La situation sociopolitique nationale était au cœur de la 3e réunion ordinaire du Comité directeur de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire tenue vendredi à la bourse du travail. La centrale a exigé la fixation de la date de l'élection présidentielle. « Notre session du 31 octobre 2007 avait salué le grand espoir né de la signature de l'Accord politique de Ouagadougou. Aujourd'hui, Il y a lieu de dire que la situation a connu une évolution positive notable, évolution perceptible au regard des avancées significatives déjà enregistrées. (…) Cependant, au-delà de ces indices, force est de constater que le bout du tunnel ne semble pas se dessiner à l'horizon immédiat. Car, la fixation de la date des élections demeure encore hypothétique», a-t-elle déclaré. Pendant ce temps, a poursuivi la centrale, la situation économique continue de se dégrader à tel point que les indicateurs de performance économique enregistrent des niveaux alarmants : taux de croissance économique quasi négatif, 44% de la population active est au chômage, 49% de la population totale survit avec moins d'un dollar par jour. A ce triste tableau, s'ajoutent la flambée des prix des denrées de grande consommation. «Les scandales financiers ne se comptent plus, les obligations relevant du domaine régalien de l'Etat (Education, santé, justice sécurité, infrastructures etc.) sont en total déliquescence. La corruption semble être érigée en mode de gestion », constatent le secrétaire général, Adé Mensah François, et ses collaborateurs. Au chapitre purement syndical, la vielle centrale a fait le point des discussions consécutives aux manifestions de l'année dernière contre la cherté de la vie. Ces négociations lui ont permis d'obtenir l'augmentation des indemnités de transport de 2000F à 800F à Bouaké, et de 7000F à Abidjan. Il y a aussi l'institution d'une indemnité de transport de 5000F pour les fonctionnaires des autres localités qui n'en bénéficiaient pas. Concernant la revalorisation du Smig, le ministre de la Fonction publique a été saisi à l'effet de la convocation de la Commission consultative de travail (CCT) qui va entériner l'augmentation suggérée par la Commission indépendante de Concertation (CIPC).
C.S
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