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Politique Publié le vendredi 13 mars 2009 | Le Repère

Conférence débats de l`OPECI - Venance, Billon et N`guessan dénoncent les blocages et leur origine

Tout faire pour qu'il y ait des élections afin de soulager les populations de la crise. C'est le mobile fondamental qui a conduit l'Observatoire pour les élections en Côte d'Ivoire (OPECI) à organiser, avant-hier mercredi, à Versus Bank au Plateau, une conférence-débats intitulée"Pourquoi des élections en Côte d'Ivoire, maintenant ?"


Ce sont des conférenciers ayant une bonne connaissance de l'actualité ivoirienne qui ont développé le thème selon trois angles spécifiques.

Traitant l'angle politique, le journaliste Venance Konan a dénoncé le régime des refondateurs que la crise a surpris en raison d'une incompétence avérée dans la gestion du pouvoir d'Etat."Un pays qui se veut sérieux doit respecter ses propres principes qui fondent la démocratie…La Constitution fait obligation au président de la République de veiller à l'intégrité du territoire. Il a prêté serment sur cette Constitution. Je me demande si notre chef de l'Etat a fait ce qu'il fallait pour que notre pays garde son intégrité", s'interroge le confrère. L'opposition ivoirienne formée de grands partis à savoir le PDCI et le RDR a reçu sa part de flagelle pour leur passivité face à la forfaiture du pouvoir FPI tenu par le président Laurent Gbagbo."Il y a une forfaiture quelque part. Et l'opposition y participe, faute de pouvoir dénoncer cette forfaiture-là en s'y opposant", s'insurge-t-il. Notre confrère est convaincu que le peuple va réagir parce qu'il est à bout. "On a rusé avec les Premiers ministres Seydou Diarra et Charles Konan Banny, avec la communauté internationale. On a pris ainsi le peuple en otage. Ceux qui crient pouvoir ruser avec le peuple ivoirien doivent se souvenir de 1990", avertit Venance Konan. A la tribune, Jean Louis Billon, président de la Chambre de Commerce et d'industrie, lui a succédé, cette fois-ci en abordant l'aspect économique du sujet." Aucun projet d'investissement ne peut se réaliser dans un environnement aussi hostile au développement. Aucune garantie judiciaire et juridique qui fasse que les investisseurs accourent. Il nous faut corriger la situation en rétablissant l'autorité de l'Etat à travers les élections. Car pour créer des emplois demain, il faut attirer les investisseurs aujourd'hui", argumente-t-il. Le président Billon a fait par ailleurs l'inventaire des difficultés vécues au quotidien par les Ivoiriens."De 55 ans, l'espérance de vie est de 44 ans à présent. On a 46% d'analphabètes. En 1980, la pauvreté touchait seulement 10% de la population qui s'élève aujourd'hui à 20millions d'habitants", s'insurge-t-il. Le patron des Industriels de Côte d'Ivoire tient le gouvernement ivoirien pour responsables de la situation d'imbroglio dans l'économie nationale."Les Investissement restent bloqués. L'effort passe inaperçu et l'impôt devient irrationnel. Aucune mesure de sauvegarde n'inspire le gouvernement. Les membres, formant des forces centrifuges, se disent : on ne va pas durer…", s'indigne-t-il. Et d'appeler les Ivoiriens à conjuguer leurs efforts pour sortir de la crise qui bloque tout. Quant au Pr N'guessan Kouamé, il a centré son exposé sur les effets psychologiques et sociologique sur le société."Les populations sont prises en otage dans une crise où elles ne sont pas partie prenante. La longévité se réduit d'année en année. Le taux de pauvreté traduit à lui seul, le mal-être des Ivoiriens. Si la légalité relève du droit, la légitimité est le sentiment affectif qui lie le peuple au pouvoir. Quand un pouvoir tire sur la population, c'est qu'il n'a plus de légitimité", dénonce le professeur. Il conclut que le président sortant n'a plus de légitimité eu égard à la rupture entre lui et le peuple de Côte d'Ivoire. Donc il faudrait de nouvelles élections maintenant pour légaliser et légitimer le pouvoir et restaurer l'autorité de l'Etat. Outre ces trois conférenciers, deux autres participants, et non des moindres, sont également intervenus à la tribune. Il s'agit du président de l'OPECI, le Pr Kakou Guikahué qui a fait l'historique et les conditions de la création de son observatoire. Ainsi que du Dr Aka Aouélé qui, en qualité de président de la cérémonie, s'est fait fort de l'ouvrir et de la clôturer. Notons qu'un beau public composé de toutes les couches sociales et professionnelles, y a participé.

Marc Koffi
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