L’observatoire pour les élections en Côte d’Ivoire (Opeci) a organisé le mercredi 11 mars 2009 une conférence publique au Versus Bank au Plateau. ‘’Pourquoi des élections en Côte d’ivoire’’ tel était le thème de cette conférence qui a été animée par Kouamé N’guessan, enseignant chercheur à Cocody, Jean Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d’industrie et le journaliste écrivain Venance Konan. Ce dernier n’a pas usé de la langue de bois pour crier haut et fort que l’opposition réunie au sein du Rhdp a fait preuve de ‘’forfaiture’’ dans la gestion de la crise ivoirienne. Pour cet homme de média, ‘’les hommes politiques ont pris le peuple ivoirien en otage’’, a-t-il dire en dépit du démenti de Edjanpan Attiemelé. A preuve, aux dires de Venance Konan, aucun des élus du Rhdp et du Fpi encore moins le premier ministre ‘’n’est pressé pour aller aux élections’’ car tous profitent de la situation actuelle avec la prolongation de leur mandat. Le conférencier a donc invité le Rhdp de quitter le gouvernement s’il ne veut pas être comptable de la gestion du Fpi. Le président de la Chambre de commerce a quant à lui, évoqué les questions économiques. Jean Louis Billon a expliqué que la Côte d’Ivoire est actuellement dans un environnement hostile aux affaires et que la plupart des investissements qui se font à l’heure actuelle sont des ‘’investissements de sauvegarde’’. Le maire de Dabakala a par ailleurs fait remarquer de façon implicite qu’il est contre la formation d’un nouveau gouvernement. « Quand il y a un nouveau gouvernement, chacun veut manger le plus vite possible parce que ça ne va pas durer. Tout ceci fragilise le monde des affaires », a relevé le patron de la chambre de commerce et d’industrie. Tout en ajoutant que lorsqu’une telle situation se présente, les banques transfèrent leurs fonds à l’étranger. Le gouvernement dirigé par Guillaume Soro n’a pas échappé non plus aux critiques de Jean Louis Billon qui a dénoncé une absence ‘’d’unicité dans le comportement des ministres’’. Pour remédier à cette situation, il a appelé de tous ses vœux la tenue d’élection dans des plus brefs délais. Quand au président du Conseil d’administration de l’Opeci, Maurice Kacou Djikahué, il a dans son allocution d’ouverture indiqué que les élections sont possibles en 2009 et que les conditions sont réunies pour l’organisation notamment ‘’l’existence d’une liste électorale et les conditions sécuritaires gérées par les belligérants gestionnaires du pouvoir d’Etats’’
TAB
TAB