglass décrit avec force détails la violence subie par les esclaves pour les maintenir dans leur condition et leur ôter tout espoir de rébellion. Il relate les flagellations au fouet dont ont été victimes lui et ses semblables de la part du maître. «L’esclave travaille enchaîné à un lieu, sous le soleil brûlant et le fouet cinglant…il est maltraité pour qu’un autre soit exalté», écrit-il. Parmi ces Blancs, d’autres avaient bon «cœur», reconnait Douglass. Grâce à une de ses maîtresses, il a appris à lire et écrire mais l’expérience a tourné court. «Donnez-en long comme le doigt à un nègre, il vous en voudra long comme le bras. La seule chose qu’un nègre doit savoir, c’est d’obéir à son maître-faire ce qu’on lui dit de faire. Si vous apprenez à lire à un nègre, il ne sera pas possible de le garder…l’instruction ne lui sera d’aucun bénéfice et ne pourrait que lui nuire. Elle le rendrait mécontent et malheureux», lance son maître. Sans céder au découragement, il a su trouver plusieurs stratagèmes pour continuer son instruction. A son tour, il enseigne la lecture aux autres esclaves. En 1838, il s’enfuit à New York et devient un militant de la lutte contre l’esclavage. Son premier discours antiesclavagiste lui vaut d’être coopté par une société abolitionniste où il exerce comme conférencier. Mais il a dû s’exiler à Londres après la publication de son autobiographie, pour éviter d’être capturé et renvoyé comme esclave dans le Sud des Etats-Unis. De retour au pays en 1847, Douglass commence à publier un journal abolitionniste, «The North star». En 1889, il devient ambassadeur à Haiti. Frederick Douglass meurt en 1895.
Nomel Essis
Qui mieux qu’un ancien esclave peut révéler ce qu’est l’esclavage ? «La vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même» est le témoignage d’une personne qui a vécu ce dont elle parle. Cette œuvre autobiographique, écrite en 1845, était hier le thème d’une conférence animée au Centre culturel américain situé à la Riviera-golf. Le contenu de l’ouvrage a été présenté par le professeur Anoumatacky Kassoum du département d’anglais de l’université de Cocody. L’auteur relate sa naissance dans la plantation, ses rapports douloureux avec sa mère qu’il n’a vue que quatre ou cinq fois la nuit. Son père, qui serait un Blanc, ne l’a pas reconnu et l’a même vendu à un autre maître. Frederick Douglass décrit avec force détails la violence subie par les esclaves pour les maintenir dans leur condition et leur ôter tout espoir de rébellion. Il relate les flagellations au fouet dont ont été victimes lui et ses semblables de la part du maître. «L’esclave travaille enchaîné à un lieu, sous le soleil brûlant et le fouet cinglant…il est maltraité pour qu’un autre soit exalté», écrit-il. Parmi ces Blancs, d’autres avaient bon «cœur», reconnait Douglass. Grâce à une de ses maîtresses, il a appris à lire et écrire mais l’expérience a tourné court. «Donnez-en long comme le doigt à un nègre, il vous en voudra long comme le bras. La seule chose qu’un nègre doit savoir, c’est d’obéir à son maître-faire ce qu’on lui dit de faire. Si vous apprenez à lire à un nègre, il ne sera pas possible de le garder…l’instruction ne lui sera d’aucun bénéfice et ne pourrait que lui nuire. Elle le rendrait mécontent et malheureux», lance son maître. Sans céder au découragement, il a su trouver plusieurs stratagèmes pour continuer son instruction. A son tour, il enseigne la lecture aux autres esclaves. En 1838, il s’enfuit à New York et devient un militant de la lutte contre l’esclavage. Son premier discours antiesclavagiste lui vaut d’être coopté par une société abolitionniste où il exerce comme conférencier. Mais il a dû s’exiler à Londres après la publication de son autobiographie, pour éviter d’être capturé et renvoyé comme esclave dans le Sud des Etats-Unis. De retour au pays en 1847, Douglass commence à publier un journal abolitionniste, «The North star». En 1889, il devient ambassadeur à Haiti. Frederick Douglass meurt en 1895.
Nomel Essis