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Politique Publié le samedi 14 mars 2009 | Nord-Sud

Bastonnade de Gnamien Yao - Blé Goudé prend position : "KKB a tort"

Le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes s’est rendu hier au cabinet de l’ancien ministre Gnamien Yao pour lui apporter sa compassion après la gifle à lui administrée par le président des jeunes du Pdci. Blé Goudé a répondu à nos questions.


•Pourquoi une visite chez Gnamien Yao ?

Nous sommes là par solidarité. C’est pour soutenir un frère et une autorité de ce pays. Il a été ministre et il a été nommé ambassadeur par le président Gbagbo. Quand cette personnalité exprime la vision qu’elle a de la Côte d’Ivoire et de la politique et que cela lui vaut des coups, je dis non. Je suis venu dire « yako » à Gnamien Yao pour la brutalité dont il a été victime et lui dire de tenir et de rester fidèle à sa pensée.


•KKB étant votre ami, l’avez-vous approché pour savoir ce qui s’est passé ?

Bien entendu. Dès que j’ai vu l’information dans la presse, en première réaction, j’ai appelé KKB qui est mon ami. Je sais que cette attitude est contraire à notre philosophie. Il m’a dit qu’il n’a jamais porté main au ministre Gnamien Yao. Mais je crois que le ministre Gnamien n’est pas atteint de la claustrophobie au point de fuir par une fenêtre alors que la porte était grande ouverte. J’ai aussi remarqué que le journal porte voie du Pdci Rda se réjouissait du fait que le ministre Gnamien ait été frappé. Le mot qui a été employé était : « KKB a corrigé Gnamien Yao ». Je trouve que la démocratie est en danger en Côte d’Ivoire et j’ai peur pour l’avenir de ce pays, c’est pourquoi je suis venu voir le ministre Gnamien. Que KKB ait frappé ou brutalisé, je ne suis pas d’accord qu’on s’en prenne à quelqu’un qui exprime sa différence. KKB a tort. Tout comme hier j’ai condamné ce qui est arrivé à la délégation du Pdci à Guibéroua, je condamne également les attaques contre un individu qui est de surcroit une autorité de ce pays.


•Hier c’était KKB qui se faisait attaquer à Guibéroua, aujourd’hui c’est Gnamien qui est agressé. Ça fait tout de même assez de violences ?

Il ne faut pas faire d’amalgames. Dans tous les pays, il y a des cas de violence. C’’est quand la violence fait irruption dans la politique qu’il y a inquiétude. La politique est un plateau de débat d’idées. M. Gnamien estime que le Pdci n’a pas bien fait de prendre Bédié comme candidat et qu’un autre aurait fait gagner les élections au Pdci Rda. C’est un débat interne. Il faut créer le cadre pour demander à M. Gnamien d’argumenter sa position. Je ne suis pas d’accord qu’on puisse tabasser quelqu’un pour cette raison là.


•Des militants du Pdci estiment que l’ancien ministre Gnamien est allé les narguer à la maison de leur parti?

Je ne suis pas du Pdci Rda, je ne sais pas ce qu’on veut dire par narguer. Mais quand on adresse une convocation à un militant ou un responsable d’un parti politique, narguer aurait été qu’il ne réponde pas à la convocation. Si Gnamien avait dit : « Je ne réponds pas à cette convocation faites ce que vous voulez », c’est cela narguer. Mais je pense que le ministre Gnamien Yao a fait preuve de discipline en répondant à la convocation.


•Quelle suite entendez-vous accorder à cette affaire ?

Je vais rencontrer mon ami KKB et nous allons parler. Je lui dirai clairement qu’il est bon pour la Côte d’Ivoire actuelle d’éviter ce genre d’attitude. Nous qui sommes les leaders devons éduquer par nos propos et par nos actes et nous devons servir de modèle. Un propos verbal doit appeler un autre propos verbal. C’est cela le choc des contraires.

Ce qui s’est passé est profondément en contradiction avec les valeurs qui fondent notre amitié. Je peux de temps à autre lancer un coup de fil à KKB malgré les propos violents qu’il a envers le président Gbagbo. Tout comme moi aussi, je ne suis pas tendre avec le président Bédié, tout comme Yayoro n’est pas tendre avec Gbagbo. Moi aussi, je ne suis pas tendre avec M. Ouattara. Mais nous disons que c’est ça la politique. L’expression de la différence est fondamentale. Je pense que ce n’est pas du rôle de KKB de frapper ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Pour notre génération, la violence n’est pas utile. Dans le cas contraire, cela veut dire que nous trichons avec le peuple et que ce que nous disons tout haut n’a rien à avoir avec ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Propos recueillis par Traoré M Ahmed, Coll KB
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