C’est le prix à payer lorsqu'on se met dans la logique de "qui peut insulter Gbagbo ?" Le confrère vert " Le Nouveau Réveil ", le brûlot haut-parleur de Bédié, se met depuis quelques jours dans la position de martyr. En pensant émouvoir ainsi, des gens, ou alors la communauté internationale pour laquelle ils n'ont d'yeux dans leur campagne anti-Gbagbo. Malheureusement, au fil des pages et des écrits, cela prend les allures d'un pétard mouillé. Parce qu'on ne peut pas continuellement rester dans le faux sur fond d'invectives. Hier, le confrère a barré sa "Une" avec un certain "Tchimou fait arrêter Gnamanteh." Heureusement qu'en appel de titre, ils ont pris le soin de mettre " procès exceptionnel" entre griffe. Sûrement pour une fois, ils ont dû comprendre que ce procès n'a rien d'exceptionnel. C'est simplement le procès d'un intrus, un parfait fanatique de Bédié qui s'est au soir de sa vie découvert des qualités de chroniqueurs. Là-bas, à "Le Nouveau Réveil", il n'y a eu personne pour lui rappeler que n'est pas chroniqueur qui veut. Le monde de la presse n'est pas un champ de bataille politique. Malheureusement, le fameux Gnamanteh ne l'a pas compris ainsi. “Je signais donc des articles” salement injurieux à l'encontre du chef de l'Etat. “Je me suis permis de comparer le chef de l'Etat à Ali Baba”, dans un papier nauséabond intitulé "Ali Baba et les 40 voleurs." En fait Gnamanteh n'est pas journaliste. Et ça, Kah Zion, le patron de ce journal l'a déjà reconnu devant les autorités judiciaires. Mais par un tour de passe-passe très vert, il est subitement devenu un journaliste régulièrement employé au sein de cet organe. Ce qui n'est pas vrai. "Il vient ici déposer ses papiers de temps en temps. Dire qu'il est journaliste de Le Nouveau Réveil, c'est trop gros ", murmure-t-on entre confrères, dans cet organe. Et comme cela ne suffisait pas " Le Nouveau Réveil " a mis en branle tout le réseau de l'opposition, comme s'ils sont capables de quelque chose de bon. Amadou Soumahoro au nom du Rhdp, Jean-Michel Moulod pour le groupe parlementaire du Pdci et le très violent Kkb. Une banale affaire juridique à laquelle on veut donner une dimension politique. Alors que dans ce cas, le bon sens aurait voulu qu'on laisse le temps à la justice. Pas étonnant. Ces derniers temps, au Pdci on se tournait les pouces. Peut-être à l'exception de Kkb. Le procès de Gnamanteh aura lieu le mardi prochain. S'il tombe sous le coup de la loi. Il ira à la Maca. Et le ciel ne tombera pas sur la Côte d'Ivoire.
Kiprindé Sonia
Kiprindé Sonia