Le court-métrage du réalisateur Pascal Guiguemdé fera certainement son chemin en raison du thème qu'il présente. En effet, le film «La Culotte», d'une durée de 13 mn, projeté mardi au cinéma La Fontaine de Sococé aux Deux-Plateaux, met en exergue l'influence des femmes dans la gestion des affaires de l'Etat. Les observateurs, qui ont assisté à la projection de ce film, sont repartis édifiés. La trame. Amadou Bourrou, qui incarne le rôle de chef d'Etat, prépare un remaniement ministériel. Delphine Ouattara, son épouse, informée, décide de mettre son nez dans les affaires. Elle use de tous ses arguments féminins pour faire plier le chef de l'Etat à ses exigences. Elle demande à voir la liste du gouvernement. Le chef de l'Etat, Bourrou, dans un premier temps refuse. Mais devant l'intransigeance de sa femme qui ne veut pas qu'il accomplisse le devoir conjugal il cède. Il apporte la liste à sa femme qui la nettoie en extirpant les noms qu'elle n'aime pas et fait nommer son frère qui n'a pas terminé ses études. En clair, ce film montre combien de fois le pouvoir est géré avec légèreté en Afrique et l'omni-ingérence des Premières dames dans les affaires. Le réalisateur Burkinabé Pascal Guiguemdé, en rappelant que les royaumes africains ont été influencés par les femmes, a indiqué qu'il a voulu que le sujet soit actuel. A cet effet, il a choisi de jouer avec les chefs d'Etat. Le film, qui est sélectionné pour le Fespaco section panorama, vaut par la qualité des images et des acteurs.
Issa T.Yéo
Issa T.Yéo
