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Sport Publié le samedi 28 février 2009 | Nord-Sud

Diaby Souleymane dit le «gourou» (Vice-président de la Conférence des présidents) : "90% des entraîneurs ont des centres de formation…"

En attendant la dernière sortie des Eléphants, cet après-midi, au Championnat d'Afrique des nations, Diaby Souleymane dit le « Gourou », vice-président de la Conférence des présidents de clubs a décidé de rompre le silence. Suivons le président du Satellite FC du Plateau.



Quel commentaire faites-vous de la prestation des Eléphants au Chan ?

En ce qui concerne l'ensemble de l'organisation du Chan, je pense que cet aspect est parfait. Nous sommes très heureux parce que les dirigeants du Chan ont montré qu'on pouvait compter sur la Côte d'Ivoire pour organiser des compétitions, un peu même plus haut au-dessus du Chan. Mais au niveau de la prestation de nos athlètes, c'est la catastrophe et nous ne pouvons qu'être déçu. Les résultats ne sont pas le reflet de notre football. C'est vraiment dommage.


Selon vous qu'est ce qui peut expliquer cette débâcle ?

Kouadio Georges qui est un ami, doit sortir du discours de prophétie pour tenir un autre discours. Parce que le football n'a pas besoin d'un tel langage. Nous sommes tous des croyants, mais, je pense qu'il y a un autre discours au football. Quand ça n'a pas marché, on doit expliquer techniquement. Le foot est une science, c'est pour cela qu'il y a des entrainements et autres. Quand on gagne, c'est parce qu'on s'est bien entrainé. Quand on perd, ça veut dire quelque part qu'on n'était pas prêt. Je n'ai pas l'habitude d'intervenir dans le choix technique et tactique des entraineurs. Il y a plusieurs questions qu'on doit se poser. Qu'est-ce qu'on peut quand on va jouer avec un seul attaquant ? Les enfants n'ont pas pris connaissance avec le Félicia, la fatigue peut-être ? Il y a toutes ces choses qu'il faut prendre en compte. Ce n'est pas sérieux de tenir un discours de pasteur.


Des clubs endossent aussi leur part de responsabilité puis qu'ils auraient refusé de reprendre le Championnat plus tôt. Qu'en pensez-vous?

Ceux qui disent cela, ne sont pas proches des clubs et de la Fédé, parce qu'au mois de novembre, le président de la conférence et des équipes ont souhaité qu'on reprenne le Championnat. Qu'on joue au moins trois ou quatre journées avant. Et d'ailleurs, le Chan ne nous a pas surpris. Il faut dire les choses telles qu'elles sont. Le Championnat a trainé par la faute de certains soit disant grands clubs. Quand on arrête le Championnat à tout bout champ pour l'Asec et l'Africa, ça fait qu'on joue un Championnat sur 11 mois. Puis qu'on avait le Chan à préparer on aurait dû s'organiser pour tout cela. Dire que c'est parce qu'on a refusé de reprendre le Championnat, c'est chercher un bouc- émissaire. Nous avons des choses à dire mais nous les dirons au moment opportun.


Vous avez quoi à dire ?

Le football est devenu un business. Est-ce que ce sont les meilleurs qui sont allés au Rwanda ? Est-ce que ce sont les meilleurs qui sont là ? Je pense que cette équipe devait être renforcée par certains joueurs comme Dimy Stéphane, Oulai Jean Baptiste, Djedjed Landry et autres. La direction technique doit pleinement jouer son rôle.


Comment ?

90% des entraîneurs de Côte d'Ivoire ont des centres de football ou sont affiliés à des centres de football. Et ils font des sélection business. A partir de là, nous voyons que la sélections ne peut se faire dans la transparence. Nous attirons donc l'attention de Jacques Anouma sur ce sujet. Et puis, autour de lui, il y a trop de gens, qui s'agitent. Ils n'ont jamais dirigé un club. Ils ne savent même pas de quoi on parle. Ils manquent d'humilité. Ils n'ont pas de respect pour les présidents de clubs et des centres de formation.


A qui faites-vous allusion ?

Ils se reconnaîtront. Je ne veux pas citer de noms. Ils n'ont rien à faire dans le football. Ils sont venus faire du business. A la Fif, il y a un seul élu, c'est le président Jacques Anouma. Les autres sont des employés. 95 % des gens, qui rôdent à la Fif n'ont jamais dirigé un club de football. Ils n'ont pas la même expérience que moi. J'ai connu presque tout dans ce milieu. Nous avons la même passion, mais nous nous vivons le football au quotidien. Nous payons le transport, les primes, les salaires. Eux, ils ne font rien. Ils gagneraient à être plus modestes.


Entretien réalisé par Choilio Diomandé
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