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Économie Publié le vendredi 20 mars 2009 | Le Temps

L`unicité des caisses n`est pas pour maintenant

“Bouna a accusé un retard qui aujourd'hui donne le sentiment d'être une ville marginalisée et isolée. Au niveau du gouvernement, nous sommes en train de travailler pour donner une satisfaction sur les doléances posées par les populations ", confiait le Premier ministre Guillaume Soro, aux populations au cours de la dernière visite du chef de l'Etat à Bouna. Car, si la rébellion a été applaudie et accueillie dans la ferveur depuis octobre 2002 par les populations de Bouna, le contexte n'est plus le même aujourd'hui. C'est une population déçue de la rébellion qui veut désormais rejoindre la République : " je veux bien dédouaner et assurer ma moto pour mettre fin à ces taxes qu'on nous impose de payer. Il n'y a même pas de taxe fixe. Et la valeur est à la tête de l'individu ", révèle K. Sansan. En effet, cet opérateur économique dénonce la taxe de plus de 250.000Fcfa qu'il faut payer aux Forces nouvelles (Fn), pour tout chargement de produits en directions de Bondoukou. " Cela a une incidence obligatoire sur le coût d'achat. Et nous sommes conscients que la plus grande victime, ce sont les paysans". Et à dame Fatou Ouattara de renchérir : "l'eau, l'électricité et les médicaments sont les besoins urgents à combler pour nous. Mon fils, il faut l'écrire pour que le Président Gbagbo nous vienne en aide. On souffre trop".
Comme on peut le constater, l'unicité des caisses n'est pas pour maintenant à Bouna. Malgré la sensibilisation menée récemment, rien ne laisse transparaître l'adhésion des hommes du Commandant Morou Ouattara à cette opération. Ils continuent toujours de percevoir les taxes et autres produits financiers. La Douane, la Gendarmerie, la Police, et les agents du Trésor de l'Etat de Côte d'Ivoire sont absents de la ville. Mieux, les bâtiments qui devraient accueillir les services du Trésor sont en pleine reconstruction. Et pour ce qui est donné de constater, la fin des travaux n'est pas pour maintenant. Il en est de même des agents des services d'Assiettes et des Impôts. Aucune trace pour cette structure importante de l'Etat de Côte d'Ivoire. Aussi, plus de 20% des fonctionnaires de l'administration ont dû fuir ou abandonner leurs postes de travail, par manque de logements et de locaux pour abriter leurs bureaux. Lors de notre passage, les élèves et les professeurs ainsi que les personnels de l'administration territoriale, de la santé, de la production animale, de la mairie, étaient les seuls symboles de la présence de l'Etat au travail.
Pascal Assibondry
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