Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections maintenant. Mais quand il se décidera à y aller, ce sera sans Bédié et Ouattara. Pour les écarter, le chef de l'Etat a déjà son idée et ses hommes. Plan d'action. Tous ceux qui sont habités par un soupçon de bonne foi et qui font preuve d'objectivité dans leur analyse ne nous diront pas le contraire. Gbagbo Laurent ne peut pas gagner une élection démocratique et transparente devant le Président Bédié ou Alassane Ouattara encore moins contre les deux réunis.
Au-delà des discours de propagande de ses laudateurs, le chef de l'Etat a une idée on ne peut plus claire de la situation puisque des rapports de sondages réalisés sur commande par des services de renseignement étrangers sont formels : Gbagbo perdra les élections si elles sont démocratiques et pis, il n'est pas garanti qu'il parvienne au second tour d'une confrontation avec Bédié ou Ouattara comme adversaires. Devant un tel verdict d'avant-match, on comprend que le Woody n'est pas pressé d'aller aux élections. Ses cris, de "on veut aller aux élections vite, vite, vite" sont contrariés par ses propres déclarations du genre, "si y a pas élection le 30 novembre 2008 ça fait quoi ?" Ou encore "on prendra le temps qu'il faut pour identifier tout le monde avant les élections". Mais Gbagbo sait qu'il a beau ruser avec le peuple, il sera obligé de se présenter devant le suffrage universel. C'est un passage obligé. Et ce moment-là approche avec l'opération d'identification et de recensement électoral qui est quasiment bouclée. Techniquement, plus rien ne pourra empêcher les Ivoiriens d'aller aux urnes pour renouveler leurs institutions. Mais déjà Gbagbo met en place son plan B.
Le rêve fou de Gbagbo
La Constitution contre Bédié, l'arrêt Tia Koné contre Alassane Ouattara, voilà le faux débat que Gbagbo veut ressusciter pour contrer ses deux plus sérieux adversaires à la présidentielle. Contre le candidat du PDCI-RDA, le Chef de l'Etat qui compte sur le précieux appui du Conseil Constitutionnel et de certains cadres du PDCI, va brandir la clause d'âge qui fixe à 75 ans l'âge limite pour briguer la présidentielle en Côte d'Ivoire. Après le 5 mai prochain, ce débat va être relancé de plus belle. Et des voix autorisées au sein du PDCI vont s'en saisir pour exiger que la question de la candidature de Bédié soit réinscrite au rôle des grands débats internes. Une situation qui devrait susciter de nouveaux appétits et plonger le parti dans une véritable confusion. La question sera soit, de faire obstruction de la menace du régime Gbagbo et de maintenir Bédié comme candidat soit, de jouer la carte de la prudence en faisant comme en 2000 avec plusieurs cartes de rechange.
La question a un peu été effleurée par Gnamien Yao dans son interview accordée à Nord-Sud Quotidien. Le PDCI-RDA devra s'y préparer sérieusement. Par ailleurs, pour écarter Alassane Ouattara, Gbagbo pense fortement à l'arrêt Tia Koné d'octobre 2000. Ici, on fera prévaloir que ce fameux arrêt n'a pas encore été rayé de la jurisprudence ivoirienne et qu'émanant de l'autorité judiciaire suprême, le président Tia Koné, il fait désormais partie du circuit juridique ivoirien.
L'idée forte qui va sous-tendre toute cette remise en cause des acquis de Linas-Marcoussis, c'est que le pays renouant avec la normalité, il serait hasardeux de mettre entre parenthèses la Constitution. Tout doit de se faire à l'aune de la loi fondamentale. Et les forces de défense et donc sécurité devraient être mises à contribution une fois de plus pour faire respecter cette volonté royale. Mais le PDCI-RDA et le RDR accepteront-ils de changer leur champion à quelques semaines de la présidentielle ? Là se trouve toute la question.
Akwaba Saint-Clair
Au-delà des discours de propagande de ses laudateurs, le chef de l'Etat a une idée on ne peut plus claire de la situation puisque des rapports de sondages réalisés sur commande par des services de renseignement étrangers sont formels : Gbagbo perdra les élections si elles sont démocratiques et pis, il n'est pas garanti qu'il parvienne au second tour d'une confrontation avec Bédié ou Ouattara comme adversaires. Devant un tel verdict d'avant-match, on comprend que le Woody n'est pas pressé d'aller aux élections. Ses cris, de "on veut aller aux élections vite, vite, vite" sont contrariés par ses propres déclarations du genre, "si y a pas élection le 30 novembre 2008 ça fait quoi ?" Ou encore "on prendra le temps qu'il faut pour identifier tout le monde avant les élections". Mais Gbagbo sait qu'il a beau ruser avec le peuple, il sera obligé de se présenter devant le suffrage universel. C'est un passage obligé. Et ce moment-là approche avec l'opération d'identification et de recensement électoral qui est quasiment bouclée. Techniquement, plus rien ne pourra empêcher les Ivoiriens d'aller aux urnes pour renouveler leurs institutions. Mais déjà Gbagbo met en place son plan B.
Le rêve fou de Gbagbo
La Constitution contre Bédié, l'arrêt Tia Koné contre Alassane Ouattara, voilà le faux débat que Gbagbo veut ressusciter pour contrer ses deux plus sérieux adversaires à la présidentielle. Contre le candidat du PDCI-RDA, le Chef de l'Etat qui compte sur le précieux appui du Conseil Constitutionnel et de certains cadres du PDCI, va brandir la clause d'âge qui fixe à 75 ans l'âge limite pour briguer la présidentielle en Côte d'Ivoire. Après le 5 mai prochain, ce débat va être relancé de plus belle. Et des voix autorisées au sein du PDCI vont s'en saisir pour exiger que la question de la candidature de Bédié soit réinscrite au rôle des grands débats internes. Une situation qui devrait susciter de nouveaux appétits et plonger le parti dans une véritable confusion. La question sera soit, de faire obstruction de la menace du régime Gbagbo et de maintenir Bédié comme candidat soit, de jouer la carte de la prudence en faisant comme en 2000 avec plusieurs cartes de rechange.
La question a un peu été effleurée par Gnamien Yao dans son interview accordée à Nord-Sud Quotidien. Le PDCI-RDA devra s'y préparer sérieusement. Par ailleurs, pour écarter Alassane Ouattara, Gbagbo pense fortement à l'arrêt Tia Koné d'octobre 2000. Ici, on fera prévaloir que ce fameux arrêt n'a pas encore été rayé de la jurisprudence ivoirienne et qu'émanant de l'autorité judiciaire suprême, le président Tia Koné, il fait désormais partie du circuit juridique ivoirien.
L'idée forte qui va sous-tendre toute cette remise en cause des acquis de Linas-Marcoussis, c'est que le pays renouant avec la normalité, il serait hasardeux de mettre entre parenthèses la Constitution. Tout doit de se faire à l'aune de la loi fondamentale. Et les forces de défense et donc sécurité devraient être mises à contribution une fois de plus pour faire respecter cette volonté royale. Mais le PDCI-RDA et le RDR accepteront-ils de changer leur champion à quelques semaines de la présidentielle ? Là se trouve toute la question.
Akwaba Saint-Clair
