L’ancien maire de la capitale malgache, déchu par l’ancien président Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, est depuis hier soir le nouvel homme fort de Madagascar. Le directoire militaire annoncé par Marc Ravalomanana avant de quitter le pouvoir pour une destination inconnue en a décidé ainsi. «Appelez-moi Président», a lancé à ses partisans le nouveau président Andry Rajoelina. Qui promet d’organiser des élections dans 24 mois. Ce directoire devrait être conduit par le plus ancien militaire dans le grade le plus élevé, «toutes armes confondues», en l’occurrence le vice-amiral Hippolyte Rarison Ramaroson. Selon le communiqué du président démissionnaire, l’organisation des «assises nationales», la «révision du code électoral», la «réconciliation nationale» et le «développement économique et social» sont à la charge du directoire. Il n’en fallait pas plus pour que l’opposition, désabusée et une partie de l’armée acquise à la cause de son chef de file, Andry Rajoelina, crient à la trahison et contestent les conditions de départ de Marc Ravalomanana.
A la lecture du communiqué de la présidence, Andry Rajoelina met fin à sa participation à une réunion rassemblant des diplomates, des représentants de l’Eglise et certains hauts gradés de l’armée.
Dans les bureaux de la présidence située au centre de la capitale Antananarivo, Rajoelina déclare «solennellement» qu’il ira jusqu’au bout de ses forces. «On est libre maintenant, mais la route sera encore très difficile», prévient l’ancien maire d’Antananarivo. Le chef de l’état-major de l’armée, le colonel André Andriarijaona, n’apprécie pas d’ailleurs ce «nouveau coup de couteau» de Ravalomanana.
Du reste, le «directoire militaire» se présentait comme un pied de nez de Marc Ravalomanana à l’Union européenne (Ue) et à l’Union africaine (Ua). Qui avaient mis en garde lundi contre une prise de pouvoir par la force sur la Grande Ile.
Ernest Aka Simon
A la lecture du communiqué de la présidence, Andry Rajoelina met fin à sa participation à une réunion rassemblant des diplomates, des représentants de l’Eglise et certains hauts gradés de l’armée.
Dans les bureaux de la présidence située au centre de la capitale Antananarivo, Rajoelina déclare «solennellement» qu’il ira jusqu’au bout de ses forces. «On est libre maintenant, mais la route sera encore très difficile», prévient l’ancien maire d’Antananarivo. Le chef de l’état-major de l’armée, le colonel André Andriarijaona, n’apprécie pas d’ailleurs ce «nouveau coup de couteau» de Ravalomanana.
Du reste, le «directoire militaire» se présentait comme un pied de nez de Marc Ravalomanana à l’Union européenne (Ue) et à l’Union africaine (Ua). Qui avaient mis en garde lundi contre une prise de pouvoir par la force sur la Grande Ile.
Ernest Aka Simon