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Société Publié le lundi 16 mars 2009 | Nord-Sud

Fibromes, kystes et cancers : Voici les examens qui sauvent les Femmes

Aujourd`hui, la plupart des femmes n`accordent pas un grand intérêt à leurs examens médicaux. Les conséquences peuvent être désastreuses pour certaines.

«J`ai pris un carnet de santé après 2 mois de retard, pensant être enceinte. On m`avait dit de faire une échographie, mais je ne l`ai pas faite. Je n`en voyais pas l`utilité», raconte Lisette Kouamé, une dame de 36 ans. Elle poursuit les larmes aux yeux : « J`ai traîné un gros fibrome jusqu`au 3ème mois. Ce sont des douleurs très violentes qui m`ont obligée à aller subir une échographie. Quand le médecin m`a affirmé que je n`étais pas enceinte, j`ai pleuré pendant plusieurs jours avant de m`en remettre. Si j`avais fait mon échographie, je n`allais pas me faire toutes ces illusions », regrette-t-elle.

Contrairement à Lisette, Sally M., une dame proche de la trentaine, a eu plus de chance grâce à ses examens prénataux. Sinon, elle aurait mis au monde un enfant mal formé ou mort-né. «A travers mon examen de sang, le médecin a détecté une malformation congénitale grâce à une électrophorèse du fœtus. Il m`a proposé une interruption thérapeutique de la grossesse pour éviter de mettre au monde un enfant anormal. Je n`ai pas de moyens pour m`occuper d`un tel cas. Je ne suis qu`une simple vendeuse de fruits au marché. Les examens prénataux m`ont donc sauvée d`une catastrophe », soupire Sally qui vend des produits vivriers au marché de Treichville. Elle a aussi appris que le bilan prénatal permet un bon suivi du développement du fœtus. En plus de l`échographie, Sally a subi des examens de sang et d`urine. Son médecin lui a expliqué que ces tests permettaient de détecter certaines maladies comme la drépanocytose et le diabète dès le premier trimestre. Tous les examens subis par Sally et Lisette (échographie, examens de sang et d`urine) sont indispensables au premier trimestre de la grossesse. L`importance des examens prénataux dont l`échographie n`est plus à démontrer pour la santé de la mère et de l`enfant comme en témoignent les deux cas ci-dessus cités. Elysée Koffi, étudiante à l`université de Cocody, dit avoir été sauvée grâce à ses examens de sang. « Après la naissance de mon premier fils, j`ai fait une hémorragie importante. J`étais à deux doigts de la mort. Selon mon docteur, j`ai été sauvée parce que mon groupe sanguin était déjà inscrit dans mon carnet », raconte-t-elle. L`échographie constitue l`examen essentiel au deuxième trimestre de la grossesse. Car elle permet de découvrir des malformations de l`embryon qui sont passées inaperçues au premier trimestre. Au troisième trimestre, une autre échographie s`impose pour faire le pronostic de l`accouchement. A travers ce test, on voit la position du bébé et la quantité du liquide amniotique, selon les spécialistes. Les médecins peuvent alors prendre les dispositions pour une césarienne si l`accouchement par voie basse (normal) s`annonce difficile. Contrairement à la femme enceinte, la femme ou jeune fille qui ne porte pas de grossesse fait ses examens médicaux pour surtout éviter les maladies telles que le cancer. Mlle Dali nous raconte le cas de sa sœur, aujourd`hui décédée. « Il y a maintenant 2 ans que j`ai perdu ma grande sœur. Elle se plaignait de douleurs au bas-ventre.


Les examens communs à toutes les femmes

Mais ce n`était en réalité qu`un cancer du col de l`utérus. Nous l`avons su après certains examens. Le médecin ne nous a rien caché. Il nous a dit qu`elle était à un stade avancé et qu`on ne pouvait pas la sauver. Après cela, il nous a dit de toujours consulter un gynécologue et que le frottis cervico-vaginal n`était pas cher», relate-t-elle. Selon elle, sa sœur aurait pu être sauvée si elle avait suivi régulièrement ses examens médicaux. Malheureusement, son cancer a été détecté tard. Cela dit, les médecins affirment que toutes les femmes doivent se soumettre au dépistage du cancer du col de l`utérus. Que ce soit la femme enceinte ou la femme qui ne porte pas de grossesse. Le cancer du col de l`utérus est le plus courant des cancers chez la femme en état de procréer. On le dépiste à travers un frottis cervico-vaginal. L`échographie et le scanner permettent de savoir si la patiente présente des signes de la maladie.

Mais il existe aussi le cancer du sein. Même si cette maladie est assez rare chez les femmes en état de procréer, selon les spécialistes. Les femmes qui ont atteint la ménopause sont les plus exposées à cette infection. Mme Gnamien Viviane, institutrice de 45 ans, a remarqué la présence d`une boule dans son sein gauche, un matin en se levant. « J`en ai en parlé à mon mari qui m`a accompagnée chez un médecin le lendemain. Le médecin a affirmé que l`hypothèse d`un cancer était plausible. J`ai subi une mammographie en vue de connaître l`origine de la boule. Ils ont aussi fait un prélèvement à l`aide d`une seringue. J`étais anxieuse dans l`attente des résultats. Et ils ont révélé que j`avais un début de cancer », relate-t-elle. Mme Gnamien a longtemps pleuré sur les épaules de son mari après avoir su quelle portait cette maladie dévastatrice. Mais, le médecin a confirmé qu`un bon traitement pouvait la guérir. Ce qu`elle a fait. « Mon mari et moi avons mis toutes nos économies dans la chimiothérapie. Une forte somme que je ne pourrai vous dire. Mais fort heureusement, depuis un an, je suis pratiquement guérie. Je loue le Seigneur pour ce miracle », conclut-elle. Cette chance, beaucoup de femmes ne la connaissent pas faute d`examens. La plupart des femmes affirment que les examens prennent le temps et sont coûteuses. Ce qui n`est pas le cas.



Les sages-femmes doivent encourager les examens médicaux


Le Dr A.K.J.O, gynécologue obstétricien au centre médical Nimatoullah, insiste sur l`échographie et le frottis cervico-vaginal. Le coût, dit-il, est abordable. « Quand on leur parle (les femmes) du frottis, elles n`y prêtent jamais attention. Le frottis cervico-vaginal permet de détecter très tôt le cancer du col de l`utérus. Il n`est pas coûteux. Il est à la portée de toutes les bourses », rassure-t-il. Pour le médecin, un bon suivi médical met la femme à l`abri de nombreuses complications pendant la grossesse et au cours de l`accouchement. Il précise que nombre de femmes ne suivent pourtant pas ces examens. De plus, au niveau des hôpitaux, les sages-femmes ne font pas faire les échographies aux femmes enceintes, selon lui. Elles se contentent de leur donner des carnets. Conséquence : plus tard, certaines se retrouvent avec un fibrome ou un kyste. (Comme Kouamé Lisette). Chez les jeunes filles, généralement, c`est suite à des infections vaginales, une aménorrhée et un trouble de cycle, qu`elles sont tentées de voir un gynéco. Ce dernier procède d`abord à un interrogatoire avant le toucher vaginal qui permet de faire la différence entre une grossesse et certaines affections (kyste ou fibrome). Et enfin un prélèvement vaginal permet de détecter le type de germe qui est à base de la maladie. « Nous faisons rarement le prélèvement vaginal car les femmes qui viennent nous voir n`ont pas assez de moyens financiers », note le médecin.

A.K.
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