Le président Henri Konan Bédié aura beaucoup de mal à se faire écouter à Sassandra si, par extraordinaire, il en exprimait le désir au cours de sa campagne pour la présidentielle à venir. Les populations du département du premier port ivoirien sous la colonisation, ne sont plus aujourd’hui prêtes à l’écouter. Elles qui n’arrêtent pas de se demander ce qu’elles ont bien pu lui faire pour qu’il refuse de leur parler lors de l’inauguration, sur la Côtière, du pont sur le fleuve Sassandra.
Pourtant elles étaient sorties massivement pour lui réserver un accueil des plus chaleureux parce qu’il s’agissait de l’inauguration du premier ouvrage au bénéfice de ces populations depuis la côte d’Ivoire indépendante. Tout le Sassandra voulait surtout dire merci. Et Jean-Pierre Ayé (paix à son âme), très euphorique, ce jour-là, pouvait alors dire à Henri Konan Bédié:
“Monsieur le Président (de la République), voyez cette population en liesse. Elle est venue vous écouter”. Mais on lui rétorquera : “Le Président Bédié ne parlera pas à Sassandra”. “Qu’est-ce qu’on a fait à Bédié pour qu’il ne parle pas à Sassandra ?”, se demandent aujourd’hui encore les populations. A Latéko où le canton Kébé rendait, samedi dernier, un hommage mérité au Président Laurent Gbagbo, le maire de Sassandra a rappelé l’amertume de ses parents face à cette frustration en leur disant que seul Bédié sait pourquoi il n’a pas voulu parler à Sassandra. “Il ne viendra pas nous demander de voter pour lui. Il était président, il est venu à Sassandra et il n’a pas voulu nous parler. Ce n’est pas maintenant qu’il a perdu le pouvoir qu’il va nous parler”, a affirmé Vincent Libi Koita. Il le disait pour juste demander à la population de Sassandra de n’élire les candidats qu’en fonction de leurs programmes. “La dernière fois que le secrétaire général du PDCI est venu à Sassandra, il a fait son discours pour parler du Président Houphouët. Mais nulle part, il n’a dit du Président Bédié, s’il est élu, ce qu’il va faire pour Sassandra. Alassane Ouattara a dit qu’il est riche et qu’il connaît Bill Clinton et George W. Bush. Mais il n’a jamais dit que s’il est élu, voilà ce qu’il va faire pour Sassandra”, a-t-il indiqué. Or, dira-t-il, Laurent Gbagbo, avant même qu’il ne soit le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, est venu à Sassandra. La première fois c’était en 1990 lors de la campagne du maire Libi Koita. En 1991, il effectuait dans la région une visite historique qui l’a successivement conduit dans les villages de Bassa et Goviadou. Et quand Gbagbo été élu président de la République de Côte d’Ivoire, il a envoyé en 2002 son ministre de l’Enseignement technique poser la première pierre du lycée professionnel de Sassandra et le 1er septembre, il faisait signer la requête de demande de financement auprès du gouvernement japonais pour la construction du port de pêche pour 5,5 milliards de FCFA. Et dans la foulée, après avoir passé ses vacances à Grand Béréby en août 2002, Laurent Gbagbo a choisi de construire la résidence de vacances du chef de l’Etat ivoirien à Niéga. “Nous sommes allés le voir tout récemment et il a dit : Nous allons faire en sorte qu’après votre élection, la route Sassandra-Gagnoa soit bitumée”, a rappelé Vincent Libi Koita.
Les dés sont jetés.
Envoyé spécial Robert krassault ciurbaine@yahoo.fr
Pourtant elles étaient sorties massivement pour lui réserver un accueil des plus chaleureux parce qu’il s’agissait de l’inauguration du premier ouvrage au bénéfice de ces populations depuis la côte d’Ivoire indépendante. Tout le Sassandra voulait surtout dire merci. Et Jean-Pierre Ayé (paix à son âme), très euphorique, ce jour-là, pouvait alors dire à Henri Konan Bédié:
“Monsieur le Président (de la République), voyez cette population en liesse. Elle est venue vous écouter”. Mais on lui rétorquera : “Le Président Bédié ne parlera pas à Sassandra”. “Qu’est-ce qu’on a fait à Bédié pour qu’il ne parle pas à Sassandra ?”, se demandent aujourd’hui encore les populations. A Latéko où le canton Kébé rendait, samedi dernier, un hommage mérité au Président Laurent Gbagbo, le maire de Sassandra a rappelé l’amertume de ses parents face à cette frustration en leur disant que seul Bédié sait pourquoi il n’a pas voulu parler à Sassandra. “Il ne viendra pas nous demander de voter pour lui. Il était président, il est venu à Sassandra et il n’a pas voulu nous parler. Ce n’est pas maintenant qu’il a perdu le pouvoir qu’il va nous parler”, a affirmé Vincent Libi Koita. Il le disait pour juste demander à la population de Sassandra de n’élire les candidats qu’en fonction de leurs programmes. “La dernière fois que le secrétaire général du PDCI est venu à Sassandra, il a fait son discours pour parler du Président Houphouët. Mais nulle part, il n’a dit du Président Bédié, s’il est élu, ce qu’il va faire pour Sassandra. Alassane Ouattara a dit qu’il est riche et qu’il connaît Bill Clinton et George W. Bush. Mais il n’a jamais dit que s’il est élu, voilà ce qu’il va faire pour Sassandra”, a-t-il indiqué. Or, dira-t-il, Laurent Gbagbo, avant même qu’il ne soit le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, est venu à Sassandra. La première fois c’était en 1990 lors de la campagne du maire Libi Koita. En 1991, il effectuait dans la région une visite historique qui l’a successivement conduit dans les villages de Bassa et Goviadou. Et quand Gbagbo été élu président de la République de Côte d’Ivoire, il a envoyé en 2002 son ministre de l’Enseignement technique poser la première pierre du lycée professionnel de Sassandra et le 1er septembre, il faisait signer la requête de demande de financement auprès du gouvernement japonais pour la construction du port de pêche pour 5,5 milliards de FCFA. Et dans la foulée, après avoir passé ses vacances à Grand Béréby en août 2002, Laurent Gbagbo a choisi de construire la résidence de vacances du chef de l’Etat ivoirien à Niéga. “Nous sommes allés le voir tout récemment et il a dit : Nous allons faire en sorte qu’après votre élection, la route Sassandra-Gagnoa soit bitumée”, a rappelé Vincent Libi Koita.
Les dés sont jetés.
Envoyé spécial Robert krassault ciurbaine@yahoo.fr
