Au coup de sifflet final de l'arbitre marocain, El Achiri Abdella, les Léopards foncent vers la tribune lagunaire, du stade Félix Houphouët Boigny pour saluer leurs supporters. « Congo, Congo… », scandent-ils. En tout cas, ce Congo-là revient de loin, car les poulains de Mutubile ont terminé difficilement cette demi-finale du championnat d'Afrique des nations face aux Chipolopolo (1-2). Eux, qui avaient ouvert le score dès la 2e minute par Lofo Bongeli. Ils doublent la mise à la 16e par Kaluyituka Dioko (2-0). « Les Congolais ont su bien entrer dans ce match, en débutant sur des chapeaux de roue. Ils ont dominé la première mi-temps », commente Yéo Martial, le directeur technique national de la Côte d'Ivoire et champion d'Afrique des nations avec les Eléphants à la Coupe d'Afrique des nations en 1992. Et c'est sur ce score de 2-0 en faveur des hommes venus de Kinshasa, que les deux formations retournent aux vestiaires. A la reprise, on assiste à un autre match. La République Démocratique du Congo se replie en défense. Elle évolue en contre avec une seule pointe, Trésor M'Putu. Les hommes des Hauts plateaux pousse. Ils occupent la largeur du terrain. Leur jeu penche à droite et à gauche. Il y a quasiment du feu chez les Léopards. Et à cinq minutes de la fin, les Chipolopolo réduisent le score, grâce à une tête décroisée de l'inévitable Singuluma Given. Les Congolais ne sont plus présents dans ce match. Ils se contentent de défendre. Ils sont acculés. Des « Zambie, Zambie… », sont entonnés dans les travées du Félicia. Le match s'anime. Quelle fin de partie ! Mais jamais les hommes d'Hervé Renard ne reviendront au score. Et c'est le Congo qui disputera la finale de la première édition du Championnat d'Afrique des nations dimanche face au Ghana. « La Zambie méritait d'égaliser. Elle a dominé la fin de match. Elle méritait même un penalty. Mais ça c'est une autre paire de manches », ajoute Yéo Martial.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé