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Société Publié le mardi 3 mars 2009 | Le Temps

Revalorisation des traitements des fonctionnaires - Les promesses du gouvernement face aux réalités du terrain

En accédant à certaines des nombreuses revendications des syndicats de fonctionnaires et agents de l'Etat, le ministère de la Fonction publique et de l'Emploi et celui de l'Economie et des Finances, ont promis la fin du mois de mars 2009. Une date très importante dans la mesure où, elle correspond à la période prévue pour le Point de Décision dans le cadre de l'initiative pour les Pays pauvres Très endettés (Ppte). Partant, l'allègement d'une partie de la dette extérieure de la Côte d'Ivoire et les appuis budgétaires qui pourraient en découler, une fois le cap atteint. L'Etat qui entend tenir ses engagements, vis-à-vis de ses fonctionnaires, n'a pas attendu, cette échéance pour commencer à répondre aux revendications sociales. C'est ainsi, qu'au niveau de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les assistants ont eu chacun sur son salaire, la moitié de ce que le gouvernement avait promis. Les Assistants, par exemple, ont reçu chacun, 120 mille Fcfa depuis la fin du mois de janvier 2009. Soit la moitié de ce qui leur avait été promis. Avec l'engagement ferme de concrétiser dès que la situation de trésorerie va s'améliorer. Que ce soit le Pr. Hubert Oulaye, ministre de la Fonction publique, de l'Emploi et de la Réforme administrative ou Charles Diby Koffi de l'Economie et des Finances, ils sont tout deux formels: " l'Etat tiendra ses engagements " Sûrement en fonction des prescriptions budgétaires 2009 et des retombées de l'Initiative pour la Réduction de la Pauvreté (Ppte). Une fois, le point de décision atteint. Mais en attendant la date indiquée, C'est-à-dire la fin du mois de mars, le gouvernement est obligé de faire face, aux charges quotidiennes de l'Etat. Il s'agit des salaires, le traitement du service de la dette extérieure pour ne plus accumuler d'arriérés. Mais aussi et surtout le financement de la sortie de crise, notamment le processus d'identification et de l'enrôlement, qui continue. Entraînant par la même occasion, des surcoûts. Pour mettre la pression sur le gouvernement, les syndicats ont commencé à donner de la voix. Depuis le retour des congés de Noël, les cours sont quasiment paralysés dans l'enseignement secondaire public et professionnel. Les grévistes, selon les tracts qui circulent, réclament une harmonisation de l'indice catégoriel dans le cadre de l'application du décret sur le profil de carrière. La Fesci pour sa part, est entrée en scène. Pour, dit-elle, demander aux professeurs de communiquer aux élèves leurs notes qu'il n'ont pas reçues depuis la rentrée scolaire. Pourtant, ce ne sont pas les bonnes dispositions du ministre de l'Education nationale, Gilbert Bleu Lané, à négocier qui manquent. Mais à y voir de près, le mouvement de grève des enseignants est en train de prendre de l'ampleur. Le ministre Gilbert Bleu Lainé, qui a pris la mesure de la bombe, a demandé aux enseignants d'être patients et que le gouvernement était à la recherche des moyens financiers. Malgré cet appel, les cours n'ont pas repris hier. Dans un pays où le contrat de confiance continue de s'effriter entre gouvernants et la population et où " le dernier recours est devenu le premier recours ", il est temps que le Président de la République, en bon syndicaliste, monte au créneau pour dire sa parole qui sauve aux fonctionnaires et agents de l'Etat. Toutefois, ajoute une source, " il appartient au gouvernement de gérer avec tact et doigté, la fronde sociale et ses effets collatéraux. Qui pourrait être récupérée par l'opposition et des fauteurs de troubles. Car, ce que les gens n'ont pu avoir avec les armes, ils tenteront vaille que vaille de le transposer à travers la rébellion à l'école ".


Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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