Nanan, il semble que vous êtes en colère contre le chef Pinango Nanan Adou Bibi II suite à l'interview qu'il nous a accordée ?
Nous n'avons pas du tout apprécié les propos tenus par le chef Pinango contre le Roi et les dignitaires du royaume. C'est vrai, c'est moi le chef Akidom, mais je ne suis pas le seul chef de province. L'Akidomhéné, le Foumassahéné, l'Angobiahéné et l'Ahifiéhéné, la reine mère, tous sont en colère parce que nous avons pour père le roi des Abron.
Nanan, que reprochez-vous réellement au chef Pinango ?
Nous lui reprochons sa manière maladroite de présenter le mode de désignation du roi dans le royaume Bron. En effet, depuis le Ghana jusqu'à l'actuelle Cote d'Ivoire, la succession au trône dans le Royaume, se fait entre deux (02) clans composés de groupes de familles; la dynastie Yakassé et la dynastie Zanzan. La désignation du Nouveau Roi se fait par la cour constitutionnelle royale où la Reine Mère du Royaume siège en permanence, quel que soit le clan qui doit fournir le nouveau Roi. Ainsi donc pour le clan de Zanzan, il y a : la Reine mère, l'Akidom et le Pinango. Pour le clan Yakassé, il y a : la Reine Mère l'Angobia et le Foumassa. C'est alors qu'après la mort de Nanan Koffi Yéboua de Hérébo en 1992, 16ème Roi issu du clan du Zanzan à qui il fallait trouver son successeur. Moi chef Akidom et le chef Pinango de l'époque Nanan Dongo Koffi Tah, nous nous sommes retrouvés et avions appelé le chef Angobia puis la reine mère pour lui poser la question de savoir qui doit hériter du trône. Ainsi donc, l'Angobia et le Foumassa, après les consultations d'usage, ont désigné Amanvi comme village devant fournir le 17ème Roi. C'est ce qui a été proclamé le 03 novembre 1994 à Gouméré dans la Cour du Chef de province Akidom (ndlr il nous présente le procès verbal de désignation qui a sanctionné la rencontre avec la liste des signataires des différents dignitaires du Royaume). Et sur cette liste figure en première signature le chef de province Pinango d'alors. Donc " Nanan Adingra Kouassi Adjémane est nommé 17ème roi des Abron issu du clan de Yakassé ". Ce mode et le choix de désignation de la famille héritière ont été faits selon les règles coutumières et dans la plus stricte condition avec l'approbation de tous les dignitaires concernés (ndlr il nous présente le PV de désignation de 1994). Le nouveau roi a été porté publiquement selon les règles coutumières par la cour des SOAMS ... Cela signifie qu'il n'y a plus de débat de succession. Le roi est connu, plus rien ne peut le changer sauf la mort. Apres toutes ces étapes, il reste maintenant à le présenter officiellement aux autorités administratives et politiques notamment le Président de la République d'abord. Nous étions à Abidjan en 1999 pour la cérémonie de présentation officielle du nouveau Roi au Président de la République d'alors son Excellence, Monsieur Henri Konan Bédié, et c'est au retour de cette cérémonie que nous sommes informé que le trône et les attributs ont été enlevés par les fils du défunt Roi Nanan Koffi Yéboua, et transportés à Tanganmourou pour proclamer Kouassi Manou dit Apia 1er comme Roi des Abron. Mais par qui ?
Mais le chef Pinango soutient qu'un roi sans trône n'est pas un roi. Et c'est la raison qui l'a guidé à ne pas s'associer à votre décision du dimanche 15 février à Bondoukou. Qu'en dites-vous ?
Nous ne sommes pas à ce niveau du débat. Nous avons dépassé la phase du choix du roi. Et cela s'est passé comme je l'ai dit plus haut dans le respect de la tradition Abron pour la désignation de celui qui doit conduire les rênes du royaume Bron. Donc le premier niveau du processus qui consiste à désigner le roi achevé, il restait la seconde phase qui consiste à retrouver le trône et les attributs qui sont portés disparus. Ce que les uns et les autres doivent savoir c'est qu'un roi ne désigne pas son successeur. Un enfant ne peut pas prétendre donner les attributs du royaume selon le bon vouloir de son père défunt. Le jour où on remet le trône, on confie les enfants qui font partie des attributs du royaume, au successeur de ce trône. Donc le chef Pinango fait des amalgames. Pour éclairer sa lanterne, il faut savoir qu'après le choix du roi, c'est le chef Akidom qui est chargé de remettre les attributs du royaume à celui qui est désigné roi. C'est lorsque je me suis rendu à Hérébo pour récupérer le trône et les attributs que je me suis rendu compte que tout a disparu. Le chef Pinango de l'époque, Nanan Dongo Koffi Tah, avec ses frères chefs de province que nous sommes, avions approuvé ce choix. D'où vient-il qu'aujourd'hui que son successeur remette en cause ce qui a été décidé hier ?
Nanan, est-ce que c'est la première fois qu'une telle situation se présente dans votre royaume avec un roi désigné sans son trône et ses attributs ?
Non. Dans l'histoire du royaume Bron, il y a eu trois cas avant celui que nous vivons aujourd'hui. Le premier concerne le Roi Kossonou intronisé à Kon, suite à la disparition du Roi Abo Koffi dit Abo Miri. Le second cas a trait à Nanan Koffi Fofié après la bataille du " Tin " (plan d'eau) à la frontière Côte d'Ivoire-Ghana, contre les Ashantis. Le troisième cas est celui de Nanan Kouassi Yéboua, neveu du Roi Fofié ci-dessus cité après la guerre de "Mango". Il faut signaler qu'à la mort de Nanan Koffi Fofié qui a régné sans trône ni attributs de 1819-1820, le trône devrait revenir du côté d'Adandia dans le Yakassé. Mais à l'époque, il a préféré faire la passe au Zanzan, en la personne de Nanan Kouassi Yéboua, fondateur de Tabagne qui a régné de 1820 à 1850. C'est vous dire que cela fait la quatrième fois que le royaume Bron est confronté au problème du trône et des attributs royaux après le choix du roi, contrairement à ce que veut faire croire l'actuel chef Pinango Nanan Adou Bibi II. Il faut qu'il se renseigne, lui qui prétend être la deuxième personnalité du royaume. Nous sommes tous des chefs de province, personne ne supplante l'autre. Dans le cas d'espèce, les Chefs concernés sont ceux de l'Angobia et du Foumassa. Donc le Chef Pinango sait qu'il n'est pas habilité à régler ce problème de trône et d'attributs. Il aurait dû le faire savoir à Monsieur le Préfet de Région, et éventuellement à Monsieur le Président de la République, au lieu de dire qu'il veut travailler à son rythme, cherchant ainsi à se valoriser.L'arrêt de la Cour constitutionnelle, statuant en dernier ressort, confirmé par les investigations de Monsieur le Grand Médiateur Le Ministre d'Etat Mathieu Ekra, de Monsieur le Préfet de la Région du Zanzan Assi Abaka Moïse et de Monsieur le Préfet du Département de Tanda Monsieur N'guessan Obouo Jacques, devrait mettre fin à toutes tractations comme proposé par Monsieur le Grand Médiateur de la République et Messieurs les Préfets, en conclusion de leurs missions d'investigation respectivement des 08 octobre 1997 et 06 juin 2000.
Mais Nanan Bibi soutient qu'il est la deuxième personnalité du royaume de par sa position de ministre de la défense. Que dites-vous Nanan ?
Nous ne voulons exposer ni le Royaume Bron, ni notre collègue chef de la province Pinango. La province n'appartient pas au seul chef de province. Si on doit se mettre à expliquer les origines de chaque chef de province, on risque de commettre des erreurs graves qui vont entrainer la dislocation du royaume. Certainement que notre jeune frère qui est aussi chef de province n'a pas retenu l'histoire que lui ont relatée les parents. Il ne nous appartient pas de venir dire ici qui vient après le roi. Chaque chef de province a son rôle. Le Pinango est l'avant-garde du royaume ; c'est pourquoi il dit qu'il est le ministre de la défense et Chef d'état-major. Mais vous convenez avec moi qu'on ne peut pas être ministre de la défense et chef d'état-major ! Le peuple Bron très policé est mieux organisé que ça. De plus, l'arrière garde est le chef Akidom, le protecteur du roi, le dernier carré du roi. Et puis, le Foumassa, l'Angobia et Ahinifié jouent des rôles très notables. Il est traditionnellement dangereux que le chef Pinango conteste une décision prise par son prédécesseur.
Mais Nanan pourquoi nous n'avez pas attendu que le chef Pinango à qui le chef de l'Etat Laurent GBAGBO a mandaté de régler ce problème avant de vous prononcer ?
La réalité c'est quoi. Le chef de province Foumassa Nanan Dua Kobenan II est allé solliciter le préfet de Bondoukou afin qu'il les aide à retrouver le trône et les attributs du royaume confisqués par les enfants du défunt Roi. C'est à cette rencontre que le préfet lui a dit que lors de la visite du président Gbagbo dans le Zanzan, le chef de l'Etat l'a chargé de régler cette question du royaume. Le préfet, à son tour, a demandé au chef de province Pinango basé à Bondoukou de convoquer ses pairs pour régler la question. Le préfet a demandé au chef Foumassa si le chef Pinango les a appelés pour régler ce problème de trône. Nanan Dua Kobenan II a répondu par la négation. Nous sommes donc surpris que le chef Pinango affirme que c'est le président Gbagbo qui l'a sollicité pour régler cette question du royaume(…). Nanan Adou Bibi II aurait dû faire savoir à Monsieur le Préfet de Région, et éventuellement à Monsieur le Président de la République, qu'il ne peut que participer au règlement de ce problème de trône et attributs, au lieu de répéter à qui veut l'entendre qu'il travaille à son rythme. Nous voulons ici présenter nos excuses à tous ceux qui ont été offensés par les déclarations de Nanan Adou Bibi II.
Entretien réalisée par Joël Abalo
Nous n'avons pas du tout apprécié les propos tenus par le chef Pinango contre le Roi et les dignitaires du royaume. C'est vrai, c'est moi le chef Akidom, mais je ne suis pas le seul chef de province. L'Akidomhéné, le Foumassahéné, l'Angobiahéné et l'Ahifiéhéné, la reine mère, tous sont en colère parce que nous avons pour père le roi des Abron.
Nanan, que reprochez-vous réellement au chef Pinango ?
Nous lui reprochons sa manière maladroite de présenter le mode de désignation du roi dans le royaume Bron. En effet, depuis le Ghana jusqu'à l'actuelle Cote d'Ivoire, la succession au trône dans le Royaume, se fait entre deux (02) clans composés de groupes de familles; la dynastie Yakassé et la dynastie Zanzan. La désignation du Nouveau Roi se fait par la cour constitutionnelle royale où la Reine Mère du Royaume siège en permanence, quel que soit le clan qui doit fournir le nouveau Roi. Ainsi donc pour le clan de Zanzan, il y a : la Reine mère, l'Akidom et le Pinango. Pour le clan Yakassé, il y a : la Reine Mère l'Angobia et le Foumassa. C'est alors qu'après la mort de Nanan Koffi Yéboua de Hérébo en 1992, 16ème Roi issu du clan du Zanzan à qui il fallait trouver son successeur. Moi chef Akidom et le chef Pinango de l'époque Nanan Dongo Koffi Tah, nous nous sommes retrouvés et avions appelé le chef Angobia puis la reine mère pour lui poser la question de savoir qui doit hériter du trône. Ainsi donc, l'Angobia et le Foumassa, après les consultations d'usage, ont désigné Amanvi comme village devant fournir le 17ème Roi. C'est ce qui a été proclamé le 03 novembre 1994 à Gouméré dans la Cour du Chef de province Akidom (ndlr il nous présente le procès verbal de désignation qui a sanctionné la rencontre avec la liste des signataires des différents dignitaires du Royaume). Et sur cette liste figure en première signature le chef de province Pinango d'alors. Donc " Nanan Adingra Kouassi Adjémane est nommé 17ème roi des Abron issu du clan de Yakassé ". Ce mode et le choix de désignation de la famille héritière ont été faits selon les règles coutumières et dans la plus stricte condition avec l'approbation de tous les dignitaires concernés (ndlr il nous présente le PV de désignation de 1994). Le nouveau roi a été porté publiquement selon les règles coutumières par la cour des SOAMS ... Cela signifie qu'il n'y a plus de débat de succession. Le roi est connu, plus rien ne peut le changer sauf la mort. Apres toutes ces étapes, il reste maintenant à le présenter officiellement aux autorités administratives et politiques notamment le Président de la République d'abord. Nous étions à Abidjan en 1999 pour la cérémonie de présentation officielle du nouveau Roi au Président de la République d'alors son Excellence, Monsieur Henri Konan Bédié, et c'est au retour de cette cérémonie que nous sommes informé que le trône et les attributs ont été enlevés par les fils du défunt Roi Nanan Koffi Yéboua, et transportés à Tanganmourou pour proclamer Kouassi Manou dit Apia 1er comme Roi des Abron. Mais par qui ?
Mais le chef Pinango soutient qu'un roi sans trône n'est pas un roi. Et c'est la raison qui l'a guidé à ne pas s'associer à votre décision du dimanche 15 février à Bondoukou. Qu'en dites-vous ?
Nous ne sommes pas à ce niveau du débat. Nous avons dépassé la phase du choix du roi. Et cela s'est passé comme je l'ai dit plus haut dans le respect de la tradition Abron pour la désignation de celui qui doit conduire les rênes du royaume Bron. Donc le premier niveau du processus qui consiste à désigner le roi achevé, il restait la seconde phase qui consiste à retrouver le trône et les attributs qui sont portés disparus. Ce que les uns et les autres doivent savoir c'est qu'un roi ne désigne pas son successeur. Un enfant ne peut pas prétendre donner les attributs du royaume selon le bon vouloir de son père défunt. Le jour où on remet le trône, on confie les enfants qui font partie des attributs du royaume, au successeur de ce trône. Donc le chef Pinango fait des amalgames. Pour éclairer sa lanterne, il faut savoir qu'après le choix du roi, c'est le chef Akidom qui est chargé de remettre les attributs du royaume à celui qui est désigné roi. C'est lorsque je me suis rendu à Hérébo pour récupérer le trône et les attributs que je me suis rendu compte que tout a disparu. Le chef Pinango de l'époque, Nanan Dongo Koffi Tah, avec ses frères chefs de province que nous sommes, avions approuvé ce choix. D'où vient-il qu'aujourd'hui que son successeur remette en cause ce qui a été décidé hier ?
Nanan, est-ce que c'est la première fois qu'une telle situation se présente dans votre royaume avec un roi désigné sans son trône et ses attributs ?
Non. Dans l'histoire du royaume Bron, il y a eu trois cas avant celui que nous vivons aujourd'hui. Le premier concerne le Roi Kossonou intronisé à Kon, suite à la disparition du Roi Abo Koffi dit Abo Miri. Le second cas a trait à Nanan Koffi Fofié après la bataille du " Tin " (plan d'eau) à la frontière Côte d'Ivoire-Ghana, contre les Ashantis. Le troisième cas est celui de Nanan Kouassi Yéboua, neveu du Roi Fofié ci-dessus cité après la guerre de "Mango". Il faut signaler qu'à la mort de Nanan Koffi Fofié qui a régné sans trône ni attributs de 1819-1820, le trône devrait revenir du côté d'Adandia dans le Yakassé. Mais à l'époque, il a préféré faire la passe au Zanzan, en la personne de Nanan Kouassi Yéboua, fondateur de Tabagne qui a régné de 1820 à 1850. C'est vous dire que cela fait la quatrième fois que le royaume Bron est confronté au problème du trône et des attributs royaux après le choix du roi, contrairement à ce que veut faire croire l'actuel chef Pinango Nanan Adou Bibi II. Il faut qu'il se renseigne, lui qui prétend être la deuxième personnalité du royaume. Nous sommes tous des chefs de province, personne ne supplante l'autre. Dans le cas d'espèce, les Chefs concernés sont ceux de l'Angobia et du Foumassa. Donc le Chef Pinango sait qu'il n'est pas habilité à régler ce problème de trône et d'attributs. Il aurait dû le faire savoir à Monsieur le Préfet de Région, et éventuellement à Monsieur le Président de la République, au lieu de dire qu'il veut travailler à son rythme, cherchant ainsi à se valoriser.L'arrêt de la Cour constitutionnelle, statuant en dernier ressort, confirmé par les investigations de Monsieur le Grand Médiateur Le Ministre d'Etat Mathieu Ekra, de Monsieur le Préfet de la Région du Zanzan Assi Abaka Moïse et de Monsieur le Préfet du Département de Tanda Monsieur N'guessan Obouo Jacques, devrait mettre fin à toutes tractations comme proposé par Monsieur le Grand Médiateur de la République et Messieurs les Préfets, en conclusion de leurs missions d'investigation respectivement des 08 octobre 1997 et 06 juin 2000.
Mais Nanan Bibi soutient qu'il est la deuxième personnalité du royaume de par sa position de ministre de la défense. Que dites-vous Nanan ?
Nous ne voulons exposer ni le Royaume Bron, ni notre collègue chef de la province Pinango. La province n'appartient pas au seul chef de province. Si on doit se mettre à expliquer les origines de chaque chef de province, on risque de commettre des erreurs graves qui vont entrainer la dislocation du royaume. Certainement que notre jeune frère qui est aussi chef de province n'a pas retenu l'histoire que lui ont relatée les parents. Il ne nous appartient pas de venir dire ici qui vient après le roi. Chaque chef de province a son rôle. Le Pinango est l'avant-garde du royaume ; c'est pourquoi il dit qu'il est le ministre de la défense et Chef d'état-major. Mais vous convenez avec moi qu'on ne peut pas être ministre de la défense et chef d'état-major ! Le peuple Bron très policé est mieux organisé que ça. De plus, l'arrière garde est le chef Akidom, le protecteur du roi, le dernier carré du roi. Et puis, le Foumassa, l'Angobia et Ahinifié jouent des rôles très notables. Il est traditionnellement dangereux que le chef Pinango conteste une décision prise par son prédécesseur.
Mais Nanan pourquoi nous n'avez pas attendu que le chef Pinango à qui le chef de l'Etat Laurent GBAGBO a mandaté de régler ce problème avant de vous prononcer ?
La réalité c'est quoi. Le chef de province Foumassa Nanan Dua Kobenan II est allé solliciter le préfet de Bondoukou afin qu'il les aide à retrouver le trône et les attributs du royaume confisqués par les enfants du défunt Roi. C'est à cette rencontre que le préfet lui a dit que lors de la visite du président Gbagbo dans le Zanzan, le chef de l'Etat l'a chargé de régler cette question du royaume. Le préfet, à son tour, a demandé au chef de province Pinango basé à Bondoukou de convoquer ses pairs pour régler la question. Le préfet a demandé au chef Foumassa si le chef Pinango les a appelés pour régler ce problème de trône. Nanan Dua Kobenan II a répondu par la négation. Nous sommes donc surpris que le chef Pinango affirme que c'est le président Gbagbo qui l'a sollicité pour régler cette question du royaume(…). Nanan Adou Bibi II aurait dû faire savoir à Monsieur le Préfet de Région, et éventuellement à Monsieur le Président de la République, qu'il ne peut que participer au règlement de ce problème de trône et attributs, au lieu de répéter à qui veut l'entendre qu'il travaille à son rythme. Nous voulons ici présenter nos excuses à tous ceux qui ont été offensés par les déclarations de Nanan Adou Bibi II.
Entretien réalisée par Joël Abalo