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Société Publié le mercredi 4 mars 2009 | Fraternité Matin

Enfants de la rue : La crise a amplifié le phénomène en Côte d’Ivoire

Une conférence-débat a réuni, hier, les experts de la question autour du président Fologo.

Il nous faut trouver des solutions pour réduire le nombre d’enfants dans la rue, car cela ne fait qu’engendrer des difficultés pour un pays». Ces propos ont été tenus par M. Laurent Dona-Fologo, président du Conseil économique et social, (Ces), au cours d’une conférence-débat. Qui s’est ouverte, hier, au siège du CES, à l’initiative de sa commission des affaires sociales et culturelles sur le thème : «la question des enfants de la rue, un défi majeur». Le président du CES a révélé en effet que la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire a occasionné la recrudescence du phénomène des enfants de la rue. Pour lui, cette situation alarmante doit interpeller l’Etat. Il doit faire en sorte d’éradiquer ce fléau comme à Tunis, Dakar et bien d’autres capitales. M. Gilbert Koukoui, conférencier et président du Bureau ivoirien catholique de l’enfance (Bice), a indiqué que selon les Nations Unies, «tous les enfants ont droit à la protection familiale et à la réinsertion sociale». Alors qu’en Côte d’Ivoire, ce sont plus de 175 000 enfants dont 30 000 à Abidjan qui ont élu domicile dans la rue. A raison de 65% de nationaux, 34% d’étrangers (Cedeao). M. Koukoui a expliqué que l’une des causes de la recrudescence du phénomène est le mauvais système éducatif, la désorganisation de la famille. Car, dira le directeur du Bice, 1 enfant sur 5 ne vit pas en famille. Il a donc recommandé au CES d’interpeller l’exécutif sur la gestion des crises. Notamment les grèves à répétition dans les écoles, qui faussent le système et aussi dans les hôpitaux. Aussi a-t-il fait un plaidoyer pour l’organisation d’une session spéciale annuelle sur les questions de protection de l’enfance. Pour Mme Petey Noëlle de la direction de la protection judiciaire, de la jeunesse et de l’enfance, c’est parfois l’irresponsabilité des parents biologiques qui entraîne cette situation.

«Les fautes commises par les parents entraînant ce problème doivent être sanctionnées par le juge de tutelle», a-t-elle conclu.



Grâce Ouattara
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