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Art et Culture Publié le jeudi 5 mars 2009 | Notre Voie

David Mobio (candidat à la présidence du conseil exécutif de l`UNJCI) : "Nous attendons les décisions du Conseil de Sages"

L’annonce de l’invalidation de la candidature de David Mobio à la présidence du conseil exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a provoqué une crise au niveau du conseil d’administration de cette institution. Le journaliste se prononce sur la question et préconise l’intervention du ministre de la Communication qui a décidé du report du congrès, le temps de ramener la paix dans la grande famille des médias de Côte d’Ivoire.


Notre Voie : Après l’invalidation de votre candidature à la présidence du conseil exécutif de l’UNJCI (ndlr, Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire), vous avez saisi le ministre de la Communication qui a initié une médiation pour tenter de ramener la paix dans la famille des journalistes. Où en est-on aujourd’hui ?

David Mobio : A l’heure où nous parlons, le dossier est entre les mains de notre ministre de tutelle, le ministre de la Communication qui a demandé au conseil d`administration de tout suspendre. Je veux parler de la campagne et des autres conflits provoqués par le conseil d’administration de l’UNJCI dont le président Joseph Anoma a invalidé de façon unilatérale ma candidature. Donc nous attendons que le ministre de tutelle tranche. Il a mis sur pied un conseil des sages qui nous a déjà entendu. Nous lui avons expliqué tous les problèmes que nous avons rencontrés depuis le début de cette affaire. Donc, nous attendons les décisions du Conseil de Sages avant de nous prononcer définitivement.


N.V. : Le président du conseil d’administration de l’UNJCI a-t-il le pouvoir d’invalider de façon unilatérale, comme vous le dites, votre candidature ?

D.M. : Le conseil d’administration, réuni au grand complet, a décidé de m’accorder 48 heures pour compléter ma liste parce qu’au lieu de 24 personnes sur la liste, j’ai retenu 21 personnes. C’est le président du conseil d’administration, Joseph Anoma qui m’a appelé en personne pour me faire part de la décision qu’ils ont arrêtée. Il m’a dit et je cite : “Monsieur David Mobio, vous avez 48 heures c’est-à-dire de ce lundi 26 au mercredi 28 janvier 2009 pour compléter votre liste”. J’ai répondu : “Il n’y a aucun problème”. Le lundi dj’ai pu compléter la liste à 24 personnes que je devais déposer le lendemain, mardi. Je ne risquais rien car j’étais toujours dans les 48 heures recommandées par le président du Conseil d’administration. Joseph Anoma a convoqué la presse, en catimini, je peux le dire puisqu’il l’a fait seul, le mardi, à la Maison de la presse, pour annoncer les candidatures retenues. C’est ainsi qu’il a déclaré que ma candidature était invalidée à la surprise générale des 4 autres membres du conseil d’administration. Nous avons porté cette affaire devant notre autorité de tutelle qui a décidé d’écouter les quatre autres membres du conseil d’administration. Ils ont reconnu qu’effectivement un délai de 48 heures avait été accordé au candidat David Mobio. Par conséquent, ils ne comprennent pas le comportement du président Joseph Anoma qui s’est levé seul pour aller faire cette conférence. Aujourd’hui encore, on se demande quelles sont les réelles motivations qui ont poussé le président du conseil d’administration à agir ainsi. L’autorité a été saisie. Et on attend.


N.V. : Le conseil d’administration, semble-t-il, a agi conformément aux textes qui régissent l’UNJCI ?

D.M. : Je ne sais pas de quels textes vous parlez, dans la mesure où c’est le président du conseil d’administration qui m’a appelé de vive voix pour me dire que le conseil d’administration m’accordait 48 heures pour compléter ma liste. Nous sommes tous pour l’application stricte des textes. En cela, je peux dire aussi que le conseil d’administration et le conseil exécutif ont fini leur mandat depuis septembre 2008 puisque les deux organes de l’UNJCI ont été élus pour trois ans. Ils sont été élus en septembre 2005. Normalement, aujourd’hui, on peut dire qu’ils exercent dans l’illégalité.


N.V. : Est-ce normal, à votre avis, que la tutelle veuille s’immixer dans l’organisation du congrès ?

D.M. : Dans tous les secteurs d’activités où il y a des crises, c’est l’autorité de tutelle qui se saisit du dossier. Vous avez remarqué qu’à plusieurs reprises, dans le milieu du sport, il y a eu des grincements, de dents et le ministère a toujours joué les médiateurs pour que la paix revienne dans le secteur. Dans le milieu des journalistes, s’il y a une crise, et c’est ce que nous vivons en ce moment, il est tout à fait normal que le ministère de tutelle intervienne pour ramener la cohésion. Aujourd’hui, que veut le ministère ? Ramener tout simplement la paix entre les journalistes. C’est dans cet esprit qu’il a demandé la suspension de la campagne et le report du congrès comme le dit le communiqué qu’il a publié. Donc, nous avons été choqués par le communqué publié par le conseil exécutif qui vient bafouer l’autorité. Pour nous, ce n’est pas bien. Il faut respecter la hiérarchie. Le ministère n’a jamais dit qu’il s’imposait à l’UNJCI. Et puis, pour le respect de la mémoire de Jérôme Diégou Bailly, le congrès ne peut se tenir à quelques jours de ses obsèques. L’UNJCI a le devoir, toute activité cessante, d’organiser dignement les obsèques de Diégou qui, au-delà d’être un grand journaliste, fut le deuxième président de l’UNJCI après Yao Noël.


N.V. : Quelle attitude adopteriez-vous au cas où votre candidature était définitivement invalidée ?

D.M. : Je ne suis pas le seul à décider. Mon équipe et moi, nous en aviserons. Mais comme je l’ai dit, nous faisons confiance au ministre. Donc, nous attendons les décisions qu’il prendra.

Interview réalisée par Sérikpa Benson
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