Me Bamba Cheick Daniel est candidat unique à la succession de Me Coulibaly Siaka à la tête de la Fédération ivoirienne de Taekwondo. Une candidature qui fait presque l`unanimité dans la famille du taekwondo ivoirien. Ministre dans le gouvernement Charles Konan Banny, le futur président de la Fédération de Taekwondo est un véritable pratiquant de cet art martial avec une ceinture noire 5e Dan. C`est un homme doté de sérénité et conscient du lourd héritage que va laisser Me Coulibaly Siaka qui a accepté de répondre aux questions de " Le Nouveau Réveil ".
Qu`est-ce qui vous a motivé à vouloir briguer la présidence de la Fédération ivoirienne de taekwondo ?
J`ai été motivé et déterminé par l`appel fort que m`ont lancé les anciens taekwondo. Maître Pama Emmanuel ceinture noire 6ème dan, 65 ans, maître Koudougnon Yao, ceinture noire 6e dan 64ans, maître Koulibaly Daouda, ceinture noire 6e dan, 65ans. Et d`autres anciens dont mon propre maître que j`ai eu à 13ans, qui ayant appris le départ de M. Siaka, sont venus me voir, mon épouse et moi, pour nous demander d`accepter de prendre le lourd héritage positif du grand maître Siaka. Nous avons réfléchi pendant deux mois avant de donner notre réponse. Et la quasi unanimité des présidents d`équipes et de clubs sont venus souhaiter que je prenne en main les destinées du taekwondo ivoirien parce que l`héritage laissé par Siaka ne méritait pas d`être laissé, selon leurs propres termes, dans n`importe quelle main. Devant cette responsabilité historique à moi dévolue par mes pairs, je n`ai pas eu la force de me débiner. Je suis resté pendant 13 ans dans ce sport, et ayant tant investi dans ce sport, j`ai compris que je ne pouvais pas me dérober devant cette mission que me confiaient mes pairs taekwondo. Voilà ce qui a motivé l`acceptation.
Maître, vous parlez du lourd héritage positivement. Est-ce que vous vous sentez capable d`assumer cet héritage ?
Je ne vais pas personnellement m`affaiblir devant une tâche. Je dois d`abord même si mes épaules sont frêles, regarder avec vous, passer en revue avec vous mon propre pedigree. Je suis du monde du taekwondo depuis l`âge de 13 ans, depuis 1972. J`ai été maître de salle, entraîneur, coach, coach de compétition, j`ai formé au moins 155ceintures noires. Depuis 1984-1985, j`ai siégé dans toutes les confédérations ivoiriennes de taekwondo dont le comité directeur de grand maître Arsène Zirignon, du maître Coulibaly siaka. Je peux aussi prendre en compte mon passé de gestionnaire des grands services publics et d`opération de grandes envergures. Tout cela mis ensemble me conforte en l`idée que j`ai aussi l`armature qui me permet d`accueillir cet héritage avec sérénité. Mais surtout, je ne suis pas le seul que le taekwondo ait formé. Il y a des valeurs, des intellectuels, de hauts cadres qui sont aujourd`hui dans le taekwondo ivoirien. Je peux aussi m`adresser à tout le personnel que le grand maître Coulibaly Siaka a formé et qui a traversé aussi plusieurs comités directeurs. J`ai demandé leur appui et unanimement, au niveau du comité directeur sortant, 24 voix sur 25 ont porté leur choix sur ma personne. J`ai des hommes et je suis aussi l`un des hommes parmi lesquels la fédération ivoirienne a choisi. Et je crois que nous pouvons relever ce défi.
Maître, je crois que vous avez été le candidat de ce comité directeur, vous avez ainsi le soutien des anciens. Est-ce que vous ne pensez pas que le rejet de deux candidatures de deux postulants peut mettre en mal cette cohésion de la famille taekwondo-in?
D`abord, si lors du choix du comité directeur, moi qui était membre du comité directeur, avec d`autres candidats, il y avait une bataille équitable des voix du comité directeur, on dira qu`il y a scission au niveau des membres du comité directeur et on aura ressenti cette scission. Mais je disais que j`ai été préféra par à 24 voix sur 25. Et ces membres du comité directeur sont présidents de ligues ou de club. Nous avons fait une tournée au niveau nationale pour aller écouter les taekwondoin. Et nous avons une pétition signée par 98% des maîtres de salle. Grâce à mes actions posées au niveau du taekwondo, je ne suis pas non plus un inconnu au niveau du taekwondo. Mes bons et loyaux services militent en ma faveur. Ce ne sont pas les candidatures qui font la légitimité. S`il y avait eu élection et qu`il y avait un pourcentage de voix étriqué pour ma personne, là on pouvait dire vous allez gérer le taekwondo avec seulement 55% de voix. Mais ce n`est pas le cas. Vous avez vu au niveau du festival, l`adhésion totale autour du grand maître Siaka, autour de son comité directeur. Son comité directeur a choisi un candidat qui n`a nulle part été remis en cause à la base. Il n`y a pas eu de mouvements lorsque ces candidatures ont été rejetées. Si tel était le cas, on aurait senti dans les journaux, partout dans des témoignages de taekwondo-in de premier plan. Mais nous avons le soutien des grands maîtres comme maître Kim et de tous les anciens du taekwondo, de tous les maîtres de salle.
Maître, on sait que le président sortant a mis la barre bien haut. La preuve aujourd`hui est que cette discipline est considérée comme la meilleure sur le plan de l`organisation. A votre niveau, quels seront les différents points sur lesquels vous allez miser ?
Je voulais seulement dire qu`en 1989, j`étais le vice-président de la fédération de taekwondo, chargé de la promotion. A l`époque, j`avais émis une réflexion sur l`adoption du taekwondo. Les ligues dont on parle aujourd`hui, le championnat intercommunal, les championnats sur plusieurs semaines, le port du sous vêtement, le défilé des équipes ; j`ai créé le championnat universitaire, le championnat Ouest-Africain universitaire. Donc il y a beaucoup de choses qui sont créées aujourd`hui et qui proviennent de cette réflexion dont j`ai contribué à la mise en œuvre. Je suis donc une continuité. Et si maître Siaka a tenu, avec les anciens, que je prenne sa succession, c`est qu`ils savent au moins que cet héritage dont vous parlez peut être préservé par un continuateur qui a été lui-même maître d`œuvre aussi, de ce qui a été organisé, créé par maître Siaka. Ce que je compte ajouter à cela, c`est de renforcer la dynamique d`une administration plus pointue, une administration performante à travers un secrétariat plus équipé en outils informatiques. De créer tout un ensemble de réseau, de mailing entre les ligues, les clubs et la fédération. Ma première tâche est d`être actif, poser la première pierre de la grande salle du Taékwondo, avec un siège, une grande salle de plus de mille places. Nous devons aussi renforcer la coopération entre les grandes nations du Taïkouando. Nous avons aujourd`hui la chance d`avoir l`ivoirien Patrick Remak nominé premier coach de tous les Etats-Unis, le grand maître Siaka qui font la fierté du Taïkouando au plan international. Nous n`avons plus qu`à créer les conditions de transparence pour une meilleure équipe nationale, les conditions de financement de notre équipe qui ne coûtent rien. Avec 15 millions, nous pouvons aller à une compétition internationale. Ce qui est à peine, la prime de certains athlètes dans d`autres domaines. Nous allons intéresser les sponsors et même l`Etat ivoirien. Nous voulons être la fédération, après l`athlétisme, à remporter une médaille aux prochains jeux olympiques. Et cela demande un travail à la base, un travail d`organisation administrative, de prospection. C`est ce que nous nous attellerons à faire dès le départ.
Pour terminer, vous avez succédé à un grand maître, si on vous demandait de définir ce grand maître en trois mots, que diriez-vous?
En trois mots, je vois en Siaka, la persévérance, l`humilité, et le don de soi-même.
Interview réalisée par De Bouaffo
Qu`est-ce qui vous a motivé à vouloir briguer la présidence de la Fédération ivoirienne de taekwondo ?
J`ai été motivé et déterminé par l`appel fort que m`ont lancé les anciens taekwondo. Maître Pama Emmanuel ceinture noire 6ème dan, 65 ans, maître Koudougnon Yao, ceinture noire 6e dan 64ans, maître Koulibaly Daouda, ceinture noire 6e dan, 65ans. Et d`autres anciens dont mon propre maître que j`ai eu à 13ans, qui ayant appris le départ de M. Siaka, sont venus me voir, mon épouse et moi, pour nous demander d`accepter de prendre le lourd héritage positif du grand maître Siaka. Nous avons réfléchi pendant deux mois avant de donner notre réponse. Et la quasi unanimité des présidents d`équipes et de clubs sont venus souhaiter que je prenne en main les destinées du taekwondo ivoirien parce que l`héritage laissé par Siaka ne méritait pas d`être laissé, selon leurs propres termes, dans n`importe quelle main. Devant cette responsabilité historique à moi dévolue par mes pairs, je n`ai pas eu la force de me débiner. Je suis resté pendant 13 ans dans ce sport, et ayant tant investi dans ce sport, j`ai compris que je ne pouvais pas me dérober devant cette mission que me confiaient mes pairs taekwondo. Voilà ce qui a motivé l`acceptation.
Maître, vous parlez du lourd héritage positivement. Est-ce que vous vous sentez capable d`assumer cet héritage ?
Je ne vais pas personnellement m`affaiblir devant une tâche. Je dois d`abord même si mes épaules sont frêles, regarder avec vous, passer en revue avec vous mon propre pedigree. Je suis du monde du taekwondo depuis l`âge de 13 ans, depuis 1972. J`ai été maître de salle, entraîneur, coach, coach de compétition, j`ai formé au moins 155ceintures noires. Depuis 1984-1985, j`ai siégé dans toutes les confédérations ivoiriennes de taekwondo dont le comité directeur de grand maître Arsène Zirignon, du maître Coulibaly siaka. Je peux aussi prendre en compte mon passé de gestionnaire des grands services publics et d`opération de grandes envergures. Tout cela mis ensemble me conforte en l`idée que j`ai aussi l`armature qui me permet d`accueillir cet héritage avec sérénité. Mais surtout, je ne suis pas le seul que le taekwondo ait formé. Il y a des valeurs, des intellectuels, de hauts cadres qui sont aujourd`hui dans le taekwondo ivoirien. Je peux aussi m`adresser à tout le personnel que le grand maître Coulibaly Siaka a formé et qui a traversé aussi plusieurs comités directeurs. J`ai demandé leur appui et unanimement, au niveau du comité directeur sortant, 24 voix sur 25 ont porté leur choix sur ma personne. J`ai des hommes et je suis aussi l`un des hommes parmi lesquels la fédération ivoirienne a choisi. Et je crois que nous pouvons relever ce défi.
Maître, je crois que vous avez été le candidat de ce comité directeur, vous avez ainsi le soutien des anciens. Est-ce que vous ne pensez pas que le rejet de deux candidatures de deux postulants peut mettre en mal cette cohésion de la famille taekwondo-in?
D`abord, si lors du choix du comité directeur, moi qui était membre du comité directeur, avec d`autres candidats, il y avait une bataille équitable des voix du comité directeur, on dira qu`il y a scission au niveau des membres du comité directeur et on aura ressenti cette scission. Mais je disais que j`ai été préféra par à 24 voix sur 25. Et ces membres du comité directeur sont présidents de ligues ou de club. Nous avons fait une tournée au niveau nationale pour aller écouter les taekwondoin. Et nous avons une pétition signée par 98% des maîtres de salle. Grâce à mes actions posées au niveau du taekwondo, je ne suis pas non plus un inconnu au niveau du taekwondo. Mes bons et loyaux services militent en ma faveur. Ce ne sont pas les candidatures qui font la légitimité. S`il y avait eu élection et qu`il y avait un pourcentage de voix étriqué pour ma personne, là on pouvait dire vous allez gérer le taekwondo avec seulement 55% de voix. Mais ce n`est pas le cas. Vous avez vu au niveau du festival, l`adhésion totale autour du grand maître Siaka, autour de son comité directeur. Son comité directeur a choisi un candidat qui n`a nulle part été remis en cause à la base. Il n`y a pas eu de mouvements lorsque ces candidatures ont été rejetées. Si tel était le cas, on aurait senti dans les journaux, partout dans des témoignages de taekwondo-in de premier plan. Mais nous avons le soutien des grands maîtres comme maître Kim et de tous les anciens du taekwondo, de tous les maîtres de salle.
Maître, on sait que le président sortant a mis la barre bien haut. La preuve aujourd`hui est que cette discipline est considérée comme la meilleure sur le plan de l`organisation. A votre niveau, quels seront les différents points sur lesquels vous allez miser ?
Je voulais seulement dire qu`en 1989, j`étais le vice-président de la fédération de taekwondo, chargé de la promotion. A l`époque, j`avais émis une réflexion sur l`adoption du taekwondo. Les ligues dont on parle aujourd`hui, le championnat intercommunal, les championnats sur plusieurs semaines, le port du sous vêtement, le défilé des équipes ; j`ai créé le championnat universitaire, le championnat Ouest-Africain universitaire. Donc il y a beaucoup de choses qui sont créées aujourd`hui et qui proviennent de cette réflexion dont j`ai contribué à la mise en œuvre. Je suis donc une continuité. Et si maître Siaka a tenu, avec les anciens, que je prenne sa succession, c`est qu`ils savent au moins que cet héritage dont vous parlez peut être préservé par un continuateur qui a été lui-même maître d`œuvre aussi, de ce qui a été organisé, créé par maître Siaka. Ce que je compte ajouter à cela, c`est de renforcer la dynamique d`une administration plus pointue, une administration performante à travers un secrétariat plus équipé en outils informatiques. De créer tout un ensemble de réseau, de mailing entre les ligues, les clubs et la fédération. Ma première tâche est d`être actif, poser la première pierre de la grande salle du Taékwondo, avec un siège, une grande salle de plus de mille places. Nous devons aussi renforcer la coopération entre les grandes nations du Taïkouando. Nous avons aujourd`hui la chance d`avoir l`ivoirien Patrick Remak nominé premier coach de tous les Etats-Unis, le grand maître Siaka qui font la fierté du Taïkouando au plan international. Nous n`avons plus qu`à créer les conditions de transparence pour une meilleure équipe nationale, les conditions de financement de notre équipe qui ne coûtent rien. Avec 15 millions, nous pouvons aller à une compétition internationale. Ce qui est à peine, la prime de certains athlètes dans d`autres domaines. Nous allons intéresser les sponsors et même l`Etat ivoirien. Nous voulons être la fédération, après l`athlétisme, à remporter une médaille aux prochains jeux olympiques. Et cela demande un travail à la base, un travail d`organisation administrative, de prospection. C`est ce que nous nous attellerons à faire dès le départ.
Pour terminer, vous avez succédé à un grand maître, si on vous demandait de définir ce grand maître en trois mots, que diriez-vous?
En trois mots, je vois en Siaka, la persévérance, l`humilité, et le don de soi-même.
Interview réalisée par De Bouaffo