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Art et Culture Publié le vendredi 13 mars 2009 | Le Patriote

Hommage de la nation à Diégou Bailly - Des témoignages émouvants sur un homme simple

“Les hommages posthumes et les oraisons funèbres sentent tous le soufre de la flagornerie », écrivait Diégou Bailly, in "Notre Temps", N°151 du 23 mars 1994. Mais, les témoignages qu’on a vécus hier, au Palais de la Culture à Treichville, en présence du Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, ont été frappés du sceau de l’émotion avec des étincelles chaleureuses, sortant des cœurs et des bouches sincères. Plus de quatre heures durant, pour une cérémonie officielle d’hommage, collaborateurs, compagnons d’enfance, d’école, journalistes, autorités étatiques, parents et amis, loin d’un hommage flagorneur, ont porté témoignage de ce qu’ils savaient, ce qu’ils ont vécu et partagé avec ce journaliste hors pair. Diégou Bailly. Ouvrant la série de témoignages, le porte-parole du Comité national pour les obsèques du président du Conseil National de la communication audiovisuelle (CNCA), Alfred Dan Moussa dira du défunt : « l’homme à la plume alerte et acerbe s’est illustré par des éditoriaux qui laissent rarement son lecteur indifférent ». Quand Frédéric Grah Mel, ancien de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, retraçait, par des anecdotes aussi simples que pathétiques, l’itinéraire scolaire et universitaire de l’homme : « Sorti de la 52ème promotion de cette école avec Raphaël Lakpé, Diégou a été l’un des meilleurs parmi les meilleurs dans la pratique du métier de journaliste ». Le tout accompagné d’anecdotes qui arrachent des larmes traîtresses aux plus courageux. L’émotion atteint son paroxysme quand le président du Conseil National de la Presse (CNP) Eugène Dié Kacou, une fois au pupitre, refuse de s’adresser à Diégou au passé, il raconte avec un humour débridé "ses empoignades" avec son jeune frère Diégou lorsque leurs points de vue divergeaient sur certaines questions. « Tenez-vous bien, il y a de cela quelque temps, quand je saluais mon jeune frère et je demandais après son épouse Mawa, il répondait elle est là et grâce à moi, elle vit…(rire de l’assemblée) mais depuis son retour de Tunis pour la première fois, quand je posais la même question, il répondait elle va bien et grâce à elle, je vis ». Saluant ainsi, le courage d’une épouse qui a aimé et servi son homme, jusqu'à lui donner une partie de son corps ( un rein), afin de le sauver. Le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, pour sa part, reviendra sur les derniers moments de Diégou. « Alité et affaibli par la maladie, quand je lui rendis visite dans une clinique de la place avant son transfert à Tunis, Diégou ne se souciait pas de son combat avec le mal pernicieux qui le rongeait, il m’accablait de questions : où en est où avec la carte de journaliste professionnel, et le fonds d’aide à la presse… ». Montrant l’engagement et le combat de l’homme Diégou pour une presse indépendante en Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat présent à la cérémonie n’a pu dire un petit mot.

Moussa KEITA
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