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Société Publié le vendredi 13 mars 2009 | Le Repère

Ferdinand BLEKA (Président international de AFRIJAPAN) : "Tant qu`il n`y ait pas d`élection, il n`est pas question de parler de gros investissements de développement"

L'organisation non gouvernementale Afrijapan est sur beaucoup de fronts en Côte d'Ivoire. Notamment dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Dans cet entretien, son président, Ferdinand Bléka, parle de tout ou presque.


AFRIJAPAN. C'est quoi au juste ? Que représente cette structure ?

AFRIJAPAN ou, si vous voulez, l'Agence Africaine Japonaise de Santé et de Développement, a été créée en 2001 à Tokyo au Japon a mon initiative. Le président du Conseil d'administration est un Japonais. Moi africain, je suis le Président du Bureau International et j'assure l'exécutif qui propose la politique générale et les grandes actions en représentant devant les tiers l'institution sur le plan International. Je conçois les procédures et les missions assignées au Représentant Résident dans les différents pays qui sont sous ma responsabilité. Ses attributions, ses objectifs, ses activités sont clairement définis. Il s'agit d'agir de telle sorte à faire prendre conscience aux africains que eux aussi peuvent parvenir au développement s'ils le veulent et s'ils acceptent d'adopter les comportements que les autres ont adopté pour parvenir au sommet du développement. Car l'Afrique ne souffre pas du sous développement mais les africains souffrent de leur mal développement. Considérez que la sous-alimentation est différent de la malnutrition. Celui qui est sous alimenté en a en qualité, mais en quantité insuffisante, Celui qui est mal nourri en a abondance, mais mange très mal. C'est le cas de l'Afrique qui possède énormément de richesse et l'utilise mal ou ne l'utilise pas du tout.


Que faites-vous dans cette structure, au-delà des dons d'ambulance, de bennes et véhicules par-ci, par-là ?

AFRIJAPAN n'est pas une structure de DON, mais c'est une structure d'appui au développement dont les activités sont bien déterminées dans le temps et dans l'espace. Les dons de matériels, surtout d'ambulances, sont les composantes de nos actions en Afrique et non l'action elle-même. Notre programme de matériel roulant, c'est essentiellement les ambulances, mais ce sont les maires des zones CNO qui ont négocié et obtenu auprès de AFRIJAPAN le projet d'équipement en véhicule 4x4 puisque du fait de la guerre, ils ont tout perdu, l'Etat n'avait pas assez de moyen pour leur acheter chacun des véhicules, du coup ils ne pouvaient pas visiter leurs communes. Raison pour laquelle, AFRIJAPAN les a énormément appuyés à cet effet. Mais la mission d'AFRIJAPAN est résumée en cinq points essentiels : promouvoir le changement de mentalité en Afrique pour une discipline de travail capable d'emmener le continent au développement car L'Afrique ne souffre pas du sous développement mais les africains souffrent de leur mal développement ; mobiliser des ressources financières, humaines et matérielles pour appuyer les projets et programmes de développement en Afrique ; rechercher et octroyer les bourses d'études, organiser les voyages d'études et de stage de renforcement de capacité : le développement du partenariat, le conseil et assistance aux pays.


D'où est partie l'idée de création de cette structure?

Tout a commencé en 2001, où j'ai bénéficié d'un voyage d'étude au Japon suivi quelques temps après de bourse d'étude. Nous avons été enseignés sur la coopération. Après cette formation, Madame le Ministre des Affaires étrangères du Japon d'alors, a exprimé sa volonté de renforcer la coopération entre le Japon et l'Afrique. Et pour cela, elle a demandé que nous lui fassions des propositions à la fin de notre formation. Certains africains ont demandé qu'on accroisse les moyens en faveur de l'Afrique. D'autres ont demandé qu'on améliore leur réseau routier, etc. Moi, j'ai proposé le projet de création d'un point focal pour accompagner le gouvernement japonais dans sa coopération avec l'Afrique mais surtout une organisation pouvant développer la coopération avec les communautés, la société civile japonaise, les universités, les entreprises, lesquelles entités japonaises sont une référence dans la lutte pour le développement
Car la coopération se déroulait à un niveau élevé entre les gouvernements de sorte que les populations n'étaient pas directement touchées par les fruits de cette coopération. J'ai alors suggéré la création d'une organisation internationale qui soit l'intermédiaire entre l'Etat japonais et les Etats africains mais surtout pouvant développer la coopération à la base ayant un lien direct avec les communautés japonaises. C'est ce projet qui a été accepté et l'ordre a été donné de confectionner les statuts. Je suis le seul Africain membre fondateur et comptons à ce jour quatre cent membres de diverses spécialités dont les footballeurs, les diplomates, les médecins, les entrepreneurs… repartis au japon, en Afrique, en Asie Pacifique et aux Etats-Unis.


Comment le projet a-t-il pris corps ?

L'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Japon d'alors, S.E.M. Marcel Hyacinthe Kouassi, homme d'action et engagé, s'est personnellement impliqué dans la réalisation du projet jusqu'à ce que toutes les autorités, les opérateurs économiques, les ONG et les entreprises nippons y croient. Il m'accompagnait partout, il m'appuyait à inviter en Cote d'Ivoire les décideurs japonais. C'est par cette bonne complicité que la Côte d'Ivoire a bénéficié d'importants appuis japonais de 2001 à 2004. Nous sommes partis de l'idée que les Etats ne peuvent se développer avec les seuls dons que les autres leur font. Ce qui peut développer un pays, c'est le renforcement du partenariat, l'échange d'expertises et d'expériences et surtout le développement à la base. C'est cela le partenariat gagnant-gagnant. Il faut aider l'Afrique à exploiter ses propres ressources et les mettre au service de son développement.


Au jour d'aujourd'hui, que faites-vous sur le terrain africain ?

Il y a beaucoup à faire sur le terrain africain et nous nous inquiétons de l'indiscipline en Afrique car, là où il y a indiscipline il n'y aura jamais de développement. Quelles ques soient les pluies de dollar ou d'Euro sur le continent africain, si les mentalités ne changent pas, il n'y aura jamais de développement. Sur le terrain africain, nous sommes en train de rechercher des ressources pour implanter nos bureaux de représentations pays. Je viens d'arriver de Bujumbura au Burundi où j'ai eu une rencontre avec le Chef de l'Etat. Nous sommes en train de mobiliser d'importants fonds pour la plantation d'arbres fruitiers dont l'avocatier. J'étais sur le terrain avec le Chef de l'Etat lui-même et nous avons planté près de 4 ha d'avocatier en moins d'une heure .Nous continuerons ce programme à partir du mois de mai de cette année. La priorité en 2009, c'est le fonctionnement normal des bureaux dans 12 pays africains dont les plus importants sont le Burundi, le Burkina-Faso, le Mali, la Guinée, le Rwanda, le Ghana, la Centrafrique…Nous emmenons les pays africains à s'approprier la TICAD pour leur propre développement et nous venons de boucler nos plans d'actions pour appuyer ces pays dans l'appui au projet de santé, éducation, agriculture, et environnement. En Centrafrique et au Tchad, notre programme de mobilisation de ressources met l'accent sur l'éducation et la santé, au Burundi et au Rwanda; c'est la production agricole , au Mali et Burkina Faso, c'est l'environnement …, avec la continuité de notre programme de changement de mentalité et de conseil au pays et nous les accompagnons dans la réalisation des objectifs du millénaire et ceux fixés par nous-mêmes.


Est-ce donc une exhortation au travail, à la saine exploitation des ressources ?

Tout à fait! Le Japon a une superficie de 388 000 Km2 presque égale à celle de la Côte d'Ivoire. 60% de cette superficie sont habités par environ 125 millions de personnes. De ces 60% de terre habitable, seulement 13% sont cultivables. Ce sont ces 13% de terres cultivables qui donnent de la nourriture au monde entier. J'ai donc découvert le mystère du développement japonais et je me suis dit que nous aussi Africains pouvons en faire autant.


Et c'est quoi ce mystère du développement ?

Je ne suis pas resté à admirer ce développement extraordinaire, mais j'ai cherché à comprendre le mystère de ce développement pour que l'Afrique s'en inspire. Je vous donne un exemple précis. Le Japon a la même superficie que la Cote d'Ivoire dont 378 000 Km2 composés de plus de six mille huit cent (6800) îles avec 68 % montagneux avec des volcans, avec un climat difficile à supporter où le grand froid peut durer plus de quatre mois empêchant toute activité agricole et économique. Avec seulement 13% de terres cultivables, il n'a ni le pétrole, ni le cacao, ni le café, ni le bois, ni même la richesse du sous-sol. Sur la moitié du territoire, vivent 130 millions de personnes. Comment pouvez-vous comprendre qu'un pays qui soit la deuxième puissance économique, il est autosuffisant en riz et nourrit le monde entier ? Son exportation dépasse son importation, il possède 130 (Cent trente port). La plus petite commune de deux cent mille habitants dépense un budget annuel de plus de sept cent cinquante milliards de CFA, l'espérance de vie chez les femmes est de 88 ans et soit le principal donateur du monde prêtant à des pays d'Europe et aux Etats Unis et finance tous les pays d'Afrique. C'est un mystère très simple que j'ai défini point par point dans le livre qui va sortir dans peu de temps à Tokyo, Paris et à Abidjan. Le mystère découvert et mis en œuvre par AFRIJAPAN en Afrique, est la discipline, la morale, le travail, la politique à la périphérie, les bagarres politiques loin des populations, seuls des appelés font la politique, le conditionnement à l'entreprenariat et non au fonctionnariat, l'amour et le respect des choses publiques, la soumission à l'autorité de l'Etat et le respect de l'ordre établi, un Etat fort et puissant. Positiver son handicap pour en faire une source de bénédiction. C'est la une partie du mystère. Le Ministre de l'Economie et des Finances du Japon vient de démissionner début février 2009 pour avoir somnolé lors d'un conseil des Ministres, les hauts dirigeants sont notés.. Vous comprendrez que certains pays africains dont le budget n'atteint même pas le tiers du budget des sapeurs pompiers de Tokyo et même de la plus petite commune du Japon de deux cent mille personnes ont plus de trente ministres. Le budget du japon dépasse le budget de toute l'Afrique. Pourtant, il n'a que 11 ministres et l'Afrique qui a plus de problèmes possède plus de 1000 ministres. C'est là une partie de la révélation du mystère décrit dans le livre à paraître bientôt.


Quelle est votre mission dans les Etats qui vous accueillent ?

La grande mission que nous avons, outre les dons, c'est d'aider au changement des mentalités. C'est en cela que dans les différents pays, nous organisons des forums, des séminaires, des ateliers, auxquels prennent part les membres des gouvernements, des institutions de même que les décideurs du secteur privé. Les gens doivent comprendre que la politique doit être mise à la périphérie au profit du développement économique. Si cela est fait, le reste viendra aisément. Pour aider les Etats et les communautés, nous devons mobiliser les ressources que nous mettons à la disposition des autres organisations internationales.

En plus de tout cela, nous faisons la promotion de la TICAD qui est la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique. Nous la faisons connaître au niveau des différents Etats.


Selon vous, de quoi la Côte d'Ivoire a besoin aujourd'hui ?

La Cote d'Ivoire a besoin d'une seule et unique chose pour parvenir au développement, c'est accepter sa propre devise qu'elle s'est donnée : Union- Discipline -Travail.

Union : Les Ivoiriens ne sont pas unis, ils sont désunis. Ils passent une partie de leur temps à se détruire par ce qu'ils ne s'aiment pas. Ils ne sont pas unanimes par ce qu'ils ne sont pas unis. Les gens d'un même parti politique s'entredéchirent pour prendre la place de l'autre. Discipline : La Cote d'Ivoire fait partie des pays où l'indiscipline fait partie des règles dans tous les secteurs d'activités. L'indiscipline empêche les investisseurs d'investir réellement. Du coup, le chômage augmente, la faim sévit, l'espérance de vie diminue, les maladies se développent.

Travail : C'est même l'ennemi en Côte d'Ivoire, ils sollicitent plus de jours fériés que de jours de travail. Expliquez un peu les dons que vous faites ici et là. Nous allons percer ensemble le mystère des organisations internationales. En dehors de la Banque mondiale, aucune autre organisation internationale ne possède de fonds propres. Aucune. Les ressources des organisations internationales proviennent des financements des gouvernements, des autres fondations et du privé. Que faisons-nous avec les différents projets des pays africains ? Nous contactons l'ambassade du Japon du pays dont le projet est concerné par le financement. C'est à l'ambassade de soumissionner pour ce qui est de la voie diplomatique. Mais lorsqu'il s'agit d'une fondation, nous contactons cette fondation. La seule chose à faire, c'est d'être suffisamment intelligent et dynamique pour mobiliser ces fonds et les mettre à la disposition des Etats et des communautés.


Que doit-on retenir actuellement de vos activités à Afrijapan?

Trois actes majeurs ont été posés. Le premier a été le plaidoyer. Lorsque la crise a éclaté en 2002 en Côte d'Ivoire, beaucoup ont eu peur et ont fermé leurs bureaux pour aller ailleurs. Mais nous, nous sommes restés. Nous avons demandé à nos partenaires japonais d'essayer de convaincre leur gouvernement afin qu'il donne des moyens à la Côte d'Ivoire. Cela a été fait avec l'aide de l'ambassadeur d'alors à Abidjan. Et cela a permis au gouvernement japonais de décaisser au plus fort de la crise en 2002 environ 10 milliards pour l'Education nationale. C'est cela qui a servi à payer les primes des enseignants sortis des zones CNO. Grâce au plaidoyer fait auprès des organisations internationales, au niveau des communes, nous les avons beaucoup plus appuyées dans le cadre du renforcement des capacités. Et ce, avec des ambulances, des véhicules et moyens divers. Nous avons fait le point qui donnait 7 milliards de francs investis dans les équipements.


S'agissant du partenariat entre l'Afrique et le Japon dont la TICAD. Que peut-on retenir en résumé ?

La TICAD n'est pas des promesses C'est un des processus réalistes que j'ai connus. Depuis la TICAD 1 en 1998 à la TICAD 4 en mai 2008, les fonds promis par le gouvernement nippon ont été toujours donnés. La TICAD est au-delà des fonds, c'est un appel à la solidarité internationale autour de l'Afrique


Concernant la Côte d'Ivoire, quels sont les projets retenus ?

AFRIJAPAN a retenu quelques projets pour lesquels nous recherchons le financement. Il s'agit de la Réhabilitation des écoles du grand ouest , un projet soumis par le Ministère de l'Education Nationale, le projet de l'Institut National d'Hygiène Publique ayant trait à la protection de la qualité de l'alimentations dans les écoles et les rues d'Abidjan. Nous avons retenu le projet de SODEFOR, pour l'embellissement de la forêt classée de Kassa sur l'autoroute du nord et CODINORM Côte d'Ivoire normalisation pour surveiller la qualité des aliments fabriqués. Les Maires nous ont sollicités et sommes en train de mobiliser les fonds pour leur projet de cinq milliards de CFA qui est en train d'être mobilisé et mis en place. La ville pilote des OMD Tiassalé fait partie de notre priorité. En Mai 2009, on ouvre le projet WYSH sur le Sida avec l'Université de Kyoto, Nous organisons le TELEFOOD en juin 2009 pour le financement des micros projets de lutte contre la faim avec la présence des footballeurs, Thomas Nkono, Raul de Real de Madrid, Eto'o Fils, et Nagata du Japon. Après le Preforum des Maires Japonais et africains, on organise en juillet le Forum avec la présence de ces maires à Abidjan sans compter les petits projets tels que "un jeune, un emploi", l'insertion des femmes à Abobo et l'appui au projet de Tresse, projet Koundan. Apres avoir équipé 15 centres de santé l'année dernière, dans 5 mois, nous allons équiper trente hôpitaux en gros matériel tels que les blocs chirurgicaux, les appareils de dialyse, sans compter que cinq jeunes ivoiriens sont en train de finaliser leurs dossiers de bourses d'études pour aller en septembre prochain. Le centre de formation professionnelle de la police à la préfecture de police d'Abidjan dont les briques et autres sont déjà sur place, les travaux de construction vont se poursuivre à partir du mois de mai 2009 …


Dans le cadre de la coopération, qu'est-ce que la Côte d'Ivoire propose au Japon ?

Le gouvernement ivoirien pourra vous répondre. Je n'ai pas de réponse.


Il est de plus en plus question de la bonne gouvernance, le Japon en fait-il lui aussi un critère d'aide aux pays ?

Effectivement, cela a été confirmé lors de la dernière TICAD mais AFRIJAPAN ne travaille pas sur le programme de la bonne gouvernance. Notre programme, c'est le changement de mentalités à tous les niveaux et l'instauration de la discipline indispensable au départ de tout programme de développement.


Concrètement, quelle est l'influence de tous les scandales que connaît la Côte d'Ivoire sur ses rapports de coopération avec le Japon ?

A mon niveau, je ne sais pas quel scandale connaît la Côte d'Ivoire en ce moment. Je n'en connais pas. Ce que je sais est que les partenaires disent que tant que la guerre n'est pas finie et qu'il n'y a pas d'élection, il n'est pas question de parler de gros investissements de développement et de lutte contre la pauvreté. Aucun investisseur ne pourra jamais jeter son argent dans un pays en conflit qui dure près de huit ans aujourd'hui. Ce qu'ils peuvent faire c'est d'appuyer aux projets humanitaires.


La TICAD est perçue par certains comme une sorte d'expansion japonaise en Afrique. Le Japon veut-il remplacer, comme la Chine, les anciennes puissances coloniales de l'Afrique ?

Votre question est celle que se posent quelques personnes et vous avez été inspiré. Mais à vrai dire, quand j'entends cela, je souris. La TICAD a une histoire. Au cours des vingt dernières années, le développement économique et social de l'Afrique a été caractérisé par la stagnation et le déclin. Et, bien qu'un bon nombre de pays africains se soient courageusement engagés durant les années 80, dans des Programmes d'Ajustement Structurel et de Réformes Economiques, la plupart n'avaient pas réussi à renverser la tendance. Un pays qui prête à l'Europe, qui prête aux Etats Unis et qui est le premier donateur du monde non de l'Afrique et qui finance des projets en Europe en Asie, comment peut-il venir augmenter ses douleurs avec un continents où les gens aiment faire la guerre ? A mon avis, les japonais considèrent que l'Afrique ne mérite pas cette situation de précarité dans laquelle vit le continent et qu'il faut interpeller tout le monde à soutenir le continent. Ce que le Japon investit en occident dépasse ce qu'il investit en Afrique. La TICAD répond à une générosité, c'est un appel à la solidarité internationale.

Interview réalisée par Eddy PEHE
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