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Politique Publié le jeudi 12 mars 2009 | Nord-Sud

Kakou Guikahué, Pca de l`Opeci : "Les conditions pour la tenue des élections sont réunies"

Pourquoi des élections en Côte d’Ivoire maintenant ? L’Observatoire pour les élections en Côte d’Ivoire a ouvert hier au Plateau le débat. Trois panélistes ont donné les « raisons politiques, économiques et psychologiques » qui militent en faveur de la tenue du scrutin présidentiel.

Trois mois après sa sortie, l’Observatoire pour les élections en Côte d’Ivoire (Opeci), a organisé hier au Plateau, une conférence au tour du thème : « Pourquoi des élections en Côte d’Ivoire maintenant. » Jean-Louis Billon (président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire), Venance Konan (journaliste-écrivain) et N’Guessan Kouamé (enseignant à l’Ufr des sciences de l’homme et de la société à l’Université d’Abidjan-Cocody), les panélistes du jour ont tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences des reports successifs de l’élection présidentielle ivoirienne. Maurice Kakou Guikahué, président du conseil d’administration de l’Opeci, a planté d’entrée le décor en affirmant que les deux conditions majeures pour l’organisation des élections sont réunies. Il s’agit, a-t-il mentionné, de l’existence d’une liste électorale et le retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. « Ne pas organiser les élections est une atteinte flagrante aux droits de l’Homme », a-t-il dénoncé. Pour Venance Konan, en rusant avec les élections, la Côte d’Ivoire ruse avec les principes démocratiques. « On a rusé avec Seydou Diarra, on a rusé avec Charles Konan Banny, on a rusé avec la communauté internationale. Le peuple ivoirien est pris en otage par la classe politique. Aujourd’hui, Gbagbo a plus de pouvoir qu’avant parce que l’Assemblée nationale est inexistante, l’opposition est atone », a-t-il déploré. Avant de mettre en garde les tenants du pouvoir sur le réveil d’un peuple qui a le dos au mur. Jean-Louis Billon n’a pas dit autre chose quant à l’urgence des élections. Avec son franc-parler habituel, le patron de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire a lancé un véritable plaidoyer pour le secteur économique en démontrant, preuve à l’appui, que tous les voyants sont au rouge. « En Côte d’Ivoire, on évolue dans un environnement austère aux affaires : manque de sécurité judiciaire et juridique (…) Nous vivons une situation de blocage aujourd’hui parce que nous sommes dans l’incertitude à propos de date pour les élections. Il n’y a pas de visibilité, on fait des investissements de sauvetage. Il faut très rapidement inverser la donne parce que la pression sociale est très forte », a conseillé le patron du groupe Sifca pour qui, les élections sont une néccessité car elles permettront de donner des répères et d’éloigner les incertitudes. Expliquant les raisons psychologiques qui militent pour la tenue des élections, l’universitaire Kouamé N’Guessan, a indiqué que « les montées de colère dans la population, au sein des travailleurs ou des consommateurs sont des réactions contre une situation sociopolitique qui s’enlise et qui ne leur présente aucune lisibilité et perspective. » Il ajoute, comme pour prévenir les décideurs, que « les réactions d’une population exaspérée deviennent difficilement maîtrisables. » Même si, nuance-t-il, les élections ne sont pas la panacée, en normalisant la vie sociopolitique, le sociologue pense que les consultations électorales permettront la mise en place d’un pouvoir qui, oint de la légalité et de la légitimité populaire, peut engager les Ivoiriens dans une nouvelle ère pleine d’espoirs. »


Jean Roche Kouamé
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