Il y avait de l`émotion hier, au Burida. Après les passes d`armes, le Burida et le jeune artiste Billy Billy ont compris qu`ils avaient plus intérêt à s`entendre qu`à s`entredéchirer au tribunal, dans un procès inutilement long et coûteux. Dans ce qu`il est convenu d`appeler "l`affaire Burida-Billy Billy ", ils ont décidé de s`entendre, dans le cadre purement africain. Ce rapprochement est l`œuvre de Valen Guédé et de Luckson Padaud qui se présente comme l`un des pères spirituels de ce jeune artiste. "Ce qui s`est passé doit être considéré comme quelque chose de lointain. Nous ne voulons pas qu`il y ait un conflit entre lui et le Burida qui est sa maison. Nous avons demandé que ces poursuites soient arrêtées. Son producteur Jean-Marc Guirandou n`y a pas vu de problème. Il a compris notre démarche", a expliqué hier, Valen Guédé. Evidemment, Jean-Marc Guirandou ne dit pas autre chose. Il confirme les propos de Valen. "Padaud et Valen, révèle-t-il, m`ont approché avec des paroles sages qui m`ont fait comprendre beaucoup de choses". Billy Billy visiblement ému, ne masque pas sa joie de se retrouver dans sa maison avec laquelle il était en conflit. "Ce sont, confie-t-il, des incompréhensions. Il n`y a plus de nuages. Je demande pardon à toute la nation. Je me mets à genoux. Je ne tiendrai plus jamais ces propos. Faites-moi confiance." Tout est bien clair. Armand Obou, l`administrateur provisoire du Burida ne peut que saluer tout le monde. Parce qu`à la fin, c`est tout le monde qui gagne. "Je pense, explique-t-il, que mon jeune frère Billy Billy vient de montrer que la sagesse n`est pas forcément dans les cheveux blancs". En tout cas, tout est bien qui finit bien entre Billy Billy et le Burida. Il n`y a plus de procès entre les deux. "Je voudrais féliciter Billy Billy. C`est un grand artiste. Il y a des moments où on s`excite. Un bon artiste doit avoir un bon comportement", se réjouit pour sa part, Bienvenu Néba, le président du jury qui l`avait déchu de ses prix.
Kiprindé Sonia
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