L’affaire ne dépasse pas les frontières du pays, mais elle fait grand bruit dans le microcosme politique sud-africain, et la presse s’en est saisie. Il s’agit de la libération, il y a deux semaines, de Schabir Shaik, conseiller financier du président de l’Anc, Jacob Zuma. Condamné à 15 ans de prison en 2005 pour corruption et fraude, il a recouvré la liberté sur avis médical, moins de trois ans après sa condamnation.
La presse en fait des gorges chaudes et une partie de l’opinion y va de commentaires pour le moins morbides allant jusqu’à souhaiter sa mort.
Dans un entretien accordé samedi à l’hebdomadaire Saturday Star, le président de l’AnC s’est dit attristé par cet intérêt morbide. “N’allez pas jusqu’à souhaiter la mort de Shaik”, lance-t-il à ses compatriotes, les invitant à avoir confiance en la procédure engagée. Elle ne relève pas d’une astuce pour remettre Shaik en liberté, assure-t-il ; s’étonnant que l’on puisse ainsi douter de la sincérité de tout un appareil d’Etat (le ministre et plusieurs hauts fonctionnaires y compris) au point de les soupçonner de vouloir faire passer “en contrebande” un prisonnier.
Shaik, relève-t-il par ailleurs, n’est pas un tueur en série dont la libération pourrait constituer un danger pour le peuple sud-africain.
Relativement à des analyses faites par certains médias selon lesquelles, il accorderait le pardon à son ami s’il sortait vainqueur de l’élection présidentielle du mois prochain, Zuma renvoie tout simplement aux textes qui fondent l’Etat: “Ce qui est clair, c’est qu”il y a une urgence médicale qui a permis de le libérer (Shaik). Je le ferais pour tout citoyen, parce que cela est écrit dans la loi”.
Elvis Kodjo
Envoyé spécial à Cape Town
La presse en fait des gorges chaudes et une partie de l’opinion y va de commentaires pour le moins morbides allant jusqu’à souhaiter sa mort.
Dans un entretien accordé samedi à l’hebdomadaire Saturday Star, le président de l’AnC s’est dit attristé par cet intérêt morbide. “N’allez pas jusqu’à souhaiter la mort de Shaik”, lance-t-il à ses compatriotes, les invitant à avoir confiance en la procédure engagée. Elle ne relève pas d’une astuce pour remettre Shaik en liberté, assure-t-il ; s’étonnant que l’on puisse ainsi douter de la sincérité de tout un appareil d’Etat (le ministre et plusieurs hauts fonctionnaires y compris) au point de les soupçonner de vouloir faire passer “en contrebande” un prisonnier.
Shaik, relève-t-il par ailleurs, n’est pas un tueur en série dont la libération pourrait constituer un danger pour le peuple sud-africain.
Relativement à des analyses faites par certains médias selon lesquelles, il accorderait le pardon à son ami s’il sortait vainqueur de l’élection présidentielle du mois prochain, Zuma renvoie tout simplement aux textes qui fondent l’Etat: “Ce qui est clair, c’est qu”il y a une urgence médicale qui a permis de le libérer (Shaik). Je le ferais pour tout citoyen, parce que cela est écrit dans la loi”.
Elvis Kodjo
Envoyé spécial à Cape Town