Le tribunal des flagrants délits statue, depuis hier, sur le dossier des employés fictifs.
Le procès de sept agents fictifs et cinq employés réguliers de la Présidence de la République s’est ouvert hier devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan. Les mis en cause dont le procès a drainé du beau monde hier au Palais de justice du Plateau, sont poursuivis les uns pour des faits d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture publique et d’autres pour complicité des mêmes délits.
L’audience qui reprend ce matin avec le réquisitoire du ministère public suivi des différentes plaidoiries des avocats, a exclusivement porté sur les auditions des prévenus à la barre. Etape d’interrogatoire qui, non seulement a permis aux mis en cause de se défendre, mais qui aura permis aux uns et aux autres de se faire une idée des faits. Il ressort des débats que pendant près d’un an, des employés à la Présidence de la République, ont fait engager des agents fictifs dont ils percevaient indûment les salaires. Des salaires qui vont de 200.000 F à 750.000 F. Le cerveau de cette opération de grand banditisme est un militaire des Fanci, le sous-officier Dély Lucas 32 ans. En fonction au Service du personnel, il reconnaît avoir fait engager plusieurs personnes très proches de lui. Des agents fictifs à qui il a attribué le titre ronfleur de «Chargé d’études» pour un salaire mensuel de 750.000 F., chacun. Avec la complicité active ou passive de certains responsables du service Solde, il a fait introduire les dossiers de ses concubines et autres copines et percevait tranquillement leurs salaires à leur insu. Ces jeunes femmes, elles aussi arrêtées pour complicité de cet acte ont pour noms : Gnadré Lahonon Linda Mireille, Louoba Marie Chantal, Caumoueth Marcelle Charlène. Elles sont toutes unanimes pour dénier toute participation aux actes de Dély Lucas qui, sans qu’elles ne le sachent, vivait pratiquement en concubinage avec chacune d’elles. C’est le même Dély Lucas, comme il le reconnaît lui-même, qui a fait engager Dame Beugré Powpon Marie Diane avec un salaire de 750.000 F. Il aurait été approché par le conjoint de cette dernière, le nommé Drissa Kragbé Lazare, employé à la Présidence. Marie Diane ne sachant pas ce qui se tramait dans son dos, c’est son concubin, qui, évidemment, jouissait de son salaire. Quant au nommé Djabia N’Dah Léopold, c’est grâce à sa concubine Ebah Hélène, opératrice de saisie à la présidence, qu’il y a été frauduleusement embauché, comme chargé d’études avec un salaire de 750.000 F, pour lequel il a perçu un rappel de plusieurs mois, alors qu’il n’a jamais exercé d’activité à la Présidence.
Les trois autres prévenus sont tous employés à la Présidence. Il s’agit de Thio N’Guessan, lequel, toujours par le concours de Dély Lucas, a fait engager sa sœur comme technicienne de surface avec un salaire de 200.000 F. Les deux derniers prévenus sont les responsables chargés de la paie des employés au service solde. Il s’agit de Abognon Bessi Grégoire et de N’Dri N’Dri Richard.
Landry Kohon
Le procès de sept agents fictifs et cinq employés réguliers de la Présidence de la République s’est ouvert hier devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan. Les mis en cause dont le procès a drainé du beau monde hier au Palais de justice du Plateau, sont poursuivis les uns pour des faits d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture publique et d’autres pour complicité des mêmes délits.
L’audience qui reprend ce matin avec le réquisitoire du ministère public suivi des différentes plaidoiries des avocats, a exclusivement porté sur les auditions des prévenus à la barre. Etape d’interrogatoire qui, non seulement a permis aux mis en cause de se défendre, mais qui aura permis aux uns et aux autres de se faire une idée des faits. Il ressort des débats que pendant près d’un an, des employés à la Présidence de la République, ont fait engager des agents fictifs dont ils percevaient indûment les salaires. Des salaires qui vont de 200.000 F à 750.000 F. Le cerveau de cette opération de grand banditisme est un militaire des Fanci, le sous-officier Dély Lucas 32 ans. En fonction au Service du personnel, il reconnaît avoir fait engager plusieurs personnes très proches de lui. Des agents fictifs à qui il a attribué le titre ronfleur de «Chargé d’études» pour un salaire mensuel de 750.000 F., chacun. Avec la complicité active ou passive de certains responsables du service Solde, il a fait introduire les dossiers de ses concubines et autres copines et percevait tranquillement leurs salaires à leur insu. Ces jeunes femmes, elles aussi arrêtées pour complicité de cet acte ont pour noms : Gnadré Lahonon Linda Mireille, Louoba Marie Chantal, Caumoueth Marcelle Charlène. Elles sont toutes unanimes pour dénier toute participation aux actes de Dély Lucas qui, sans qu’elles ne le sachent, vivait pratiquement en concubinage avec chacune d’elles. C’est le même Dély Lucas, comme il le reconnaît lui-même, qui a fait engager Dame Beugré Powpon Marie Diane avec un salaire de 750.000 F. Il aurait été approché par le conjoint de cette dernière, le nommé Drissa Kragbé Lazare, employé à la Présidence. Marie Diane ne sachant pas ce qui se tramait dans son dos, c’est son concubin, qui, évidemment, jouissait de son salaire. Quant au nommé Djabia N’Dah Léopold, c’est grâce à sa concubine Ebah Hélène, opératrice de saisie à la présidence, qu’il y a été frauduleusement embauché, comme chargé d’études avec un salaire de 750.000 F, pour lequel il a perçu un rappel de plusieurs mois, alors qu’il n’a jamais exercé d’activité à la Présidence.
Les trois autres prévenus sont tous employés à la Présidence. Il s’agit de Thio N’Guessan, lequel, toujours par le concours de Dély Lucas, a fait engager sa sœur comme technicienne de surface avec un salaire de 200.000 F. Les deux derniers prévenus sont les responsables chargés de la paie des employés au service solde. Il s’agit de Abognon Bessi Grégoire et de N’Dri N’Dri Richard.
Landry Kohon