Les chefs traditionnels de la région du Zanzan ont été instruits récemment du rôle qu’ils doivent jouer pour le retour de la paix.
«Rôle de la chefferie traditionnelle dans une République et chefferie traditionnelle : quelle contribution pour la paix en Côte d'Ivoire ?». Ce sont là les thèmes centraux qui ont été abordés par MM. Germain François Goun et Gervais Coulibaly Delinpelna, respectivement préfet de la région du Zanzan, préfet du département de Bondoukou, et conseiller spécial chargé des questions de décentralisation et porte -parole du Président de la République. C'était les 26 et 27 février dernier, dans le cadre d'un séminaire de formation organisé au profit des rois et chefs traditionnels de la région du Zanzan.
Se prononçant sur le rôle des chefs traditionnels dans une République, le préfet Goun a indiqué qu'il faut entendre par chefferie traditionnelle l'ensemble des autorités qui gouvernent en s'appuyant sur les valeurs ancestrales placées dans une République et qui devient le représentant local du Président de la République. D'une façon générale, le chef traditionnel veille à l'exécution des ordres de l'autorité administrative. Il bénéficie du statut juridique de citoyen chargé d'un ministère chargé du service public.
Abordant le second thème « chefferie traditionnelle : Quelle contribution pour la paix en Côte d’ivoire »? Gervais Coulibaly a rappelé aux chefs qu'en plus des fonctions ordinaires qu'ils exercent déjà, leur rôle est de garantir et préserver les valeurs ancestrales qui régissent la vie locale et sociale. Au titre de leurs fonctions traditionnelles, les chefs doivent attirer la cohésion sociale et rendre la justice de premier niveau par la réconciliation. Et en tant qu'auxiliaires de l’administration, ils doivent l'appuyer dans le règlement des affaires locales. Dans le cadre du processus de sortie de crise, le conseiller spécial a informé l'assistance de ce que le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, a décidé de sortir de la crise par la voie du dialogue et par la négociation ; c'est pourquoi il a signé l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). A ce niveau, il les a invités à s’impliquer dans l’application dudit accord et à contribuer à la sortie de crise. «Vous devez avoir un comportement nouveau, celui de la neutralité; parce qu'à côté du Président de la République, vous autorités morales et traditionnelles, devez garantir l'unité du pays », leur a-t-il dit. Concernant leur rôle dans le cadre de la réconciliation nationale, il leur a demandé de sensibiliser les populations et de dire aux Ivoiriens de se pardonner les uns les autres. «Découragez les auteurs de troubles dans vos villages. N’encouragez pas la rébellion dans vos villages, car n'oubliez pas que quand il y a une guerre dans une zone, c'est vous les chefs qui en souffrez parce qu'un chef ne fuit pas son village. Evitez d'être partisans et rester crédibles», a indiqué M. Coulibaly Gervais. Pour ce qui est de leur rôle dans le cadre du redéploiement de l’administration, il leur demande de parler aux parents afin de faire respecter l'autorité de l'Etat et d’aider les fonctionnaires à s’installer. « N'encourager pas ceux qui ne respectent pas les lois républicaines", a-t-il recommandé. Le conseiller spécial a par ailleurs expliqué l'importance de l'unicité des caisses. Il leur a demandé d’éclairer leurs populations. « Quel que soit votre titre de roi et chef canton, vous n'êtes pas le chef du préfet, ni du sous-préfet. Ce sont eux qui vous commandent; à ce titre, vous devez les respecter. Vous n'êtes pas au dessus des sous -préfets ", a soutenu le porte-parole du chef de l’Etat. Concernant le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex- combattants, M. Coulibaly, a souhaité qu’ils amènent leurs enfants, qui sont chefs de guerre, « à déposer les armes définitivement et à rentrer dans la République. « Si vos enfants ex - combattants reviennent au village, acceptez-les comme des frères ; donnez-leur des terres cultivables pour qu'ils ne demeurent pas désœuvrés ».
Abordant le chapitre des élections, il a demandé aux chefs traditionnels de se départir de toutes les tendances politiques et de laisser tous les leaders des partis politiques s'exprimer chez eux. Parce que, selon lui, certains chefs refusent que des partis animent des meetings dans leurs villages. " Laissez la politique se faire ne faites pas la passion inutile. Montrez que le chef traditionnel est une autorité morale, puissante qui peut devenir une autorité administrative auprès des préfets et sous-préfets », a-t-il conclu.
Souri Koné
Correspondant régional
«Rôle de la chefferie traditionnelle dans une République et chefferie traditionnelle : quelle contribution pour la paix en Côte d'Ivoire ?». Ce sont là les thèmes centraux qui ont été abordés par MM. Germain François Goun et Gervais Coulibaly Delinpelna, respectivement préfet de la région du Zanzan, préfet du département de Bondoukou, et conseiller spécial chargé des questions de décentralisation et porte -parole du Président de la République. C'était les 26 et 27 février dernier, dans le cadre d'un séminaire de formation organisé au profit des rois et chefs traditionnels de la région du Zanzan.
Se prononçant sur le rôle des chefs traditionnels dans une République, le préfet Goun a indiqué qu'il faut entendre par chefferie traditionnelle l'ensemble des autorités qui gouvernent en s'appuyant sur les valeurs ancestrales placées dans une République et qui devient le représentant local du Président de la République. D'une façon générale, le chef traditionnel veille à l'exécution des ordres de l'autorité administrative. Il bénéficie du statut juridique de citoyen chargé d'un ministère chargé du service public.
Abordant le second thème « chefferie traditionnelle : Quelle contribution pour la paix en Côte d’ivoire »? Gervais Coulibaly a rappelé aux chefs qu'en plus des fonctions ordinaires qu'ils exercent déjà, leur rôle est de garantir et préserver les valeurs ancestrales qui régissent la vie locale et sociale. Au titre de leurs fonctions traditionnelles, les chefs doivent attirer la cohésion sociale et rendre la justice de premier niveau par la réconciliation. Et en tant qu'auxiliaires de l’administration, ils doivent l'appuyer dans le règlement des affaires locales. Dans le cadre du processus de sortie de crise, le conseiller spécial a informé l'assistance de ce que le Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, a décidé de sortir de la crise par la voie du dialogue et par la négociation ; c'est pourquoi il a signé l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). A ce niveau, il les a invités à s’impliquer dans l’application dudit accord et à contribuer à la sortie de crise. «Vous devez avoir un comportement nouveau, celui de la neutralité; parce qu'à côté du Président de la République, vous autorités morales et traditionnelles, devez garantir l'unité du pays », leur a-t-il dit. Concernant leur rôle dans le cadre de la réconciliation nationale, il leur a demandé de sensibiliser les populations et de dire aux Ivoiriens de se pardonner les uns les autres. «Découragez les auteurs de troubles dans vos villages. N’encouragez pas la rébellion dans vos villages, car n'oubliez pas que quand il y a une guerre dans une zone, c'est vous les chefs qui en souffrez parce qu'un chef ne fuit pas son village. Evitez d'être partisans et rester crédibles», a indiqué M. Coulibaly Gervais. Pour ce qui est de leur rôle dans le cadre du redéploiement de l’administration, il leur demande de parler aux parents afin de faire respecter l'autorité de l'Etat et d’aider les fonctionnaires à s’installer. « N'encourager pas ceux qui ne respectent pas les lois républicaines", a-t-il recommandé. Le conseiller spécial a par ailleurs expliqué l'importance de l'unicité des caisses. Il leur a demandé d’éclairer leurs populations. « Quel que soit votre titre de roi et chef canton, vous n'êtes pas le chef du préfet, ni du sous-préfet. Ce sont eux qui vous commandent; à ce titre, vous devez les respecter. Vous n'êtes pas au dessus des sous -préfets ", a soutenu le porte-parole du chef de l’Etat. Concernant le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex- combattants, M. Coulibaly, a souhaité qu’ils amènent leurs enfants, qui sont chefs de guerre, « à déposer les armes définitivement et à rentrer dans la République. « Si vos enfants ex - combattants reviennent au village, acceptez-les comme des frères ; donnez-leur des terres cultivables pour qu'ils ne demeurent pas désœuvrés ».
Abordant le chapitre des élections, il a demandé aux chefs traditionnels de se départir de toutes les tendances politiques et de laisser tous les leaders des partis politiques s'exprimer chez eux. Parce que, selon lui, certains chefs refusent que des partis animent des meetings dans leurs villages. " Laissez la politique se faire ne faites pas la passion inutile. Montrez que le chef traditionnel est une autorité morale, puissante qui peut devenir une autorité administrative auprès des préfets et sous-préfets », a-t-il conclu.
Souri Koné
Correspondant régional