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Faits Divers Publié le vendredi 20 mars 2009 | Nord-Sud

Faits divers - Escroquerie dans les Eglises : L` "Envoyé de Dieu " prend 36 mois de prison

«Je suis le cousin de l'épouse de Likabet. Il m'a demandé de recruter du personnel pour le compte de deux entreprises internationales qu'il disait avoir créées et qui exerçaient au Port d'Abidjan. Mais, je me suis rendu compte après qu'il s'agissait d'entreprises fictives », charge K. K. David devant le juge. Comme lui, plus de 600 fidèles des Eglises évangéliques ont fait confiance au projet mirobolant du prévénu, y compris des pasteurs. Likabet Roland Darios, 40 ans, avait bien préparé son coup depuis…la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Le mareyeur au Port autonome d'Abidjan y purgeait une peine de 18 mois d'emprisonnement pour escroquerie (décembre 2007). Il y rencontre G. Y. Adèle qui devient son épouse le 21 décembre 2007, au sein même de la prison. Libérée, Adèle reprend sa place auprès de son père spirituel, le pasteur Y. Célestin. Ce dernier aide à obtenir la liberté provisoire de Likabet Darios en payant sa caution.
Une fois libre, Likabet entame sa croisade. Il fait croire à sa nouvelle épouse qu'il a hérité de sa mère, ex-fonctionnaire internationale, deux entreprises situées au quartier Plateau-Dokui (Cocody). Il affirme être parti en prison parce que les parents de sa mère et son ancien personnel ont conspiré contre lui. Likabet présente alors les deux entreprises. L'une est spécialisée dans les prestations de services au port d'Abidjan et se dénomme Entamar, l'autre a pour raison sociale, la communication et l'excellence ( ?), Excel-Vision. Il présente deux petits bureaux comme les sièges des entreprises au Plateau-Dokui, face à l'Eglise missionnaire. Des entreprises qui emploieraient des centaines de personnes qu'il veut chasser dès qu'il aura repris ses biens.

«Ce sont des païens qui m'ont emprisonné pour ma fortune», lançait-il à ses futures victimes. Et, cette fois, il compte embaucher des « enfants de Dieu ». Chaque fidèle est invité à fournir un dossier complet. Sans oublier…les frais et honoraires qui vont avec. «Ainsi, pour ceux qui postulaient comme agents d'exécution, il fallait avoir le niveau CM2 et les frais d'inscription qui s'élevaient à 31.500 Fcfa. Pour les techniciens de surface était requis le niveau de la 6 ème à la 3ème et la somme de 49.500 Fcfa. Les agents de maîtrise, devaient avoir le niveau de la 2nde à la Terminale et verser la somme de 59.500 Fcfa. Quant aux cadres moyens de niveau BAC ou BAC plus 2, ils ont payé 69.500 Fcfa. Les cadres supérieurs, BAC plus 3, ont payé 79.500 Fcfa », explique le pasteur N'G. Brou, une des nombreuses victimes de Darios Likabet Roland.
Les hommes de Dieu, séduits par le projet de cet homme providentiel, passent le mot dans leurs églises. Ils recrutent en masse les futurs employés et encaissent les sommes versées. Le 14 juillet 2008, Likabet annonce qu'il démarre effectivement la conquête de ses entreprises. Avec l'aval des pasteurs, il entame une tournée des temples à la rencontre des souscripteurs en compagnie de l'oncle de son épouse, N'G. E. et des pasteurs notamment Y. et J.P. et de la prophétesse I. Le premier meeting se tient le 5 août, à 15 heures, à l'école Albert Einstein de Koumassi pour les chrétiens des communes de Marcory, Koumassi, Port-Bouët et Treichville. Un autre meeting a lieu sur le même site, le 19 août à partir de 16 heures. La soirée événementielle sera celle de la veillée du vendredi 3 au samedi 4 octobre. Une vidéo immortalise l'événement. La nuit est tombée. Au fond, sur un mur, on lit : « Remar, centre chrétien de réhabilitation ». Des hommes et des femmes en uniforme de fête chantent et dansent au son de la chorale. On loue Jésus dans une ferveur religieuse. La caméra s'attarde sur Likabet, portant une chemise aux manches longues, cousue dans le même pagne de cette soirée spéciale où le Seigneur et l'argent font bon ménage. Les « Alléluia » et les « Amen » meublent les interventions. Suit une prière pour les activités à venir. Les yeux fermés, chacun met ses rêves en prière, à haute voix. La dévotion est à son comble. Likabet ouvre les yeux. Voyant la caméra, il les referme aussitôt. Un signe. Plus loin, il est debout à côté d'un autre homme. Les prières se suivent et attaquent tous ceux qui sont contre les projets (sorciers, méchants,…). Ensuite, Likabet est à genoux, le pasteur et l'assistance chassent les sorciers. « Merci Seigneur, merci Seigneur,… », répète inlassablement une femme, visiblement transportée. Il y a d'ailleurs beaucoup de femmes dans le temple. Puis, silence. Likabet est toujours à genoux. « Vous êtes bénis mes enfants. Mon fils tu es libéré », annonce une femme. Après de longues minutes d'adoration, vient le moment des affaires terrestres. Le révérend Célestin présente le projet et ses principaux responsables. Aux côtés de Likabet, Directeur général, très acclamé, prennent place au-devant de la scène, les responsables locaux et les délégués à l'étranger (Europe, Amérique, Asie).

Enfin, le 7 octobre, Likabet tient la dernière réunion de ses deux boîtes fictives à son siège, au Plateau-Dokui. Là, il déclare ses prétendus biens dont 9 navires frigorifiques, toutes les chambres froides Janstar qui seraient stationnées sur le quai fruitier. Il présente également son bureau final dont le directeur de Entamar-ci, le directeur de la zone Amérique et celui de la zone Asie, qui aura ses bureaux à Dubaï.

Après cette journée de travail avec son personnel, il déclare que les activités débuteront le lendemain dès 7 heures et que des véhicules de ramassage viendront chercher les travailleurs au siège. Le rendez-vous ne sera pas respecté. Pas plus que les suivants. Jusqu'à ce que le doute s'installe complètement au point que ceux qui réceptionnaient les dossiers se sentent menacés. L'un d'eux décide alors de porter plainte contre son patron. « Si je ne me plaignais pas à la police, c'est moi qui irais peut-être en prison à sa place», confie le pasteur N'Dah F.B. Les victimes saisissent la police criminelle qui le fait arrêter le 21 février et le défère devant le parquet. Le mercredi 11 mars, d'un air arrogant, Likabet défie les juges : «C'est moi qui ai constitué la liste des dossiers à fournir et l'oncle de ma femme recrutait sur mes instructions. Et puis quoi?» Au total, il a arnaqué plus de 600 personnes pour un montant estimé à plus de 15.000.000 Fcfa. Et, les plaintes continuent d'arriver au tribunal. Le juge, qui n'avait pas été préparé par de longues prières, a eu la main lourde : 36 mois de prison ferme et 200.000 Fcfa d'amende.

Bahi K.



Le prédicateur est un escroc

Soucieux de l'avenir de ses jeunes frères, C. Seydou décide de se battre pour leur trouver des bourses d'études. Dans la tourmente, il se rend chez son ami S. Oumar. Ce dernier le conduit auprès de Traoré Abdel Aziz, le prédicateur musulman, se disant membre du Conseil islamique de Côte d'Ivoire (Cni). Ce dernier leur promet des bourses d'études islamiques pour le Koweït contre la somme de huit cent mille Fcfa (800.000 Fcfa). Le Koweït, les pétrodollars. Seydou n'hésite pas à payer. Hélas! Les bourses de Traoré Abdul Aziz n'existaient que dans ses …prêches. Le 21 février, la préfecture de police d'Abobo l'arrête pour escroquerie. « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », dit la pensée.


L'essai mécanique finit derrière les barreaux

Après avoir réparé un véhicule, il faut bien l'essayer. C'est sans doute ce que s'est dit Agamé Yao, 24 ans, domicilié à Port-Bouët derrière-Wharf, mécanicien de son état. Mais, semble-t-il, le mécanicien n'est pas aussi bon chauffeur qu'il le croît. A une centaine de mètres du garage, malheur! Il renverse trois piétons. Il est arrêté par des agents de l'Urc postés non loin et conduit au commissariat.


Le chômeur aime les gamines

D. Soumaïla est sans emploi. Mais, il vient de compliquer sa situation. Les parents de la petite O. A., 13 ans, élève en classe de CM1, constatent qu'elle porte une grossesse. « Quand je vais à l'école le matin, Soumaïla est en serviette, comme je passe devant sa porte toujours pour aller à l'école, il me fait entrer en cachette dans sa maison et il sort avec moi », explique la fillette lorsque ses parents l'interrogent. Déclaration accablante pour le chômeur qui est conduit au 26ème arrondissement.


Nuit chaude avec une mineure

Kouaho Koffi Jean Marc est un jeune mécanicien. A la suite d'une partie de babyfoot, il séduit une pucelle de 14 ans, N'D. B. E. Tous deux résident à la Riviera-Palmeraie. A la veille des fêtes de fin d'année, il invite la fillette. « Jean Marc souhaitait avoir des rapports sexuels avec moi pendant les fêtes de fin d'année, mais mon refus fut catégorique parce que j'étais vierge. Mais, à force d'insister, le 5 janvier 2009, j'ai passé la nuit avec lui», révèle E. Car, après cette nuit torride, S.Y. J-F, l'oncle de la fille, qui avait des soupçons a saisi la police. Pour Jean Marc, la partie de plaisir avec la mineure s'est terminée au commissariat du 35ème Arrondissement

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