x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 3 mars 2009 | Notre Voie

Assainissement de la filière café-cacao : Gbagbo prépare le terreau de la transparence

Comme promis par le Président de la République en signant, le 19 septembre 2008, l’ordonnance créant le comité de gestion de la filière café-cacao, la lutte contre l’opacité structurelle qui a gangrené pendant longtemps la gestion de la filière café-cacao prend de plus en plus forme. L’ordonnance du 27 février dernier, qui crée un comité chargé de la réforme de la filière, tisse en effet un filet de transparence en terme de responsabilité des acteurs et de renforcement du contrôle financier. Il s’agit de développer l’ancrage des valeurs et des normes d'éthique, l'institutionnalisation de la stratégie préventive de la corruption et de la mauvaise gouvernance, le renforcement de la transparence dans la gestion.

De fait, par cette ordonnance, le Président de la République prend l'engagement ferme de rétablir la confiance au sein des acteurs de la filière à travers un train de mesures connexes. Il s’agit, selon l’ordonnance, de “Proposer des mesures d'amélioration du système de commercialisation de la production ivoirienne au plan national, proposer un mécanisme de mise à marché efficient, définir un système en vue d'optimiser la production du café et du cacao qualitativement et quantitativement, élaborer un système de gestion rationnelle des ressources communes de la filière café-cacao par l'instauration de procédures de contrôle rigoureuses, proposer au gouvernement un niveau de fiscalité et de parafiscalité assurant une meilleure rémunération des producteurs, proposer un système d'évaluation périodique des performances de la filière café-cacao, proposer au gouvernement un schéma de transformation à moyen et long terme pour la production nationale de café et de cacao, et évaluer l'impact des mesures issues de l'ordonnance n° 2008-259 du 19 septembre 2008 modifiant et complétant l'ordonnance n° 2000-583 du 17 août 2000 fixant les objectifs de l'action économique de l'Etat en matière de commercialisation du café et du cacao”. En somme, les axes concernent le cadre organique de la gestion de la filière, le cadre légal et réglementaire des organes et des structures d'encadrement de la filière, et la représentativité et la légitimité des producteurs dans les instances de gouvernance de la filière.
La mission confiée au comité est alors de repenser toute la réforme et aller au-delà des réformettes jusque-là proposées et dont les résultats se situent largement en-deçà des espérances.

Ainsi, le nouveau cadre organique devra être un outil rigoureux permettant d'évaluer la responsabilisation de gestion, tant au niveau du ministère de tutelle, du comité interministériel des matières premières, qu'à l'échelle du gouvernement. Dès sa mise en place, ce cadre devra, comme l’indique l’ordonnance, désigner les secteurs-clés dans lesquels l’Etat doit évaluer, surveiller et suivre le rendement des acteurs de la filière, en insistant sur les services axés sur les producteurs, le besoin de politiques et de programmes permettant d'atteindre les résultats escomptés.

A côté, un nouveau code de valeurs et d'éthique sera nécessaire pour guider les dirigeants de la filière dans l'exercice de leurs fonctions et décrire les relations qui devraient exister entre ceux-ci et la tutelle.

L’avenir de la filière café-cacao se joue peut-être là. En ce sens que la transparence, la rationalité et la rigueur se présentent comme des facteurs incontournables pour une meilleure gestion. Ce qu'il y a lieu de retenir, en tout cas, c'est que les réformes permettent d'améliorer les performances grâce à la transparence et à la bonne gouvernance.

J-S Lia
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ