x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 3 mars 2009 | Nord-Sud

Avant le Cpc à Yamoussoukro : Le chronogramme possible

Enfin, un peu de fuite dans les dossiers soigneusement gardés par Mambé Beugré. La Cei a un chronogramme que nous dévoilons en exclusivité

Quelle sera la date de l’élection présidentielle ? Cette question taraude les esprits de beaucoup d’Ivoiriens. L’organisateur principal de ce scrutin, Robert Mambé, a donné le 13 février une esquisse de réponse. « Aujourd’hui, nous avons déjà une perspective de chronogramme. Mais on ne peut l’annoncer que si tous les ingrédients qui permettent de le respecter sont remplis et si tout le monde s’est mis d’accord sur son déroulement de sorte qu’une fois que la date (des élections) est annoncée, plus rien ne vienne entraver sa réalisation», avait-il laissé entendre. Eh bien, en prélude à la réunion du Cadre permanent de concertation prévue à Yamoussoukro le 11 mars, un haut responsable de la Commission électorale indépendante (Cei) a fini par nous dévoiler, après moult démarches, le chronogramme, caché sous les aisselles de son président.

Les registres à reconstituer

Sauf changement de dernière minute, le premier tour de la présidentielle aura lieu le dernier dimanche d’octobre 2009, soit le 25 de ce mois. Et ce, conformément à la vielle tradition en vigueur. Pourquoi Mambé choisit-il la loi de l’omerta ? Qu’est-ce qui fonde ses craintes et méfiances ? Au fond, deux problèmes majeurs subsistent : difficultés dans la reconstitution des registres de l’état civil et les couacs dans l’enrôlement.

Pour les registres à reconstituer, il était prévu que l’opération prenne fin le 28 février. A ce jour 3 mars, presque rien n’a encore été fait ni à Abidjan ni à l’intérieur du pays. Une exigence nouvelle des greffiers est venue plomber le démarrage effectif de l’opération. Ceux-ci exigent qu’il soit prévu dans leurs kits, une toge. Or, selon les estimations, ces grandes robes coûtent, au bas mot, un million de Fcfa l’unité. Où trouver cette somme imprévue ? A la question de savoir comment ils travaillaient à Abidjan, ils rétorquent qu’ils empruntaient les toges, ce qu’ils ne pourraient pas faire à l’intérieur du pays. Logiquement, la fin de cette opération doit être prorogée mais, l’Union européenne, qui la finance, a indiqué qu’elle ne pourrait prendre en charge que quatre semaines pour la rallonge. En clair, à compter du 31 mars, l’UE se désengage du financement de la reconstitution des registres. D’où problème.


Les difficultés de l’enrôlement

Avec la reconstitution des registres et la prise en compte des jeunes de la tranche d’âge 16 -18 ans, il y aura beaucoup de personnes à identifier surtout dans les zones CNO. Si tout ceci se déroule correctement, l’enrôlement prendra fin le 15 avril et c’est vers la fin de ce même mois qu’on aura une idée claire de l’identification.

Avec l’ouverture des tribunaux dans la partie septentrionale du pays et la délivrance des certificats de nationalité, de nombreux nouveaux majeurs sont à prendre en compte dans l’identification.

La question des Ivoiriens de l’étranger reste un gros problème pour Mambé et son équipe. La liste des 20 pays et des villes concernés a été identifiée.

Une fois sur place, les émissaires de la Cei procéderont d’abord à l’installation et à la formation des Commissions électorales indépendantes locales, ensuite au recrutement et à la formation des agents techniques d’enrôlement et enfin au lancement de l’opération.

Chaque Cei locale, qui sera mise sur pied, doit comprendre au moins 22 personnes, avec la même mouture que les Cei installées en Côte d’Ivoire. A ce jour, Mambé est dans l’attente des noms des représentants des partis politiques dans les différents pays. Au niveau des Ivoiriens de l’étranger, un autre problème se pose : celui des grandes distances. Les Ivoiriens qui résident en Inde et dans cette partie du monde doivent se rendre, par exemple, à Pékin. Cette distance équivaut à celle qui relie Dakar à Addis-Abeba. Avec tous les problèmes liés à l’enrôlement, Mambé envisage l’affichage du listing provisoire le 15 juin, avec deux semaines pour le contentieux. Dans la loi électorale, la liste définitive doit être affichée au moins trois mois avant le premier tour. Pour la Cei, tout doit être bouclé le 1er juillet. Ce sont-là des défis à relever pour que l’élection se tienne à la date indiquée.

Traoré M. Ahmed
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ