Le pape Benoît XVI se rend cette semaine en Afrique, pour la première fois depuis le début de son pontificat, il y a quatre ans.
Le souverain pontife ne se rendra que dans deux pays, le Cameroun et l'Angola, mais son déplacement revêtira une portée à l'échelle de l'ensemble du continent, le plus pauvre de la planète.
Souvent accusé d'"eurocentrisme", le pape allemand aura l'occasion d'évoquer quelques-uns des principaux problèmes du continent - guerres, pauvreté, corruption et relations entre musulmans et chrétiens.
Benoît XVI doit notamment participer durant ce périple, qui durera du 17 au 23 mars, à des réunions avec des évêques de tous les pays africains.
"J'ai l'intention, dans l'idéal, d'embrasser le continent tout entier, ses mille différences, son âme religieuse profonde, ses cultures anciennes, son rythme fatigué de développement et de réconciliation, ses graves problèmes, ses blessures douloureuses ainsi que son potentiel et son espoir immenses", a déclaré dimanche le pape.
"En particulier, je pense aux victimes de la faim, de la maladie, des injustices, des conflits fratricides et de toutes les formes de violence qui se perpétuent", a-t-il confié aux pèlerins sur la place Saint-Pierre.
En un siècle, entre 1900 et 2000, le nombre de catholiques en Afrique est passé de deux millions à 140 millions de fidèles, en faisant aux yeux du Vatican un continent d'autant plus crucial que le nombre de pratiquants s'amenuise dans les pays développés.
400 MILLIONS DE PAUVRES D'ICI 2015
La venue du pape intervient dans un climat où les ONG et autres organisations caritatives relèvent une "baisse de compassion" envers l'Afrique de la part des pays donateurs frappés de plein fouet par une crise économique sans précédent depuis la fin des années 1920.
Pour l'heure, aucun pays d'Afrique n'est en voie d'accomplir les objectifs de développement des Nations unies pour le Millénaire en matière de pauvreté, d'égalité, d'écologie, de santé ou d'éducation.
"Même si la crise met du temps à atteindre les rivages de l'Afrique, nous savons tous qu'elle arrive et que son impact sera grave", a estimé la semaine dernière le Français Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international.
Les Nations unies prévoient que le nombre d'Africains vivant dans l'extrême pauvreté, définie comme consistant à percevoir moins d'un dollar par jour, atteindra plus de 400 millions de personnes d'ici à 2015.
Benoît XVI entamera sa visite par Yaoundé, la capitale camerounaise, où il rendra public un long document de travail en vue du synode de l'Eglise catholique d'Afrique prévu en septembre prochain à Rome.
Il y a visitera aussi un hospice, occasion pour lui d'évoquer le fléau du sida.
Plus de 25 millions d'Africains sont morts du sida depuis le début des années 1980 et un nombre presque équivalent ont contracté le VIH. L'Eglise présente la fidélité dans le mariage et l'abstinence comme les meilleurs moyens de prévenir l'extension de l'épidémie.
A Angola, ancienne colonie portugaise qui se relève à peine d'une guerre civile sanglante de 27 ans, Benoît XVI devrait évoquer les moyens de règlement des conflits dans les autres pays du continent - ils sont plus d'une vingtaine à en avoir connu un depuis 20 ans.
Version française Marc Delteil
Le souverain pontife ne se rendra que dans deux pays, le Cameroun et l'Angola, mais son déplacement revêtira une portée à l'échelle de l'ensemble du continent, le plus pauvre de la planète.
Souvent accusé d'"eurocentrisme", le pape allemand aura l'occasion d'évoquer quelques-uns des principaux problèmes du continent - guerres, pauvreté, corruption et relations entre musulmans et chrétiens.
Benoît XVI doit notamment participer durant ce périple, qui durera du 17 au 23 mars, à des réunions avec des évêques de tous les pays africains.
"J'ai l'intention, dans l'idéal, d'embrasser le continent tout entier, ses mille différences, son âme religieuse profonde, ses cultures anciennes, son rythme fatigué de développement et de réconciliation, ses graves problèmes, ses blessures douloureuses ainsi que son potentiel et son espoir immenses", a déclaré dimanche le pape.
"En particulier, je pense aux victimes de la faim, de la maladie, des injustices, des conflits fratricides et de toutes les formes de violence qui se perpétuent", a-t-il confié aux pèlerins sur la place Saint-Pierre.
En un siècle, entre 1900 et 2000, le nombre de catholiques en Afrique est passé de deux millions à 140 millions de fidèles, en faisant aux yeux du Vatican un continent d'autant plus crucial que le nombre de pratiquants s'amenuise dans les pays développés.
400 MILLIONS DE PAUVRES D'ICI 2015
La venue du pape intervient dans un climat où les ONG et autres organisations caritatives relèvent une "baisse de compassion" envers l'Afrique de la part des pays donateurs frappés de plein fouet par une crise économique sans précédent depuis la fin des années 1920.
Pour l'heure, aucun pays d'Afrique n'est en voie d'accomplir les objectifs de développement des Nations unies pour le Millénaire en matière de pauvreté, d'égalité, d'écologie, de santé ou d'éducation.
"Même si la crise met du temps à atteindre les rivages de l'Afrique, nous savons tous qu'elle arrive et que son impact sera grave", a estimé la semaine dernière le Français Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international.
Les Nations unies prévoient que le nombre d'Africains vivant dans l'extrême pauvreté, définie comme consistant à percevoir moins d'un dollar par jour, atteindra plus de 400 millions de personnes d'ici à 2015.
Benoît XVI entamera sa visite par Yaoundé, la capitale camerounaise, où il rendra public un long document de travail en vue du synode de l'Eglise catholique d'Afrique prévu en septembre prochain à Rome.
Il y a visitera aussi un hospice, occasion pour lui d'évoquer le fléau du sida.
Plus de 25 millions d'Africains sont morts du sida depuis le début des années 1980 et un nombre presque équivalent ont contracté le VIH. L'Eglise présente la fidélité dans le mariage et l'abstinence comme les meilleurs moyens de prévenir l'extension de l'épidémie.
A Angola, ancienne colonie portugaise qui se relève à peine d'une guerre civile sanglante de 27 ans, Benoît XVI devrait évoquer les moyens de règlement des conflits dans les autres pays du continent - ils sont plus d'une vingtaine à en avoir connu un depuis 20 ans.
Version française Marc Delteil