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Économie Publié le samedi 14 mars 2009 | Nord-Sud

Police maritime : après la disparition des 4 marins - L`enquête vise les bateaux chinois

Quatre agents de la police disparus au large de Sassandra le 11 mars sont toujours introuvables. Les agents de la police maritime sont en colère.

C’est à la fois un sentiment de révolte et de recueillement dans les milieux portuaires. Les 4 agents de la police maritime en service à l’arrondissement de San Pedro partis en mission le 11 mars à Sassandra n’ont toujours pas regagné leur base. Le lieutenant Philibert Ouan Gonkanou, les sergents Gaudens Yapo Kouassi, Mathieu Kouao Yapi et Anderson Botty Trazié, partis arraisonner des navires ghanéens soupçonnés de pratiques illicites dans les eaux territoriales ivoiriennes, demeurent introuvables. L’administration maritime a lancé des missions de recherche mais les chances de les retrouver vivants sont bien minces. En tout cas, les agents que nous avons rencontrés aussi bien à la Direction générale au Plateau qu’à la base maritime de Treichville, principal point de ralliement des marins, donnaient l’air d’avoir perdu le moral. Surtout que les pêcheurs artisans qui ont sonné l’alerte affirment avoir entendu des échanges de tirs d’armes à feu. Ces derniers, pour avoir sans doute prêté main forte aux marins en leur mettant une pirogue à disposition, ajoutent avoir essuyé également des rafales libérées par l’équipage suspect qui, après le forfait, a pris la poudre d’escampette. Les bateaux, au nombre de 4, tous immatriculés au Ghana avec pour port d’attache Takoradi ont pour noms Nana I, Nana II, Maate I, Maate II. Si les navires pirates continuent leur cavale, les premiers éléments de l’enquête confirment en revanche que leurs occupants sont des Chinois. Ces Asiatiques sont réputés champions a de la pêche illégale dans les eaux ivoiriennes. Les armateurs les accusent régulièrement de pratiques anticoncurrentielles. L’offensive engagée par les gardes-côtes permis en octobre 2008, d’intercepter un bateau pirate chinois à Assouindé au large de Bonoua. Mais après les dernières attaques, les syndicats affichent des airs d’écorchés vifs. Ils sont d’autant en colère que les assassinats le 5 août 2008 du sergent Frédéric Samien Bi Kakou à Vridi Ako et de Serges Tapley le 11 décembre de la même année à Sassandra par les trafiquants n’ont toujours pas été élucidés. La plateforme des syndicats des affaires maritimes a saisi l’occasion pour remettre au goût du jour les conditions exécrables dans lesquelles la police maritime mène ses activités. Selon le lieutenant Mamadou Traoré, un des porte-parole de la plateforme, les capacités opérationnelles des marins devant telles situations sont inexistantes. Une situation dramatique pour un corps qui est censé traquer les pirates souvent lourdement armés. «Que notre administration soit conséquemment dotée d’armes, de moyens navals et roulants, de moyen de communication et de tout autres moyens devant permettre d’accomplir efficacement et sereinement leur mission», a expliqué l’officier. Selon lui, c’est parce que ces criminels savent que la police maritime manque de logistique, qu’ils viennent piller les eaux ivoiriennes, exigeant des autorités une plus grande considération pour leur service. Il a plaidé en faveur du respect des engagements contractés dans le cadre du projet réseau sous régional intégré des garde-côtes pour la sécurisation et la sûreté des côtes, des activités et des navires. En effet, la Côte d’Ivoire en tant que siège de zone de coordination, a un certain nombre d’obligations vis-à-vis des pays membres de l’Omaoc notamment l’accroissement des ressources nécessaires au projet. Par ailleurs, la plateforme exige la création d’un fonds de prévoyance ainsi que l’institution des baux pour logements.

Lanciné Bakayoko
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