Le torchon brûle entre Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) et certains cadres transhumants du camp présidentiel.
Récemment dans une interview accordée à un confrère, Danièle Boni Claverie, présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD), a révélé qu'à Tiassalé où elle milite localement, ses premiers adversaires sont les responsables locaux du FPI. Ceci peut paraître surprenant aux yeux de l'observateur non averti. Dans la réalité, les faits donnent entièrement raison à Danièle Boni Claverie, double transfuge du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) puis de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI). De source crédible, Pascal Affi N'Guessan, le responsable (mais pas le chef, il y a nuance) du FPI, s'est fait l'écho de cette fronde à la base des responsables locaux du FPI. Non seulement, il s'est fait l'écho de cette fronde mais il a pris ombrage de l'activisme de ces hommes et femmes peu sûrs qui disent soutenir Laurent Gbagbo mais refusent de se mettre dans les rangs du FPI. Et puisque les Laurent Dona Fologo (RPPP), Théodore Mel (UDCY), Eric Kahé (IRD), Martine Djibo (PURCI)…sont des personnalités politiques dont la loyauté est foncièrement douteuse, Pascal Affi N'Guessan et plusieurs autres responsables du FPI redoutent principalement un revirement de dernière minute. A l’image du Cercle national Bédié (CNB) qui faisait ombrage au secrétaire général du PDCI et décrié alors par un certain Dona Fologo. Ces partis qui se créent pour bénéficier du financement public mensuel octroyé par la présidence aux personnalités transhumantes qui supportent Laurent Gbagbo, recrutent, en effet, leurs militants au sein du FPI. Et cela agace Affi N'Guessan. Par ailleurs, les élections locales sont un enjeu majeur pour le FPI qui joue ici la survie de la personnalité morale qu'il représente et non celle de la personne physique qu'est Laurent Gbagbo. En recrutant au sein des militants du FPI comme c'est le cas à Bouaké, à Duékoué, à Tiassalé, etc, les supporteurs de Laurent Gbagbo fragilisent le parti fondateur de ce dernier. Presque tous ces responsables qui ont décidé de sécher leurs habits politiques là où le soleil du pouvoir brille, sont candidats dans leurs régions locales soit aux élections, des conseils généraux, municipales ou législatives. Sur le terrain, ils auront en face d'eux les candidats du FPI. Et nul doute que cette situation favorisera l'émergence des autres partis concurrents au plan local. Ce qui fonde les ressentiments de Pascal Affi N'Guessan. La question qu'on se pose est : que peut faire ce dernier pour ne pas effaroucher Laurent Gbagbo (avec lequel il entretient des rapports difficiles depuis l'incarcération de Angéline Kili, son amie intime) qui, tout compte fait, compte sur ces transhumants mais veut préserver les acquis du FPI, son parti ?
Prince Béganssou
Récemment dans une interview accordée à un confrère, Danièle Boni Claverie, présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD), a révélé qu'à Tiassalé où elle milite localement, ses premiers adversaires sont les responsables locaux du FPI. Ceci peut paraître surprenant aux yeux de l'observateur non averti. Dans la réalité, les faits donnent entièrement raison à Danièle Boni Claverie, double transfuge du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) puis de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI). De source crédible, Pascal Affi N'Guessan, le responsable (mais pas le chef, il y a nuance) du FPI, s'est fait l'écho de cette fronde à la base des responsables locaux du FPI. Non seulement, il s'est fait l'écho de cette fronde mais il a pris ombrage de l'activisme de ces hommes et femmes peu sûrs qui disent soutenir Laurent Gbagbo mais refusent de se mettre dans les rangs du FPI. Et puisque les Laurent Dona Fologo (RPPP), Théodore Mel (UDCY), Eric Kahé (IRD), Martine Djibo (PURCI)…sont des personnalités politiques dont la loyauté est foncièrement douteuse, Pascal Affi N'Guessan et plusieurs autres responsables du FPI redoutent principalement un revirement de dernière minute. A l’image du Cercle national Bédié (CNB) qui faisait ombrage au secrétaire général du PDCI et décrié alors par un certain Dona Fologo. Ces partis qui se créent pour bénéficier du financement public mensuel octroyé par la présidence aux personnalités transhumantes qui supportent Laurent Gbagbo, recrutent, en effet, leurs militants au sein du FPI. Et cela agace Affi N'Guessan. Par ailleurs, les élections locales sont un enjeu majeur pour le FPI qui joue ici la survie de la personnalité morale qu'il représente et non celle de la personne physique qu'est Laurent Gbagbo. En recrutant au sein des militants du FPI comme c'est le cas à Bouaké, à Duékoué, à Tiassalé, etc, les supporteurs de Laurent Gbagbo fragilisent le parti fondateur de ce dernier. Presque tous ces responsables qui ont décidé de sécher leurs habits politiques là où le soleil du pouvoir brille, sont candidats dans leurs régions locales soit aux élections, des conseils généraux, municipales ou législatives. Sur le terrain, ils auront en face d'eux les candidats du FPI. Et nul doute que cette situation favorisera l'émergence des autres partis concurrents au plan local. Ce qui fonde les ressentiments de Pascal Affi N'Guessan. La question qu'on se pose est : que peut faire ce dernier pour ne pas effaroucher Laurent Gbagbo (avec lequel il entretient des rapports difficiles depuis l'incarcération de Angéline Kili, son amie intime) qui, tout compte fait, compte sur ces transhumants mais veut préserver les acquis du FPI, son parti ?
Prince Béganssou