La guerre contre les ordures et autres déchets solides dans les 13 communes du District a démarré hier, avec le lancement de l`opération “ville propre”.
Dans 90 jours, les treize communes du District d`Abidjan auront un nouveau visage environnemental. C`est le sens de l`opération ville propre " lancée hier, sur le Boulevard Nangui Abrogoua, par le Président de la République Laurent Gbagbo. En effet, ayant constaté les conditions environnementales dans lesquelles vivent les populations du grand Abidjan, la Banque mondiale a fait don à la Côte d`Ivoire d`une somme de 47 milliards de Fcfa pour un Projet d`Urgence d`Infrastructures urbaines (Puur). Dans cette enveloppe, 6 milliards de Fcfa sont consacrés à l`enlèvement des dépôts sauvages d`ordures dans les treize communes que constitue le District. En procédant à cette opération, le chef de l`Etat, qui a vu grandir Abidjan dans les premières heures de l`indépendance, s`est dit écœuré de voir cette ville, autrefois baptisée la " perle des lagunes", se dégrader. Du haut de sa tribune, il a accusé tous ceux qui par le passé comme au présent, ont géré les affaires. " Abidjan était devenue un dépotoir à ciel ouvert. Nous avons tous, notre part de responsabilité. Nous n`avons pas suivi la démographie d`Abidjan. On a travaillé comme en 1990, alors que nous sommes aujourd`hui près de 6 millions à Abidjan ", a martelé le chef de l`Etat. Et d`indiquer que tous les responsables du pays n`ont pas eu le génie de faire le travail nécessaire. Pour lui, c`est pour réparer toutes ces erreurs commises qu`il a décidé de prendre le taureau par les cornes. " Aujourd`hui, on ne reconnaît plus des communes. Il y a eu des actes et décisions que nous n`avons pas pris. Nous avons donc décidé de corriger toutes ces erreurs ", a fait savoir le Président Laurent Gbagbo. Tout en remerciant de vives voix la Banque Mondiale, qui s`est fait fort de dégager les moyens conséquents pour rendre l`environnement d`Abidjan plus respirable. Cependant, malgré sa joie, le Président de la République s`est interrogé d`après l`opération. " Que ferions-nous après les enlèvements des ordures ", s`est longuement interrogé le chef de l`Etat. Avant d`appeler tous les acteurs (ministres, élus locaux, sociétés de ramassages des ordures et partenaires) à étudier tous les documents et stratégies pour la survie de l`environnement des Abidjanais après les trois mois de ramassage des ordures. Le ministre de la Ville et de la Salubrité, Mel Eg Théodore, lui a trouvé la solution au problème de gestion des ordures. Il a souhaité que soit appliqué le système du " pollueur payeur ". Il faut, dira-t-il, que chacun de nous prenne ses responsabilités en acceptant de payer pour la salubrité. Avant d`inviter le chef de l`Etat à faire en sorte que les pollueurs paient comme c`est le cas dans certains pays civilisés. Ce sera selon le ministre de la Ville et de la Salubrité, la société de justice. Pour sa part, M. Youssouf Sylla, maire de la commune la plus sale du District, espère que l`implication du chef de l`Etat, dans cette aventure, permettra aux 13 communes du District de retrouver leur lustre d`antan. Pour sa part, le Représentant résident de la Banque mondiale à Abidjan, donateur de ce fonds que les résultats escomptés par cette opération d`enlèvement de plus de 500.000 tonnes d`ordures va faire renaître les foyers et surtout va attirer les investisseurs et autres touristes étrangers. A rappeler que cette opération fait partie d`une série d`actions inscrites dans ce don de la Banque mondiale. Il s`agit de l`alimentation en eau potable, l`assainissement urbain, la réhabilitation des voiries urbaines, les contrats de ville.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Dans 90 jours, les treize communes du District d`Abidjan auront un nouveau visage environnemental. C`est le sens de l`opération ville propre " lancée hier, sur le Boulevard Nangui Abrogoua, par le Président de la République Laurent Gbagbo. En effet, ayant constaté les conditions environnementales dans lesquelles vivent les populations du grand Abidjan, la Banque mondiale a fait don à la Côte d`Ivoire d`une somme de 47 milliards de Fcfa pour un Projet d`Urgence d`Infrastructures urbaines (Puur). Dans cette enveloppe, 6 milliards de Fcfa sont consacrés à l`enlèvement des dépôts sauvages d`ordures dans les treize communes que constitue le District. En procédant à cette opération, le chef de l`Etat, qui a vu grandir Abidjan dans les premières heures de l`indépendance, s`est dit écœuré de voir cette ville, autrefois baptisée la " perle des lagunes", se dégrader. Du haut de sa tribune, il a accusé tous ceux qui par le passé comme au présent, ont géré les affaires. " Abidjan était devenue un dépotoir à ciel ouvert. Nous avons tous, notre part de responsabilité. Nous n`avons pas suivi la démographie d`Abidjan. On a travaillé comme en 1990, alors que nous sommes aujourd`hui près de 6 millions à Abidjan ", a martelé le chef de l`Etat. Et d`indiquer que tous les responsables du pays n`ont pas eu le génie de faire le travail nécessaire. Pour lui, c`est pour réparer toutes ces erreurs commises qu`il a décidé de prendre le taureau par les cornes. " Aujourd`hui, on ne reconnaît plus des communes. Il y a eu des actes et décisions que nous n`avons pas pris. Nous avons donc décidé de corriger toutes ces erreurs ", a fait savoir le Président Laurent Gbagbo. Tout en remerciant de vives voix la Banque Mondiale, qui s`est fait fort de dégager les moyens conséquents pour rendre l`environnement d`Abidjan plus respirable. Cependant, malgré sa joie, le Président de la République s`est interrogé d`après l`opération. " Que ferions-nous après les enlèvements des ordures ", s`est longuement interrogé le chef de l`Etat. Avant d`appeler tous les acteurs (ministres, élus locaux, sociétés de ramassages des ordures et partenaires) à étudier tous les documents et stratégies pour la survie de l`environnement des Abidjanais après les trois mois de ramassage des ordures. Le ministre de la Ville et de la Salubrité, Mel Eg Théodore, lui a trouvé la solution au problème de gestion des ordures. Il a souhaité que soit appliqué le système du " pollueur payeur ". Il faut, dira-t-il, que chacun de nous prenne ses responsabilités en acceptant de payer pour la salubrité. Avant d`inviter le chef de l`Etat à faire en sorte que les pollueurs paient comme c`est le cas dans certains pays civilisés. Ce sera selon le ministre de la Ville et de la Salubrité, la société de justice. Pour sa part, M. Youssouf Sylla, maire de la commune la plus sale du District, espère que l`implication du chef de l`Etat, dans cette aventure, permettra aux 13 communes du District de retrouver leur lustre d`antan. Pour sa part, le Représentant résident de la Banque mondiale à Abidjan, donateur de ce fonds que les résultats escomptés par cette opération d`enlèvement de plus de 500.000 tonnes d`ordures va faire renaître les foyers et surtout va attirer les investisseurs et autres touristes étrangers. A rappeler que cette opération fait partie d`une série d`actions inscrites dans ce don de la Banque mondiale. Il s`agit de l`alimentation en eau potable, l`assainissement urbain, la réhabilitation des voiries urbaines, les contrats de ville.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
