Réinsertion sociale : Des prothèses pour 65 ex-combattants handicapés

Soixante-cinq ex-combattants démobilisés, handicapés et mutilés de guerre ont reçu, récemment, des prothèses dans l’enceinte du bureau régional du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc). Ce programme a été financé par le gouvernement de la Norvège et élaboré au bénéfice des ex-combattants démobilisés handicapés et de leurs familles d’accueil. Il est exécuté par le Pnrrc, le Pnud avec l’appui technique de l’Ong Handicap international et vivre debout. Son objectif est de faciliter l’accès aux soins de santé de base, la réadaptation physique, psychologique et la réinsertion économique des ex-combattants démobilisés, handicapés et mutilés de guerre. En mettant à leur disposition une gamme variée d’appareils orthopédiques efficaces qui leur permettront d’accéder à la réinsertion sociale. C’est pour cela que Coulibaly Ambroise, le représentant des bénéficiaires, a indiqué que cette cérémonie est d’une importance capitale pour eux. Parce qu’elle signifie tout simplement qu’ils n’ont pas été mis à l’écart dans le processus de réinsertion des ex-combattants démobilisés. Aussi, a-t-il remercié le Pnrrc, le Pnud et les organisations non gouvernementales telles que Handicap international et vivre debout pour l’aide qu’ils leur ont apportée. Il en a profité pour leur demander de poursuivre leurs œuvres en rendant possible leur réinsertion économique en leur donnant des moyens de se prendre en charge. Le représentant du Pnud, Dr. Joseph Louis, a dit que cette cérémonie marque, pour sa structure, le début d’un projet de réinsertion de 200 ex-combattants démobilisés et mutilés de guerre. Un projet qui comprendra un volet de réhabilitation physique, d’appui psychologique et de réinsertion économique au travers des activités génératrices de revenus (Agr). Pour sa part, le directeur de cabinet adjoint du secrétaire général des Forces nouvelles a remercié les donateurs. Car la prise en charge psychosociale des handicapés physiques liée directement ou indirectement au conflit n’est pas chose facile. S’adressant aux bénéficiaires, il leur a tout simplement rappelé que les Fn ne vont jamais les oublier et qu’elles considèreront leur tâche accomplie lorsque le dernier des ex-combattants démobilisés, handicapés et mutilés de guerre aura eu sa prise en charge psychosociale. Quant au chef du bureau régional du Pnrrc de Bouaké, Ouattara Issiaka, il a placé cette cérémonie sous le signe de l’espoir avant de préciser qu’elle revêt un symbole tout à fait particulier. Dans la mesure où pour le Pnrrc, ces victimes de guerre constituent une cible particulière de la population. C’est pour cela qu’il s’est réjoui qu’à travers cette cérémonie, ils vont leur donner de l’espoir. Parce qu’à un moment donné de leur existence, ils ont pensé qu’ils avaient été oubliés. Il a donc tenu à les rassurer qu’ils seront pris en charge grâce à l’appui immense des partenaires au développement.



Adjé Jean-Alexis
Correspondant régional