La défaite est sévère pour Asif Ali Zardari. Après avoir juré qu’il ne céderait pas, résisté aux pressions de la rue, de l’opposition politique et de la société civile, le président pakistanais a finalement accepté, hier, le retour prochain dans ses fonctions de l’ancien président de la Cour suprême. Figure emblématique de l’indépendance de la justice et d’une démocratie soumise à rude épreuve, le juge Mohammad Iftikhar Chaudhry avait été limogé par le régime militaire de Pervez Musharraf en 2007. Il aura fallu que le pays menace de verser dans le chaos, que Washington exprime son inquiétude, que l’armée pèse sur lui et que des désaccords apparaissent chez ses fidèles, pour que le veuf de Benazir Bhutto cède, désamorçant in extremis une crise qui promettait d’être violente.
Pétales. Aussitôt, le principal dirigeant de l’opposition, Nawaz Sharif, a appelé ses partisans à cesser leur mouvement, baptisé la «longue marche», qui devait culminer hier en une grande manifestation à Islamabad. «C’est un jour historique, un grand jour qui va changer la destinée du pays», a-t-il lancé depuis ses terres du Pendjab pendant qu’une foule noyait sa voiture sous les pétales de roses.
De cette dure confrontation, sortent deux vainqueurs et deux vaincus. Vainqueurs, Nawaz Sharif et la société civile, incarnée par le juge Chaudhry. Vaincus, Pervez Musharraf, qui avait fait de Chaudhry son ennemi personnel, allant jusqu’à empêcher ses enfants d’aller à l’école, et le président Zardari. Si ce dernier s’est opposé jusqu’au bout à la réintégration de Chaudhry, c’est dans la crainte qu’il entame une procédure contre le général Musharraf qui déclarerait tous ses actes passés illégaux.
Liberation.fr
Pétales. Aussitôt, le principal dirigeant de l’opposition, Nawaz Sharif, a appelé ses partisans à cesser leur mouvement, baptisé la «longue marche», qui devait culminer hier en une grande manifestation à Islamabad. «C’est un jour historique, un grand jour qui va changer la destinée du pays», a-t-il lancé depuis ses terres du Pendjab pendant qu’une foule noyait sa voiture sous les pétales de roses.
De cette dure confrontation, sortent deux vainqueurs et deux vaincus. Vainqueurs, Nawaz Sharif et la société civile, incarnée par le juge Chaudhry. Vaincus, Pervez Musharraf, qui avait fait de Chaudhry son ennemi personnel, allant jusqu’à empêcher ses enfants d’aller à l’école, et le président Zardari. Si ce dernier s’est opposé jusqu’au bout à la réintégration de Chaudhry, c’est dans la crainte qu’il entame une procédure contre le général Musharraf qui déclarerait tous ses actes passés illégaux.
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