Rien ne va plus au Fgccc (Fonds de garantie des coopératives café-cacao). En effet, le personnel qui croule sous le poids d’arriérés de salaires de cinq mois a tenu à crier son ras-le-bol au cours d’une rencontre hier avec la presse. Au siège de ladite structure, sise à Cocody Danga, M. Eugène Grébé, au nom des délégués du personnel a révélé qu’il a été déposé un préavis de grève de 48 heures à compter du vendredi 06 mars 2009. Car dans l’attente du règlement des arriérés de salaires (5 mois), de la sécurisation de leurs emplois. Il a donc interpellé la direction générale par intérim dirigée par M. Mathias Ouraga Yehou sur les salaires qui tardent à venir. En ce qui concerne la sécurisation des emplois, le personnel dit ne pas sentir la présence des actionnaires. A savoir les producteurs (40%), les banques (24%), les exportateurs (24%) et l’Etat (10%). « Les mêmes problèmes qu’avaient rencontré les agents de la Bcc (Bourse du café et du cacao) ont été résolus. Mais au Fgccc, nous ne sentons pas les actionnaires qui ne réagissent pas. Des ordonnances ont concerné les autres structures, mais rien au niveau du Fgccc », a déploré M. Grébé. Le personnel qui dit être à bout de souffle s’offusque des promesses non tenues. Mieux, les agents veulent être situés sur le remboursement des dettes des ex-Gvc, ex-unions des Gvc et coopératives par la filière café-cacao. Idem pour la définition de la place du Fgccc dans la nouvelle politique de reforme de la filière café-cacao. Faut-il le rappeler, depuis juin 2008, certains dirigeants de la filière café-cacao sont incarcérés à la Maca dans le cadre d’une enquête demandée par le président Gbagbo. Et au nombre de ces dirigeants, figurent le Pca (Mangoua Jacques) et le Directeur général (Jean-Claude Bayou), tous deux du Fgccc.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
