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Politique Publié le jeudi 12 mars 2009 | Le Nouveau Réveil

Conférence débat de l`OPECI, hier après-midi au Plateau - Venance Konan (Journaliste-écrivain) : "Si la Côte d`Ivoire veut ruser avec ses principes, elle se condamne à mort" - "Les Ivoiriens sont pris en otage et cela ne peut pas continuer"

“Pourquoi des élections en Côte d'Ivoire maintenant ? Les raisons politiques" tel est le thème que Venance Konan, journaliste-écrivain, a traité, hier, à la conférence-débat organisée par l'Observatoire pour les élections en Côte d'Ivoire. Pour lui, "un pays qui se veut sérieux doit respecter ses propres principes qui fondent la démocratie". Depuis les années 50, estime Venance Konan, "la Côte d'Ivoire, chaque cinq ans, a organisé des élections pour renouveler sa classe politique. Il n'y a pas de raison particulière qu'on ne puisse pas le faire aujourd'hui" soutient-il. Venance Konan, poursuivant, a souhaité que la Côte d'Ivoire s'inscrive résolument dans l'organisation des élections. "Si notre pays veut ruser avec ses principes, il se condamne à mort. Et nous voyons aujourd'hui les effets de cette ruse que nous avons commencée depuis les années 2005", a martelé le journaliste-écrivain. Prenant au mot ceux qui, sur la base de la constitution, soutiennent que parce que le pays connaît une crise aigue, les élections ne pouvaient pas se tenir en 2005, Venance Konan a dit "la constitution fait obligation au président de la république de veiller à l'intégrité territoriale et au respect de la constitution sur toute l'étendue du territoire. Il a prêté serment sur cette constitution. Et je suis en droit de me demander si notre chef de l'Etat a fait ce qu'il fallait pour que notre pays garde son intégrité entière" s'est-il interrogé. Et partant des déclarations de feu Boga Doudou, anciennement ministre de l'Intérieur qui, en son temps, avait rassuré les Ivoiriens sur la capacité de frappe militaire de leur pays et qu'une rébellion éclate des jours seulement après et occupe plus de la moitié du territoire, Venance Konan estime, pour sa part "qu'il y a une forfaiture quelque part". Sur cette base donc, a-t-il poursuivi, "le chef de l'Etat ne peut pas se baser sur la constitution pour se maintenir au pouvoir". Le conférencier, sur ce point, a également accusé l'opposition de "forfaiture" pour n'avoir pas su dénoncer ce fait en demandant des comptes au chef de l'Etat. "On a rusé avec le premier ministre Seydou Diarra, on a rusé avec le premier ministre Charles Konan Banny, on a rusé avec la communauté internationale.(…) La classe politique a pris en otage la population. L'Assemblée nationale est là, jamais on n'a entendu les députés réclamer des élections. Tout en ne travaillant plus, ils sont payés. Les maires n'ont pas renouvelé leur mandat. Les présidents des conseils généraux sont en place. Ce ne sont pas eux qui sont les plus pressés pour qu'on aille aux élections. Les ministres de tous les partis sont au gouvernement et ne sont pas aussi pressés pour qu'on aille aux élections. Le peuple ivoirien est pris en otage et cela ne peut pas continuer. Le peuple est à bout aujourd'hui, la Côte d'Ivoire est la risée du monde entier. Le peuple doit en prendre conscience. Le seul qui a intérêt à ce qu'il y ait des élections, c'est le peuple ivoirien qui a envie de vivre, travailler, respirer. Ceux qui croient pouvoir ruser avec le peuple ivoirien doivent se souvenir de 1990" a soutenu Venance Konan.

Paul Koffi
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