Le directeur général du groupe ‘‘Le Réveil’’, M. Denis Kah Zion, a rencontré la presse, le mercredi 4 février 2009, au siège dudit confrère à Cocody-II Plateaux. Il a dénoncé l’attitude de certains groupes de jeunes qui ont détruit le numéro N°2160 du quotidien ‘‘Le Nouveau Réveil’’ et interpellé les autorités sur la gravité de l’acte. Ci-dessous la déclaration intégrale du président du groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire.
Chers amis journalistes, bonjour!
Le groupe "Le Réveil" voudrait d'entrée de jeu vous remercier très sincèrement pour la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à son invitation de ce jour. Celle-ci répond à un objectif principal, qui est de porter à votre connaissance et à celle de l'opinion nationale et même internationale des faits dont la gravité interpelle notre conscience citoyenne dans un pays qui sort de crise et aspire à la démocratie.
De quoi s'agit-il ?
Selon des informations recueillies, recoupées et d'ailleurs confirmées par la société Edipresse, à travers son Directeur commercial, M. Assomoli, des groupes de jeunes apparemment bien organisés se sont livrés tôt ce matin, aux alentours de 6h30, au retrait et à la destruction systématique de l'édition du "Nouveau Réveil" N°2160 datée du mercredi 4 mars sur plusieurs points de vente du réseau d'Edipresse dans les communes du Plateau, de Yopougon et de Cocody. Ces jeunes gens sillonnent le périmètre communal des quartiers suscités, font injonction aux gérants des kiosques à journaux de leur remettre uniquement les journaux "Nouveau Réveil" du jour, puis devant eux les déchirent avant de les mettre dans de gros sachets qu'ils emportent avec eux. Pour l'heure, nous ignorons l'ampleur des dégâts causés et le préjudice financier qui en résulte. Tout en attendant les différents rapports, nous sommes en mesure d'affirmer que ces actes de vandalisme dont nous avons eu à souffrir à l'instar d'autres journaux par le passé, au plus fort de la crise militaro-politique, ont été méthodiquement planifiés et exécutés, pour réduire au silence notre journal. Qui, comme vous le savez, a annoncé et publié dans son édition du jour un dossier qui met à nu des pratiques indélicates d'individus qui rôdent autour du pouvoir FPI. Il s'agit, vous l'imaginez du dossier Atci-Warid Communication dans lequel des personnalités proches du régime en place ont empoché 4 milliards Fcfa au détriment de l'Etat de Côte d'Ivoire. Il faut rappeler que depuis la semaine dernière où nous avons annoncé la publication de ce dossier, des pressions, des menaces, des médiations, voire des tentatives de corruption se sont abattues sur les journalistes et les responsables du "Nouveau Réveil". Tout a été fait et tenté pour nous convaincre et même empêcher de publier ledit dossier. Fallait-il céder aux pressions, aux menaces de mort, aux manœuvres de corruption? Non, "Le Nouveau Réveil" a donné un rendez-vous à ses lecteurs, "Le Nouveau Réveil" se devait d'honorer cet engagement au nom de sa crédibilité et surtout du respect de ses lecteurs. Notre rencontre de ce jour, nous le disions plus haut, est de prendre à témoin l'opinion devant des comportements qui sont à l'évidence, des entraves à la liberté de la presse. Le chef de l'Etat, le gouvernement ivoirien, les associations de droits de l'Homme, les partis politiques, la société civile ivoirienne sont ainsi interpellés devant une entrave majeure à l'émergence de la démocratie en Côte d'Ivoire. Pour l'heure, le groupe "Le Réveil" n'entend pas s'auto flageller en s'interdisant de donner l'information juste, selon les règles du professionnalisme. Enfin, nous voudrions rassurer nos lecteurs et les Ivoiriens de notre volonté de ne point céder aux chantages. La liberté a un prix. La liberté de la presse, surtout. Merci, chers collègues journalistes, d'avoir répondu à notre appel; le faisant, vous prouvez que là où l'un de nous est attaqué, c'est toute la corporation qui est menacée. Merci également à tous ces Ivoiriens, connus ou anonymes, qui ayant appris la destruction des journaux de "Le Nouveau Réveil" ne cessent de nous appeler pour marquer leur sympathie.
Que tous soient remerciés !
Denis Kah Zion
NB : Le titre, le sous titre et le chapeau sont de la Rédaction.
Chers amis journalistes, bonjour!
Le groupe "Le Réveil" voudrait d'entrée de jeu vous remercier très sincèrement pour la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à son invitation de ce jour. Celle-ci répond à un objectif principal, qui est de porter à votre connaissance et à celle de l'opinion nationale et même internationale des faits dont la gravité interpelle notre conscience citoyenne dans un pays qui sort de crise et aspire à la démocratie.
De quoi s'agit-il ?
Selon des informations recueillies, recoupées et d'ailleurs confirmées par la société Edipresse, à travers son Directeur commercial, M. Assomoli, des groupes de jeunes apparemment bien organisés se sont livrés tôt ce matin, aux alentours de 6h30, au retrait et à la destruction systématique de l'édition du "Nouveau Réveil" N°2160 datée du mercredi 4 mars sur plusieurs points de vente du réseau d'Edipresse dans les communes du Plateau, de Yopougon et de Cocody. Ces jeunes gens sillonnent le périmètre communal des quartiers suscités, font injonction aux gérants des kiosques à journaux de leur remettre uniquement les journaux "Nouveau Réveil" du jour, puis devant eux les déchirent avant de les mettre dans de gros sachets qu'ils emportent avec eux. Pour l'heure, nous ignorons l'ampleur des dégâts causés et le préjudice financier qui en résulte. Tout en attendant les différents rapports, nous sommes en mesure d'affirmer que ces actes de vandalisme dont nous avons eu à souffrir à l'instar d'autres journaux par le passé, au plus fort de la crise militaro-politique, ont été méthodiquement planifiés et exécutés, pour réduire au silence notre journal. Qui, comme vous le savez, a annoncé et publié dans son édition du jour un dossier qui met à nu des pratiques indélicates d'individus qui rôdent autour du pouvoir FPI. Il s'agit, vous l'imaginez du dossier Atci-Warid Communication dans lequel des personnalités proches du régime en place ont empoché 4 milliards Fcfa au détriment de l'Etat de Côte d'Ivoire. Il faut rappeler que depuis la semaine dernière où nous avons annoncé la publication de ce dossier, des pressions, des menaces, des médiations, voire des tentatives de corruption se sont abattues sur les journalistes et les responsables du "Nouveau Réveil". Tout a été fait et tenté pour nous convaincre et même empêcher de publier ledit dossier. Fallait-il céder aux pressions, aux menaces de mort, aux manœuvres de corruption? Non, "Le Nouveau Réveil" a donné un rendez-vous à ses lecteurs, "Le Nouveau Réveil" se devait d'honorer cet engagement au nom de sa crédibilité et surtout du respect de ses lecteurs. Notre rencontre de ce jour, nous le disions plus haut, est de prendre à témoin l'opinion devant des comportements qui sont à l'évidence, des entraves à la liberté de la presse. Le chef de l'Etat, le gouvernement ivoirien, les associations de droits de l'Homme, les partis politiques, la société civile ivoirienne sont ainsi interpellés devant une entrave majeure à l'émergence de la démocratie en Côte d'Ivoire. Pour l'heure, le groupe "Le Réveil" n'entend pas s'auto flageller en s'interdisant de donner l'information juste, selon les règles du professionnalisme. Enfin, nous voudrions rassurer nos lecteurs et les Ivoiriens de notre volonté de ne point céder aux chantages. La liberté a un prix. La liberté de la presse, surtout. Merci, chers collègues journalistes, d'avoir répondu à notre appel; le faisant, vous prouvez que là où l'un de nous est attaqué, c'est toute la corporation qui est menacée. Merci également à tous ces Ivoiriens, connus ou anonymes, qui ayant appris la destruction des journaux de "Le Nouveau Réveil" ne cessent de nous appeler pour marquer leur sympathie.
Que tous soient remerciés !
Denis Kah Zion
NB : Le titre, le sous titre et le chapeau sont de la Rédaction.
