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International Publié le vendredi 6 mars 2009 | Fraternité Matin

Maroc/Anviré Djabia Joachim : “Nous estimons que les charters ne sont pas la solution”

Nous estimons que les charters, les arrestations et les refoulements ne sont pas la solution». Le directeur du département des Ivoiriens de l’étranger (Die) n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer, hier à Rabat, à la première conférence internationale des conseils et institutions de l’émigration, les drames multiples dont sont souvent victimes les candidats à l’émigration dans certains pays du Nord.

«Aujourd’hui, a-t-il fait remarquer, ce sont des milliers d’Africains au Sud du Sahara, dits migrants illégaux ou sans- papiers qui sont refoulés ou tout simplement arrêtés et jetés en prison».

Pour le directeur du Die, des voies existent pour trouver une alternative à ces pratiques qui constituent, selon lui, «une atteinte aux droits fondamentaux de l’homme et à la dignité humaine».

En terme de solutions, il propose des négociations entre des institutions chargées des émigrés et des pays d’accueil de ces émigrés. Une stratégie de développement global avec les pays africains d’où partent à l’aventure les émigrés pourrait ainsi être envisagée. Car, pense SEM. Anviré Djabia Joachim, les aides proposées dans le cadre du retour volontaire, de ceux partis à la recherche d’un bien-être meilleur outre Atlantique, sont insignifiantes. Elles ne peuvent donc pas permettre d’entreprendre une véritable réinsertion sociale de ceux qui retournent dans leur pays d’origine.

Cette approche stratégique est, selon le directeur du Die, «une vision globale du développement basée sur des relations durables». A l’image de celle proposée par l’Union européenne aux pays européens moins développés avant leur intégration à l’Union. Le directeur Anviré Joachim souligne, par ailleurs, qu’en Afrique, l’approche pourrait s’appuyer sur des pôles de développement de pays comme la Côte d’Ivoire. Qui, jusqu’à une date récente, absorbait une grande partie des flux migratoires de l’Afrique subsaharienne vers l’Europe.
Du reste, la Côte d’Ivoire a si bien compris les intérêts de sa diaspora, à l’avènement du premier gouvernement de la deuxième République, en octobre 2000, qu’elle a pris en compte la problématique de l’immigration des Ivoiriens, à travers le Die. En vue d’intégrer dans les programmes du gouvernement les préoccupations de ses émigrés.

Ceux du Mali regroupés au sein du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (Hcme) ont un apport notable dans le développement de l’économie nationale de leur pays. A en croire Soulale Amadou, conseiller du président élu du Hcme, Habib Sylla, cet apport couvre, entre autres, les réalisations d’infrastructures de base et le flux financier.

En effet, selon les statistiques du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, les seuls Maliens de l’extérieur de la région de Kayes ont un apport annuel de 160 milliards de Fcfa.

La première conférence internationale des Conseils et Institutions de l’émigration a clos ses travaux hier.




Ernest Aka Simon
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