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Économie Publié le vendredi 20 mars 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Hévéaculture / Jean Pierre Sanga, président du groupe Agro Elite - ‘’La Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial de la bonne qualité d’hévéa’’

A la tête du groupe Agro Elite, spécialisé dans la création des plantations d’hévéa, Jean Pierre Sanga donne dans cet entretien le bilan de quatre années d’intenses activités.



Qui peut aujourd’hui bénéficier de votre expertise pour créer une plantation d’hévéa ?

Nous sommes au service de tout le monde. Les fonctionnaires, les travailleurs, les gendarmes, les militaires, les policiers. Tous ceux qui possèdent des portions de terre à exploiter. Les paysans ne sont pas aussi exclus. Tous ceux qui ont déjà des plantations et qui par manque de moyens ne peuvent pas les étendre. Tout le monde est donc notre cible. Même les ministres, les directeurs généraux. Pourvu que tu saches que l’on peut être riche à partir du travail de la terre.



Est-ce ce qui définit le slogan plantations clé en main qui caractérise votre structure ?

Oui. La terre est une richesse naturelle que nous possédons. Mais qu’on ignore certainement. C’est une clé que nous tenons entre nos mains. Avec Agro Elite, on vous ouvre toutes les voies des richesses agricoles. Nous ne cessons de rappeler qu’on ne peut rien réaliser aujourd’hui avec des salaires qui ne supportent plus des charges qui croissent chaque année. Du bureau on peut exploiter la terre pour être heureux aujourd’hui.. Et Agro Elite est là pour aider tous ceux qui désirent s’adonner à la culture de l’hévéa mais qui n’ont pas de moyens.



Qu’avez-vous comme expertise pour parler ainsi ?

Nous avons de l’expertise reconnue par tous ceux qui nous ont sollicités depuis la création de Agro Elite. Nous ne sommes pas des illusionnistes. Nous montrons chaque jour le sérieux quand nous sommes sollicités pour créer des plantations d’hévéa. Nous avons donc nos pépinières. Nous avons toute l’expertise qu’on met à la disposition de tous ceux qui nous sollicitent. Nous travaillons avec des jeunes qui sont à notre charge. C’est un personnel permanent. Nous avons donc élaboré une base de devis pour toute sollicitation de création de plantation d’hévéa. Il y a donc une partie d’argent que le client nous verse et nous commençons son travail. Le reste est versé après.



A combien créez-vous une plantation d’hévéa ?

Nous prenons pour la création d’un hectare d’hévéa 1,2 million de F CFA. Cette somme comprend tous les travaux. De la fourniture des matières végétales à la production en passant par le plantage et l’entretien.



Après quatre ans d’activités, quel est alors votre bilan aujourd’hui ?

Je suis particulièrement content de cette œuvre. J’ai été à plusieurs reprises félicité par des ingénieurs agronomes.. Beaucoup de nos parents, amis et frères n’ont pas le temps de réaliser les travaux agricoles. Depuis 2004, tous nos clients sont satisfaits de nos prestations. Nous avançons donc avec une communication de proximité de bouche à oreille. Il y a lieu de demander aussi aux autorités de penser maintenant à la transformation de nos produits. Nous, nous incitons les Ivoiriens à la culture d’hévéa. Il n’y a que les autorités qui doivent définir les conditions de transformation.



Qu’est-ce qui explique votre choix du domaine agricole ?

Ce sont les relations que j’ai entretenues avec les ministres qui se sont succédé au ministère de l’Agriculture. Je pourrai dire que j’ai acquis l’expérience agricole à partir de toutes ces collaborations. J’ai été collaborateur du ministre Denis Bra Kanon et un très proche collaborateur du ministre Lambert Kouassi Konan. Ils m’ont enrichi et c’est ce que j’ai appris à leurs côtés qui m’a permis de mettre sur pied la structure Agro Elite. Il faut aussi féliciter le président du comité de gestion de la filière café-cacao avec qui j’ai collaboré aussi. Beaucoup de gens ne le connaissent pas. Mais je vous invite à lui rendre visite chez lui et vous constaterez qu’il est un grand agriculteur. Tout ce que vous mangerez comme banane, igname,… chez Ano N’guessan provient de ses réalisations agricoles. Savez-vous aujourd’hui que la Côte d’Ivoire éprouve un besoin chaque année de 600 000 tonnes de maïs ? Pourquoi éprouve-t-on ce besoin quand on sait que notre sol peut produire du maïs ? Un hectare de maïs produit aujourd’hui cinq tonnes. Il faut que les Ivoiriens abandonnent la culture de bureaucratie. Il y a tout dans la terre. Bléhoué Aka, Sansan Kouao nous ont montré que la terre peut rendre heureux celui qui la met en valeur. Le président Laurent Gbagbo ne cesse de dire que nous sommes assis sur une mine d’or. Que nous ignorons certainement. Nous souffrons par ignorance. J’ai un ami burkinabé à qui, il y a quelques années, la culture de maïs a rapporté plus de 200 millions de F CFA. Savez-vous aussi que le kilogramme du piment est de 3000 F CFA sur le marché international ? Avec la culture de l’hévéa, on peut pratiquer les cultures de la banane, l’aubergine, le piment… ces cultures vont de paire. On peut ainsi lutter contre la famine et la pauvreté. Parce que ce sont des sources de richesses qui peuvent nous faire gagner de l’argent.



Quelles sont aujourd’hui vos perspectives pour les années à venir ?

Nous avons de bonnes projections. Nous continuerons de travailler et tous nos clients sont satisfaits de nos prestations. Dans deux ans avec l’aide des partenaires extérieurs, nous mettions sur pied une usine de transformation. Je profite de l’occasion pour rappeler que la Côte d’Ivoire est 7ème producteur mondial d’hévéa avec une production d’environ 200 000 tonnes par an, là où le 1er producteur mondial produit 3 millions de tonnes par an. Mais la Côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial de la meilleure qualité d’hévéa. C’est au vu de la qualité de notre produit que la Banque mondiale a demandé à la Côte d’ivoire de planter jusqu’en 2010 plus de 300 000 hectares afin d’accroître sa production. En 2009 déjà, nous nous demandons si cet objectif pourra être atteint. Que font les autorités face à cette demande ? Il faut aujourd’hui informer les populations de ce que l’hévéa est une culture d’avenir. Nous réitérons le slogan qui montre que l’économie de notre pays repose sur l’agriculture. J’ai eu la chance de visiter l’Israël. Qui est un grand modèle en matière agricole, qui peut nous inciter à l’agriculture. L’hévéa peut être planté partout, pourvu qu’il y ait de l’eau.



Réalisé par Hurbeson Digbeu
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