Au commencement de la CEC “Dôni Dôni” était un homme Mahan Gahé Basile. C’est à lui que les milliers de victimes demandent des comptes. Le président Alfred Kouamé dans cette interview explique les démarches entreprises.
Où en est votre association dans le processus de remboursement dans lequel elle est engagée?
Depuis que nous nous sommes constitués après nos deux assemblées générales, nous avons rencontré M. Mahan Gahé qui est le PCA adjoint (président du conseil d’administration, ndlr). Il nous a parlé de la coopérative «Dôni Dôni». Et il nous a confirmé qu’il s’agissait de son projet. Mais malheureusement, comme il l’a si bien dit, il a mis son frère Déh Félix pour gérer cette coopérative. Et ce dernier a sabordé le projet. Mais, étant donné que c’est notre argent que nous avons investi, nous lui avons dit que nous ne cherchons pas autre chose si ce n’est le remboursement de notre dû. Il nous a promis faire l’audit de la banque. Et selon lui, c’est après cela qu’il situera les responsabilités. Après ce processus, selon lui, il sera alors question de savoir comment rembourser notre investissement. Aujourd’hui, nous sommes encore engagés dans le combat. Parce que tant que l’argent ne nous est pas remboursé, nous ne pouvons pas abandonner notre dû. M. Mahan Gahé, nous a reçus récemment. Nous avons échangé. Et il nous a dit qu’il reconnaît que la banque était à lui. Ainsi, a-t-il dit aller voir ses partenaires Belges pour enclencher la réorganisation de l’entreprise. Et c’est après ce préalable qu’il allait voir dans quelle mesure nous rembourser. Sinon, à notre niveau, nous savons aujourd’hui, que c’est M. Mahan Gahé qui est le propriétaire de la coopérative «Dôni Dôni». Donc, pour nous c’est le premier responsable. Nous ne connaissons pas Déh Félix. Et c’est à cause de Mahan Gahé que nous avons souscrit dans cette entreprise de micro-finance.
Au cours de l’assemblée générale qui a été organisée à l’hôtel du district d’Abidjan, Mahan Gahé, vous a clairement spécifié qu’il n’avait pas votre argent.
Oui, certes, il nous a dit qu’il n’avait pas notre argent parce que, comme il l’avait soutenu, il ne disposait pas des documents. Selon ses propos, il n’avait pas un regard sur la gestion de l’entreprise. Mais, comme le projet était le sien, nous disons que c’est à cause de lui que nous y avons souscrit. Nous détenons encore tous nos reçus. De ce fait, il ne peut pas nous dire qu’il n’a pas notre argent. Parce que s’il ne se sent pas coupable, je crois qu’il est mieux qu’il intègre notre association pour pouvoir porter plainte contre ceux qui ont commis ces actes. Au cours du lancement, comme je vous l’avais dit dans le temps, c’est lui qui a envoyé son projet. C’est lui qui a contacté les mairies et recruté Déh Félix et son staff. Il est vrai que la gestion de l’entreprise était entre les mains de Déh Félix, mais, c’est Mahan Gahé que nous connaissons. Il était l’adjoint de Déh Félix. Il était le PCA adjoint. Comme il l’a si bien dit, c’est parce qu’il n’avait aucune notion de la gestion que Déh Félix a pris le contrôle de la gestion de l’entreprise. Sinon, il s’agit bel et bien de son entreprise. Donc, nous le sollicitons et continuerons de le faire pour que justice soit rendue.
Vous avez porté plainte. Où en êtes-vous exactement avec les procédures judiciaires?
Jusqu’aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui continuent de m’appeler pour se plaindre du fait qu’ils ont été grugés par la coopérative. Mais, étant donné que la procédure n’est pas facile, je leur ai dit que nous avons une autre assemblée générale fin mars. Et au cours de cette AG, nous allons les rencontrer pour discuter avec eux et trouver ensemble des solutions pour que notre argent nous soit remboursé. Concernant la justice, nous avons sollicité un avocat qui nous a demandé de faire parvenir tous nos dossiers pour qu’il puisse constituer un dossier pour ensuite le déposer à la justice. Sinon, nous avons déposé des plaintes à la police économique. Et nous avons adressé des lettres à la présidence de la République, à la Primature, à l’Assemblée nationale, au procureur de la république et au Conseil économique et social. Tout cela a été fait et déchargé. Et nous attendons la suite. Tout compte fait, nous nous sommes dit que tant que l’argent n’est pas remboursé, nous ne pouvons pas laisser tomber cette histoire.
Mais, de plus en plus, il est question de plainte individuelle contre Mahan Gahé. Votre association a-t-elle renoncé à cette option?
Nous n’avons pas renoncé. Nous avons voulu attendre l’AG pour peaufiner une stratégie afin que tous les membres de l’association aillent déposer individuellement plainte contre Mahan Gahé. Et surtout comme je vous le disais tantôt, il y a eu une nette évolution. A l’époque, Mahan Gahé avait soutenu mordicus qu’il n’était concerné ni de près, ni de loin dans cette histoire. Mais, aujourd’hui, il reconnaît être le propriétaire de la boîte en question. Mais, il se cache derrière le fait qu’il avait confié la gestion de l’entreprise à M. Déh, puisque ne maîtrisant pas ce domaine d’activité. Ce qui est certain, c’est que nous avons porté plainte individuellement contre Mahan Gahé pour que notre argent nous soit restitué.
Mahan Gahé, au cœur de cet imbroglio a traduit les quotidiens «Le patriote» et «Le Nouveau réveil» en justice pour diffamation. Qu’en dites-vous?
Mahan Gahé n’a pas été sincère vis-à-vis de lui-même. Parce que c’est nous qui sommes allés vers ces journaux. Et non l’inverse. En tant que président, j’ai échangé avec mes collaborateurs et les membres de l’association et ensemble, nous avons pris la décision d’aller rencontrer les journaux. Pour que la presse fasse écho de cette situation. Si donc Mahan Gahé convoque les responsables de ces quotidiens, selon moi, il tente tout simplement de fuir ses responsabilités. C’est plutôt nous qu’il doit convoquer. Puisque c’est nous qui sommes allés vers la presse. Il doit donc laisser ces journaux. La dernière fois que nous nous sommes vus, je lui ai dit qu’il ne servirait à rien de convoquer ces journaux. S’il y a un problème, c’est nous qu’il devrait rencontrer pour trouver des solutions et voir dans quelle mesure notre argent nous sera restitué. Mais, en envoyant ces quotidiens à la justice, cela ne va rien changer dans notre démarche. Parce qu’aujourd’hui, nous sommes à mesure de témoigner contre lui.
Dans un document de 71 pages, l’ex-DG par intérim répond aux accusations de détournement de Déh Félix. Aujourd’hui, savez-vous où est Déh Félix?
Déh Félix est à Abidjan. Il se trouve dans une paroisse de Christianisme céleste. Certainement, qu’il pense qu’en allant à une retraite spirituelle il sera sauvé. Nous disons non. Car, Dieu est avant tout un Dieu de justice. Dieu prône la vérité. Tu ne peux pas gruger quelqu’un et espérer aller te cacher dans une paroisse. Sinon Déh Félix est bel et bien là. Et nous pensons que cette accusation est archi fausse. C’est lui qui a volé notre argent. Nous avons croisé l’ex-DG par intérim Diarra Youssouf qui nous a envoyé tous les documents et les preuves qui démontrent que Déh Félix et son ex-DG Gnakpa sont les chevilles ouvrières de ce détournement. Nous avons croisé Gnakpa. Et ce dernier nous a dit que c’est plutôt Déh Félix et Mahan Gahé qui ont détourné cet argent. Il est membre du Conseil d’administration et a donc un droit de regard sur la gestion de la structure de micro finance. Son devoir était d’avoir un œil sur la gestion de son entreprise. Parce qu’une mauvaise gestion de cette boite pouvait l’accabler. Et c’est ce qui est arrivé aujourd’hui. S’il avait surveillé la gestion de son entreprise, je pense que nous n’en serions pas là aujourd’hui. Nous le supplions pour qu’il fasse un effort afin que justice soit rendue. Nous sommes dans un pays de droit. Il faut donc que le droit soit appliqué.
Mais, pourquoi ne faites-vous pas arrêter tout simplement Déh Félix ? puisque vous savez où il se cache ?
Les plaintes que nous avons déposées contre M. Déh Félix ont été transférées au procureur de la république. Et la police économique nous a dit que M. Déh a été bel et bien mis aux arrêts et qu’il est à la Maca. Mais à notre grande surprise, mon conseiller M. Kohi Zéba qui était à Yopougon au quartier Koweït. Nous sommes présentement en train de constituer des dossiers en vue de l’introduire chez l’avocat. Sitôt que nous aurons fini cette étape, nous allons joindre la police économique pour lui dire que leur détenu qui est sensé être à la Maca se trouve plutôt dans une église. A ce moment, nous allons voir dans quelle mesure, nous allons aller le prendre. Parce que nous avons besoin de lui pour faire la lumière dans cette affaire. Il doit nous dire où il a gardé notre argent. Donc dans très peu de temps Déh Félix sera arrêté. J’ai informé des hommes de loi qui sont également membre de notre association. Nous allons décider ensemble. Et nous irons le prendre un jour. Voilà où nous en sommes. Je voudrais profiter de cette lucarne pour lancer un appel à tous les souscripteurs et à tous les membres adhérents pour leur dire que le combat continu. Nous irons jusqu’au bout de la lutte tant que nous n’aurons pas reçu notre argent. Je leur lance cet appel pour leur demander de ne pas se laisser abattre par le découragement. Ils ne peuvent pas souscrire à coup de million de Franc CFA dans une entreprise de micro finance et prétendre que comme ils ont été grugés alors, ils vont baisser les bras. Donc je lance cet appel pour qu’ils soient encore plus motivés. Et qu’ensemble, nous allions, au cours de notre prochaine AG, déterminer ce qu’il convient de faire pour que notre argent soit remboursé. Je lance aussi un appel au Président de la république Laurent Gbagbo, parce que lors du lancement du projet, c’est lui qui a été le parrain officiel. Donc nous sollicitons le Président de la république pour qu’il interpelle M. Mahan Gahé et sa direction afin que justice soit faite parce que nous sommes dans un pays de droit. Il ne s’agit pas d’un placement d’argent mais d’une banque qui a un agrément propre du ministère de l’Economie et des finances. Il faut l’intervention des autorités politiques et du ministère de tutelle dans cette affaire. Nous avons souscrit dans cette banque à hauteur de plus d’un milliard. Nous n’accusons pas le Président de la République quoique ayant parrainé les activités de cette banque. Il est le père de la Nation donc de tous les Ivoiriens. Mais son intervention sera capitale car le problème de ‘’Dôni dôni’’ le concerne de près. J’ai tenté en vain de le rencontrer. J’ai même dû payer la somme de 150 000 F CFA à quelqu‘un qui devrait me faire rentrer à la présidence dont je tais le nom. Que le président dise quelque chose afin que Mahan Gahé puisse nous restituer notre argent..
Interview réalisée par Brahima Coulibaly
Où en est votre association dans le processus de remboursement dans lequel elle est engagée?
Depuis que nous nous sommes constitués après nos deux assemblées générales, nous avons rencontré M. Mahan Gahé qui est le PCA adjoint (président du conseil d’administration, ndlr). Il nous a parlé de la coopérative «Dôni Dôni». Et il nous a confirmé qu’il s’agissait de son projet. Mais malheureusement, comme il l’a si bien dit, il a mis son frère Déh Félix pour gérer cette coopérative. Et ce dernier a sabordé le projet. Mais, étant donné que c’est notre argent que nous avons investi, nous lui avons dit que nous ne cherchons pas autre chose si ce n’est le remboursement de notre dû. Il nous a promis faire l’audit de la banque. Et selon lui, c’est après cela qu’il situera les responsabilités. Après ce processus, selon lui, il sera alors question de savoir comment rembourser notre investissement. Aujourd’hui, nous sommes encore engagés dans le combat. Parce que tant que l’argent ne nous est pas remboursé, nous ne pouvons pas abandonner notre dû. M. Mahan Gahé, nous a reçus récemment. Nous avons échangé. Et il nous a dit qu’il reconnaît que la banque était à lui. Ainsi, a-t-il dit aller voir ses partenaires Belges pour enclencher la réorganisation de l’entreprise. Et c’est après ce préalable qu’il allait voir dans quelle mesure nous rembourser. Sinon, à notre niveau, nous savons aujourd’hui, que c’est M. Mahan Gahé qui est le propriétaire de la coopérative «Dôni Dôni». Donc, pour nous c’est le premier responsable. Nous ne connaissons pas Déh Félix. Et c’est à cause de Mahan Gahé que nous avons souscrit dans cette entreprise de micro-finance.
Au cours de l’assemblée générale qui a été organisée à l’hôtel du district d’Abidjan, Mahan Gahé, vous a clairement spécifié qu’il n’avait pas votre argent.
Oui, certes, il nous a dit qu’il n’avait pas notre argent parce que, comme il l’avait soutenu, il ne disposait pas des documents. Selon ses propos, il n’avait pas un regard sur la gestion de l’entreprise. Mais, comme le projet était le sien, nous disons que c’est à cause de lui que nous y avons souscrit. Nous détenons encore tous nos reçus. De ce fait, il ne peut pas nous dire qu’il n’a pas notre argent. Parce que s’il ne se sent pas coupable, je crois qu’il est mieux qu’il intègre notre association pour pouvoir porter plainte contre ceux qui ont commis ces actes. Au cours du lancement, comme je vous l’avais dit dans le temps, c’est lui qui a envoyé son projet. C’est lui qui a contacté les mairies et recruté Déh Félix et son staff. Il est vrai que la gestion de l’entreprise était entre les mains de Déh Félix, mais, c’est Mahan Gahé que nous connaissons. Il était l’adjoint de Déh Félix. Il était le PCA adjoint. Comme il l’a si bien dit, c’est parce qu’il n’avait aucune notion de la gestion que Déh Félix a pris le contrôle de la gestion de l’entreprise. Sinon, il s’agit bel et bien de son entreprise. Donc, nous le sollicitons et continuerons de le faire pour que justice soit rendue.
Vous avez porté plainte. Où en êtes-vous exactement avec les procédures judiciaires?
Jusqu’aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui continuent de m’appeler pour se plaindre du fait qu’ils ont été grugés par la coopérative. Mais, étant donné que la procédure n’est pas facile, je leur ai dit que nous avons une autre assemblée générale fin mars. Et au cours de cette AG, nous allons les rencontrer pour discuter avec eux et trouver ensemble des solutions pour que notre argent nous soit remboursé. Concernant la justice, nous avons sollicité un avocat qui nous a demandé de faire parvenir tous nos dossiers pour qu’il puisse constituer un dossier pour ensuite le déposer à la justice. Sinon, nous avons déposé des plaintes à la police économique. Et nous avons adressé des lettres à la présidence de la République, à la Primature, à l’Assemblée nationale, au procureur de la république et au Conseil économique et social. Tout cela a été fait et déchargé. Et nous attendons la suite. Tout compte fait, nous nous sommes dit que tant que l’argent n’est pas remboursé, nous ne pouvons pas laisser tomber cette histoire.
Mais, de plus en plus, il est question de plainte individuelle contre Mahan Gahé. Votre association a-t-elle renoncé à cette option?
Nous n’avons pas renoncé. Nous avons voulu attendre l’AG pour peaufiner une stratégie afin que tous les membres de l’association aillent déposer individuellement plainte contre Mahan Gahé. Et surtout comme je vous le disais tantôt, il y a eu une nette évolution. A l’époque, Mahan Gahé avait soutenu mordicus qu’il n’était concerné ni de près, ni de loin dans cette histoire. Mais, aujourd’hui, il reconnaît être le propriétaire de la boîte en question. Mais, il se cache derrière le fait qu’il avait confié la gestion de l’entreprise à M. Déh, puisque ne maîtrisant pas ce domaine d’activité. Ce qui est certain, c’est que nous avons porté plainte individuellement contre Mahan Gahé pour que notre argent nous soit restitué.
Mahan Gahé, au cœur de cet imbroglio a traduit les quotidiens «Le patriote» et «Le Nouveau réveil» en justice pour diffamation. Qu’en dites-vous?
Mahan Gahé n’a pas été sincère vis-à-vis de lui-même. Parce que c’est nous qui sommes allés vers ces journaux. Et non l’inverse. En tant que président, j’ai échangé avec mes collaborateurs et les membres de l’association et ensemble, nous avons pris la décision d’aller rencontrer les journaux. Pour que la presse fasse écho de cette situation. Si donc Mahan Gahé convoque les responsables de ces quotidiens, selon moi, il tente tout simplement de fuir ses responsabilités. C’est plutôt nous qu’il doit convoquer. Puisque c’est nous qui sommes allés vers la presse. Il doit donc laisser ces journaux. La dernière fois que nous nous sommes vus, je lui ai dit qu’il ne servirait à rien de convoquer ces journaux. S’il y a un problème, c’est nous qu’il devrait rencontrer pour trouver des solutions et voir dans quelle mesure notre argent nous sera restitué. Mais, en envoyant ces quotidiens à la justice, cela ne va rien changer dans notre démarche. Parce qu’aujourd’hui, nous sommes à mesure de témoigner contre lui.
Dans un document de 71 pages, l’ex-DG par intérim répond aux accusations de détournement de Déh Félix. Aujourd’hui, savez-vous où est Déh Félix?
Déh Félix est à Abidjan. Il se trouve dans une paroisse de Christianisme céleste. Certainement, qu’il pense qu’en allant à une retraite spirituelle il sera sauvé. Nous disons non. Car, Dieu est avant tout un Dieu de justice. Dieu prône la vérité. Tu ne peux pas gruger quelqu’un et espérer aller te cacher dans une paroisse. Sinon Déh Félix est bel et bien là. Et nous pensons que cette accusation est archi fausse. C’est lui qui a volé notre argent. Nous avons croisé l’ex-DG par intérim Diarra Youssouf qui nous a envoyé tous les documents et les preuves qui démontrent que Déh Félix et son ex-DG Gnakpa sont les chevilles ouvrières de ce détournement. Nous avons croisé Gnakpa. Et ce dernier nous a dit que c’est plutôt Déh Félix et Mahan Gahé qui ont détourné cet argent. Il est membre du Conseil d’administration et a donc un droit de regard sur la gestion de la structure de micro finance. Son devoir était d’avoir un œil sur la gestion de son entreprise. Parce qu’une mauvaise gestion de cette boite pouvait l’accabler. Et c’est ce qui est arrivé aujourd’hui. S’il avait surveillé la gestion de son entreprise, je pense que nous n’en serions pas là aujourd’hui. Nous le supplions pour qu’il fasse un effort afin que justice soit rendue. Nous sommes dans un pays de droit. Il faut donc que le droit soit appliqué.
Mais, pourquoi ne faites-vous pas arrêter tout simplement Déh Félix ? puisque vous savez où il se cache ?
Les plaintes que nous avons déposées contre M. Déh Félix ont été transférées au procureur de la république. Et la police économique nous a dit que M. Déh a été bel et bien mis aux arrêts et qu’il est à la Maca. Mais à notre grande surprise, mon conseiller M. Kohi Zéba qui était à Yopougon au quartier Koweït. Nous sommes présentement en train de constituer des dossiers en vue de l’introduire chez l’avocat. Sitôt que nous aurons fini cette étape, nous allons joindre la police économique pour lui dire que leur détenu qui est sensé être à la Maca se trouve plutôt dans une église. A ce moment, nous allons voir dans quelle mesure, nous allons aller le prendre. Parce que nous avons besoin de lui pour faire la lumière dans cette affaire. Il doit nous dire où il a gardé notre argent. Donc dans très peu de temps Déh Félix sera arrêté. J’ai informé des hommes de loi qui sont également membre de notre association. Nous allons décider ensemble. Et nous irons le prendre un jour. Voilà où nous en sommes. Je voudrais profiter de cette lucarne pour lancer un appel à tous les souscripteurs et à tous les membres adhérents pour leur dire que le combat continu. Nous irons jusqu’au bout de la lutte tant que nous n’aurons pas reçu notre argent. Je leur lance cet appel pour leur demander de ne pas se laisser abattre par le découragement. Ils ne peuvent pas souscrire à coup de million de Franc CFA dans une entreprise de micro finance et prétendre que comme ils ont été grugés alors, ils vont baisser les bras. Donc je lance cet appel pour qu’ils soient encore plus motivés. Et qu’ensemble, nous allions, au cours de notre prochaine AG, déterminer ce qu’il convient de faire pour que notre argent soit remboursé. Je lance aussi un appel au Président de la république Laurent Gbagbo, parce que lors du lancement du projet, c’est lui qui a été le parrain officiel. Donc nous sollicitons le Président de la république pour qu’il interpelle M. Mahan Gahé et sa direction afin que justice soit faite parce que nous sommes dans un pays de droit. Il ne s’agit pas d’un placement d’argent mais d’une banque qui a un agrément propre du ministère de l’Economie et des finances. Il faut l’intervention des autorités politiques et du ministère de tutelle dans cette affaire. Nous avons souscrit dans cette banque à hauteur de plus d’un milliard. Nous n’accusons pas le Président de la République quoique ayant parrainé les activités de cette banque. Il est le père de la Nation donc de tous les Ivoiriens. Mais son intervention sera capitale car le problème de ‘’Dôni dôni’’ le concerne de près. J’ai tenté en vain de le rencontrer. J’ai même dû payer la somme de 150 000 F CFA à quelqu‘un qui devrait me faire rentrer à la présidence dont je tais le nom. Que le président dise quelque chose afin que Mahan Gahé puisse nous restituer notre argent..
Interview réalisée par Brahima Coulibaly