Le président du Conseil supérieur des Imams (COSIM), le Cheick Boikary Fofana est déterminé à mettre de l’ordre au sein de la communauté musulmane. Il a révoqué El Hadj Yaya Karamoko de ses fonctions du président de section COSIM. Ce, en remplacement de l’Imam Souleymane Cissé. La cérémonie d’installation du nouveau président du COSIM section Abobo, s’est déroulée hier mercredi 4 mars à la Mosquée centrale d’Abobo (Mosquée Falikou Diaby). En présence de nombreux Imams et fidèles musulmans, il n’a pas manqué de dénoncer le comportement de certains chefs religieux, qui selon lui frise «l’indiscipline » et le non respect de la hiérarchie au sein des structures islamiques. Selon des indiscrétions, la destitution de l’Imam Yaya Karamoko est consécutive à un manquement à la hiérarchie. Et au refus de reconnaître l’autorité du Cheick Boikary Fofana. « (…) Il y a une confusion entre le Conseil national islamique (CNI) et le COSIM. Le CNI est l’organe exécutif du COSIM. C’est nous les Imams qui avons créé le CNI. Ce n’est pas deux structures », a expliqué le président national du COSIM, le Cheick Boikary Fofana. Précisant que c’est le COSIM qui a désigné un des Imams pour être le président du CNI. Ce, pour que l’action « religieuse ne disparaisse pas. « Le statut du CNI ramène cette structure au COSIM pour toute prise de décision. Ces règles ne sont plus respectées par acte d’indiscipline. Nous allons mettre de l’ordre à ce niveau. Ne vous en faîtes pas », a lancé El Hadj Boikary aux fidèles musulmans. Faisant remarquer que si l’ordre tarde à être établi, « ce n’est pas parce qu’il a peur ». Le président du COSIM a signifié qu’il n’acceptera jamais le désordre tant qu’il sera à la tête de cette structure. Aussi, a-t-il souligné qu’il a été outré d’entendre parler des « Imams du CNI et ceux du COSIM », lors de l’enterrement de Kassoum Coulibaly à Korhogo. Pourtant, a-t-il poursuivi, ces Imams se réclamant du CNI sont allés dans le convoi du COSIM.
En tout cas, le premier responsable de la communauté musulmane ivoirienne a indiqué que plus rien ne sera pas comme avant. Il a toutefois invité les Imams à s’éloigner de la politique. Et à arrêter les querelles inutiles dans les mosquées. Pour lui, l’Imam doit être un modèle. « (…) les querelles tribales et ethniques doivent cesser dans les mosquées », a-t-il prodigué.
Anzoumana Cissé
En tout cas, le premier responsable de la communauté musulmane ivoirienne a indiqué que plus rien ne sera pas comme avant. Il a toutefois invité les Imams à s’éloigner de la politique. Et à arrêter les querelles inutiles dans les mosquées. Pour lui, l’Imam doit être un modèle. « (…) les querelles tribales et ethniques doivent cesser dans les mosquées », a-t-il prodigué.
Anzoumana Cissé
