Le rideau est tombé, hier mercredi, sur la première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration, ouvert avant-hier mardi, à l’hôtel La Tour Hassan de Rabat, au Maroc.
Le respect des droits des émigrés dans les pays d’accueil est l’une des idées fortes qui se dégagent de la première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration, qui s’est tenue du 3 au 4 mars, à Rabat, dans la capitale marocaine. Dans les différentes interventions, les participants ont réaffirmé la nécessité pour les émigrés de vivre dans des conditions saines, à l’instar des autres personnes, ainsi que le réaffirme la déclaration universelle des droits de l’homme. Certains représentants de conseils et institutions de l’émigration ont mis un accent sur le respect des droits culturels des émigrés. Ils ont souligné que cela est important pour la mondialisation, en vue de favoriser le brassage culturel entre les peuples. “La motivation première de l’émigré est bien la recherche d’un mieux-être pour lui-même et sa famille.
Malheureusement, c’est avec beaucoup de tristesse et de consternation que nous assistons aux drames multiples dont sont souvent victimes les candidats à l’émigration. Les Africains aux portes de l’Europe, les Mexicains aux frontières américaines, les “boat people” asiatiques dont personne n’en voulait il y a quelques années etc”, a déclaré SEM Djabia Joachim, Directeur du département des Ivoiriens de l’étranger. Il est allé plus loin pour dire que les traitements infligés aux soi-disant sans papiers africains, en Europe, sont une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme. “Aujourd’hui, ce sont des milliers d’Africains au Sud du Sahara, dits migrants illégaux ou sans papiers, qui sont refoulés ou tout simplement arrêtés et jetés en prison. Nous pensons que nos institutions chargées des émigrés devraient pouvoir entrer en négociation avec les pays d’accueil pour trouver une alternative à ces pratiques qui constituent une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et à la dignité humaine”.
La conférence a retenu également que l’émigration est un facteur de développement à la fois pour les pays d’accueil que les pays d’origine. “Les migrations et le développement des processus inséparables et interdépendants s’inscrivent dans un contexte mondialisé. La migration ne peut pas remplacer le développement, tout comme le développement ne dépend pas nécessairement de la migration, mais chaque processus peut influencer l’autre”, a affirmé Mme Siga Sarr Diouf, directrice des affaires sociales des sénégalais de l’extérieur. Elle a soutenu que les migrants sont perçus comme une force positive pour le développement de leur pays. “Les contributions des migrants ne sont pas seulement monétaires, il existe aussi des transferts de compétences. Les migrants jouent un rôle important dans le renforcement de la coopération entre les sociétés d’origine et d’accueil, et de manière générale font d’énormes contributions positives dans divers secteurs de développement”. Mme Siga Sarr a révélé que les fonds envoyés par les sénégalais de l’extérieur représentent plus de la moitié de l’aide publique au développement que le Sénégal reçoit de tous ses partenaires bilatéraux comme multilatéraux. “Selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BECEAO) les envois officiels des Sénégalais de l’extérieur ont atteint 410 milliards FCFA en 2006 (environ 500 milliards en 2007) et ceci sans compter les transferts non officiels qui atteignent eux aussi des sommes considérables”, dira la directrice des affaires sociales des Sénégalais de l’extérieur. Jean Benoît Alokpon , directeur exécutif de l’Agence des Béninois de l’extérieur, a abondé dans le même en exposant les actions de développement menées par les Béninois de l’étranger. Il a évoqué des actions humanitaires d’envergure “Avec l’impulsion et l’accompagnement de l’ANBE, les associations de Béninois de l’extérieur convoient vers le Bénin, des conteneurs d’équipements médicaux, de matériel informatique et didactiques, de machines”, a -t-il soutenu. Jean Benoît Alokpon a cité également des projets socio-communautaires. Entre autres, la réalisation d’ouvrages d’adduction d’eau potable en zone rurale ; la construction et l’équipement de salles de classe dans des écoles et collèges ; la construction et l’équipement d’unités de santé ; un projet de construction d’un grand centre de formation professionnelle et de perfectionnement. Outre les pays africains, des pays comme l’Espagne et certains pays d’Amérique Latine ont avancé que leurs ressortissants à l’étranger contribuent de façon significative à la santé de leur économie, notamment au niveau du PIB.
Les participants ont prôné la mise sur pied de politiques concertées aux fins de valoriser l’émigration .A cet effet, l’on a avancé que l’émigration est un phénomène qui existe depuis la nuit des temps, et qui fait partie de l’évolution du monde ; de l’évolution des sociétés.
La première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration a regroupé seize délégations d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Elle a été initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.
César Ebrokié, Envoyé spécial à Rabat
Le respect des droits des émigrés dans les pays d’accueil est l’une des idées fortes qui se dégagent de la première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration, qui s’est tenue du 3 au 4 mars, à Rabat, dans la capitale marocaine. Dans les différentes interventions, les participants ont réaffirmé la nécessité pour les émigrés de vivre dans des conditions saines, à l’instar des autres personnes, ainsi que le réaffirme la déclaration universelle des droits de l’homme. Certains représentants de conseils et institutions de l’émigration ont mis un accent sur le respect des droits culturels des émigrés. Ils ont souligné que cela est important pour la mondialisation, en vue de favoriser le brassage culturel entre les peuples. “La motivation première de l’émigré est bien la recherche d’un mieux-être pour lui-même et sa famille.
Malheureusement, c’est avec beaucoup de tristesse et de consternation que nous assistons aux drames multiples dont sont souvent victimes les candidats à l’émigration. Les Africains aux portes de l’Europe, les Mexicains aux frontières américaines, les “boat people” asiatiques dont personne n’en voulait il y a quelques années etc”, a déclaré SEM Djabia Joachim, Directeur du département des Ivoiriens de l’étranger. Il est allé plus loin pour dire que les traitements infligés aux soi-disant sans papiers africains, en Europe, sont une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme. “Aujourd’hui, ce sont des milliers d’Africains au Sud du Sahara, dits migrants illégaux ou sans papiers, qui sont refoulés ou tout simplement arrêtés et jetés en prison. Nous pensons que nos institutions chargées des émigrés devraient pouvoir entrer en négociation avec les pays d’accueil pour trouver une alternative à ces pratiques qui constituent une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et à la dignité humaine”.
La conférence a retenu également que l’émigration est un facteur de développement à la fois pour les pays d’accueil que les pays d’origine. “Les migrations et le développement des processus inséparables et interdépendants s’inscrivent dans un contexte mondialisé. La migration ne peut pas remplacer le développement, tout comme le développement ne dépend pas nécessairement de la migration, mais chaque processus peut influencer l’autre”, a affirmé Mme Siga Sarr Diouf, directrice des affaires sociales des sénégalais de l’extérieur. Elle a soutenu que les migrants sont perçus comme une force positive pour le développement de leur pays. “Les contributions des migrants ne sont pas seulement monétaires, il existe aussi des transferts de compétences. Les migrants jouent un rôle important dans le renforcement de la coopération entre les sociétés d’origine et d’accueil, et de manière générale font d’énormes contributions positives dans divers secteurs de développement”. Mme Siga Sarr a révélé que les fonds envoyés par les sénégalais de l’extérieur représentent plus de la moitié de l’aide publique au développement que le Sénégal reçoit de tous ses partenaires bilatéraux comme multilatéraux. “Selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BECEAO) les envois officiels des Sénégalais de l’extérieur ont atteint 410 milliards FCFA en 2006 (environ 500 milliards en 2007) et ceci sans compter les transferts non officiels qui atteignent eux aussi des sommes considérables”, dira la directrice des affaires sociales des Sénégalais de l’extérieur. Jean Benoît Alokpon , directeur exécutif de l’Agence des Béninois de l’extérieur, a abondé dans le même en exposant les actions de développement menées par les Béninois de l’étranger. Il a évoqué des actions humanitaires d’envergure “Avec l’impulsion et l’accompagnement de l’ANBE, les associations de Béninois de l’extérieur convoient vers le Bénin, des conteneurs d’équipements médicaux, de matériel informatique et didactiques, de machines”, a -t-il soutenu. Jean Benoît Alokpon a cité également des projets socio-communautaires. Entre autres, la réalisation d’ouvrages d’adduction d’eau potable en zone rurale ; la construction et l’équipement de salles de classe dans des écoles et collèges ; la construction et l’équipement d’unités de santé ; un projet de construction d’un grand centre de formation professionnelle et de perfectionnement. Outre les pays africains, des pays comme l’Espagne et certains pays d’Amérique Latine ont avancé que leurs ressortissants à l’étranger contribuent de façon significative à la santé de leur économie, notamment au niveau du PIB.
Les participants ont prôné la mise sur pied de politiques concertées aux fins de valoriser l’émigration .A cet effet, l’on a avancé que l’émigration est un phénomène qui existe depuis la nuit des temps, et qui fait partie de l’évolution du monde ; de l’évolution des sociétés.
La première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration a regroupé seize délégations d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Elle a été initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger.
César Ebrokié, Envoyé spécial à Rabat